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Les Mollahs ont réfusé la main tendue par l’Europe
04.08.2005

M. Douste-Blazy a accordé, hier, un entretien au Journal Le Monde qui reflètait l’attitude adoptée par la diplomatie française durant la semaine.



Le Ministre des Affaires Etrangères relance le débat et rappelle la volonté des Européens à continuer les négociations. Certes, M. Douste-Blazy insiste sur les engagements pris par la République Islamique, les résolutions de l’ONU et la fonction du Conseil de Sécurité, mais force est de constater qu’il esquive tout reproche et ne reconnaît en rien l’échec de la diplomatie européenne. Le chef de la diplomatie française insiste sur la qualité de la proposition qui sera soumise aux « Iraniens ». « L’offre des Européens contient aussi des idées pour faire progresser notre relation dans les domaines politique et de sécurité, notamment sur les questions régionales d’intérêt commun » a-t-il précisé en rappelant le rôle joué par l’Iran (c’est-à-dire par la République Terroriste des Mollahs) en Irak et au Liban.

- On reconnaît le discours habituel du Quai d’Orsay et son absence de fermeté vis-à-vis de la présence du Hezbollah au Liban et l’infiltration des terroristes d’Al-Qaïda en Irak via les frontières iraniennes.

M. Douste-Blazy déclare : Lorsqu’on parle de garanties de sécurité, il y a tout un champ qui va de la non-intervention à d’autres sujets qui seront étudiés dans les négociations. L’Iran est un grand pays, un grand peuple [1], qui joue un rôle très important, qui a droit à la sécurité. Nous sommes tout à fait en mesure de lui faire des propositions de garantie de sécurité. Mais, négocions et voyons ce qui peut-être fait. Et concernant la saisine du Conseil de Sécurité de l’ONU, M. Douste-Blazy ajoute : Cela n’est clairement pas l’option qui a notre faveur... Et de conclure par : Ce qui me paraît essentiel au moment où nous parlons, ce sont deux choses. La première est de bien montrer que nous souhaitons négocier.

- Cette volonté de céder sur le Liban et sur l’Irak pour amadouer la junte militaro-religieuse des Mollahs et Pasdaran qui depuis 26 ans a réduit à néant toute chance de paix durable en Moyen-Orient a été immédiatement interprétée par les dirigeants de la République Islamique comme l’aveu d’une volonté de ne pas admettre l’échec de la diplomatie européenne et le désir obsessionnel de chercher un compromis de dernière minute pour sauver la face.

L’AFP vient d’annoncer : « Les inspecteurs de l’AIEA vont arriver à Ispahan d’ici un ou deux jours et sous leur contrôle les scellés seront levés et l’usine de conversion d’Ispahan reprendra ses activités », a déclaré Hossein Moussavian, le porte-parole de l’équipe de négociateurs nucléaires iraniens.

La réponse des Mollahs se précise un peu plus semaine après semaine, jours après jour. Plus les Européens chercheront le compromis et plus ils hypothéqueront les chances de la diplomatie Européenne à affirmer sa puissance et la justesse de son approche, sa faculté à prévoir les crises et non à les gérer au pied levé.

Hélas, les diplomaties Française et Européenne cherchent malgré tout à décrocher une victoire -même symbolique- aux dépens de la diplomatie américaine.

Hossein Moussavian a ajouté : « Si les Européens convoquent une réunion extraordinaire du conseil des gouverneurs de l’AIEA et décident d’envoyer notre dossier au Conseil de Sécurité, ce sera une violation de toutes les règles internationales et ils ne devront pas s’attendre à ce que nous maintenions la suspension de nos activités à l’usine d’enrichissement de Natanz ».

La diplomatie Européenne rappelle l’équipe des ingénieurs du Titanic : ils avaient tout prévu sauf l’Iceberg.

[1Le Grand Peuple Iranien est petit et impuissant devant la République Islamique. Garantir la sécurité de cette dernière équivaut à garantir l’insécurité du Grand peuple Iranien.