« Les Etats-Unis ont les moyens de causer du mal et de la douleur& Mais les Etats-Unis sont aussi susceptibles d’éprouver de la douleur et du mal. Si c’est la voie que les Etats-Unis choisissent, alors allons-y ! », déclaré cet homme qui semble dépourvu de la qualité de responsabilité.

La Maison-Blanche a répondu que le régime des mollahs ne faisait que s’isoler davantage en menaçant les Etats-Unis de douloureuses représailles à cause du transfert du dossier au Conseil de Sécurité.

Ce matin, Ahmadinejad a aussi prévenu les Occidentaux qu’ils vont « vite le regretter » s’ils augmentent la pression sur le régime iranien. Les menaces peuvent être soit de nature terroriste, soit de nature énergétique.

Les mollahs menacent depuis toujours de recourir à l’arme du pétrole. C’est une menace « peu responsable » car l’économie des mollahs dépend à 85% de la vente des hydrocarbures alors que l’équivalent du pétrole iranien manquant sur le marché peut être compensé par les pays producteurs du Golfe Persique en général et par l’Arabie Saoudite en particulier. De plus l’Iran importe lui-même de l’essence car les politiques extrêmement « responsables » des mollahs ont démantelé la capacité de raffinage de l’Iran et rendent ce pays très vulnérable dans ce domaine (sous le régime du Shah, l’Iran possédait la plus grande raffinerie du monde à Abadan).

Le but des sanctions est de priver le régime des mollahs de ses revenus ; c’est l’ONU qui privera ce régime du droit de vendre son pétrole et non l’inverse. Mais avec les mollahs, nous nageons comme à l’accoutumé dans le domaine de la NovLangue Orwellienne. Menacés d’être privés de vendre leur pétrole, les mollahs annoncent qu’ils n’en vendront plus.

Pour ce qui est du terrorisme, le régime des mollahs tourne à plein régime en Irak où les Pasdarans ont leurs quartiers et recrutent sur place des jeunes (contre une prime de 300 $ et une paye de 0,75 $ par jour). D’autres Pasdaran leur donnent une formation en Iran. Selon un récent article de Washington Times, les recrues sont préparées pour faire des repérages, s’introduire chez les gens, prendre en otages les suspects, les interroger, les égorger et jeter les corps mutilés de leurs victimes dans les rues des villes pour terroriser les habitants. Les recrues sont armées par l’Iran de fusils d’assaut Kalachnikov, le best seller de l’armée rouge [1]. D’autres armes comme le terrible STEYR ont également été fournies au réseau Al Zarqawi.

Les mollahs savent qu’ils doivent impérativement plonger l’Irak dans le chaos pour occuper les Américains. Cette politique a un coût très élevé car le régime des mollahs ne se contente pas de maintenir (discrètement) des troupes et des agents sur place, il doit de fournir des armes, des munitions, des explosifs, des formations, des appareils de transmission, des stations de radio ou de télévision « clé en main », de la logistique pour ces troupes, de la maintenance. Le régime des mollahs comptait en particulier sur la complicité du Hezbollah ou du Hamas, mais il n’est pas certain que ces deux alliés gourmands le suivent, mettant en péril leurs nouveaux acquis respectivement au Liban et en Palestine. Comme pour la menace pétrolière, les mollahs sont plus dans le domaine de « terrorisation » que d’une réelle capacité à augmenter le niveau du terrorisme à l’échelle mondiale.

Mais, les sanctions affaibliront le régime et en le privant ses revenus, elles l’empêcheront de rémunérer ses miliciens. L'essentiel des troupes de ce régime ne se compose pas de soldats mais de miliciens anti-émeutes. Incroyable non ?