En fait, le régime des mollahs a une réponse à tout pour faire diversion et ne pas accepter une issue pacifique. Peut-être les mollahs cherchent-ils de nouveau à obliger les Etats-Unis à négocier directement à eux (voir ci-dessous).

C’est pour cette raison que Mottaki, le ministre iranien des affaires Etrangères, s’est rendu récemment au Japon afin de demander aux Japonais d’intervenir en leur faveur et servir d’intermédiaires pour l’ouverture des négociations avec les Etats-Unis. Des « négociations en directes » avec le « Boss » auraient l’avantage de confirmer le Leadership des mollahs au sein des mouvements Jihadistes.

En réalité, les mollahs cherchent à obtenir des « Garanties de Sécurité » des Etats-Unis. Cette initiative a eu peu de succès et Mottaki n’a pas eu gain de cause. Les Japonais ont même appelé ouvertement l’Iran à se montrer réconciliant.

La dernière étape et possibilité pour les mollahs de rompre l’unité internationale est de s’attaquer aux Européens et les tenter par une carotte iranienne (doubler les Russes et devenir le fournisseur des centrales iraniennes), c’est-à-dire la réactivation de l’Eurodif II.

Le manque de fermeté des Européens a permis aux mollahs d’inverser la situation. Maintenant, c’est ce régime terroriste qui peut se permettre de brandir la carotte ou le bâton de « la déstabilisation de la situation dans la région » (selon les mots de Larijani lors de sa conférence de presse à Moscou, le 2 mars 06).

On vient de faire un bond en arrière de 7 mois : comme en Août 2005, les Européens se retrouvent de nouveau face aux mollahs. De nouveaux, les Européens sont tentés par une victoire diplomatique aux dépens des Etats-Unis. On se retrouve dans la situation précédente, quand les mollahs avaient utilisé l’Europe comme un frein vis-à-vis des Etats-Unis pour finalement de rompre avec elle et se retourner vers l’axe Moscou-New Delhi-Pekin.

Pendant 7 mois, ils ont épuisé toutes les possibilités de cette nouvelle réorientation. Tout semble indiquer qu’ils n’entendent pas abandonner cette « politique de volte-face à la dernière minute » qui leur réussit bien en majeure partie grâce à la politique européenne qui n’envisage pas de les sanctionner. Car tout le monde sait que les sanctions sonneront le glas de ce régime.

La situation est donc celle d’une crise aiguë internationale et les grandes puissances se trouvent face à une réalité  : le régime des mollahs est le problème.