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L’Iran a rejeté la mise en garde européenne
02.08.2005

La République Islamique a rejeté, mardi 2 août, la mise en demeure européenne qui l’obligeait à suspendre la relance de certaines de ses activités nucléaires ultra-sensibles. Les activités nucléaires de la République islamique sont pacifiques et placées sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique, nous respectons les règles internationales, mais nous ne renoncerons pas à nos droits légitimes, a déclaré le porte-parole des affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, cité par l’agence officielle IRNA.



En plus du rejet des menaces européennes, Téhéran a poursuivi, mardi, les travaux de remise en service de sa centrale d’Ispahan et ce, malgré la menace du recours d’une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU brandie par des parlementaires américains. La République Islamique souligne malgré tout sa volonté de poursuivre les négociations, mais l’UE ne l’entend pas de cette oreille.

L’UE dernière soupçonne en effet l’Iran de vouloir utiliser son programme nucléaire à des fins militaires. Elle négocie ainsi avec Téhéran depuis le mois de décembre pour obtenir les garanties que la République Islamique, suspecte après des années de dissimulations, ne cherche pas à fabriquer l’arme nucléaire. Elle lui offre en contrepartie une coopération nucléaire, commerciale et politique. Elle propose ainsi de lui garantir la fourniture de combustible nucléaire civil, des avantages commerciaux comme l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et des promesses sur la sécurité régionale de l’Iran. 

Si les Européens ne font pas de concessions sur ce point, les Iraniens peuvent effectivement convertir le minerai d’uranium en gaz, ce qui serait désastreux pour tout le monde, a cependant estimé un diplomate proche de l’AIEA.

- Selon lui, la décision iranienne a été annoncée à la fin du mandat du Khatami, et avant l’entrée en fonction, mercredi, de son successeur Ahmadinejad, pour démontrer que ce n’est pas Ahmadinejad qui procède à une escalade et que la classe politique iranienne est unie. (Le Monde)

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