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L’Iran menace de restreindre les inspections de l’AIEA !
13.01.2006

Téhéran a menacé vendredi de réduire sa « coopération volontaire » [1] avec l’AIEA si son dossier nucléaire était envoyé au Conseil de Sécurité, coopération qui n’a jamais dépassé le stade des intentions. On se souvient des autorisations tardives et partielles pour la visite des sites militaires. À l’époque El Baradei avait violemment critiqué l’attitude des opposants iraniens qui lui reprochaient de s’écarter des règles du Protocole Additionnel [2].



El Baradei avait alors adapté les règlements du Protocole aux exigences du régime des mollahs. Bientôt, les inspecteurs ne pourront plus vérifier les équipements de surveillance de l’AIEA et l’ère de la « coopération iranienne » sera révolue.

On ne peut reprocher à des bandits de prendre des mesures pour se soustraire à l’autorité de la police, si cette dernière se dérobe à ses devoirs. La faute est réellement du côté de l’AIEA et non du côté des mollahs.

Plus grave encore, dans ses communiqués de presse, l’AIEA continue de prétendre qu’elle bénéficie des avantages du Protocole Additionnel alors qu’il n’en est rien depuis le 12 octobre 2005. Les dépêches des grandes agences de presse affirment que l’Iran a signé le Protocole Additionnel et le respecte « sur une base volontaire » depuis 2003. Ce qui est parfaitement faux.

L’AIEA est dans l’incapacité de suivre des pistes suspectes et d’enquêter sur des activités non déclarées (ou même déclarées) et elle doit ceci à son incomparable directeur proche de la ligue arabe, Monsieur El Baradei, qui privilégie les points de vue de la ligue aux intérêts liées à la Non Prolifération : la ligue Arabe étant partisane d’un équilibre des forces entre musulmans et Israéliens.

Voici donc le responsable de la Non Prolifération qui est de mèche avec les partisans de la Prolifération ! Son inquiétude au sujet de l’absence de coopération iranienne ne peut pas être prise au sérieux d’autant plus qu’il est un des artisans de cette zizanie.

- Tardivement, El Baradei déplore « le non-accès » au site nucléaire suspect de Lavizan, tardivement il fait état du fait que l’AIEA n’a pas obtenu les documents demandés sur des tractations passées au marché noir pakistanais, tardivement il nous rappelle son échec à obtenir des explications sur des plans en possession des Iraniens concernant des éléments pour la fabrication d’armes nucléaires.

El Baradei est l’homme qui tire la sonnette d’alarme quand l’incendie a ravagé l’immeuble.

El Baradei est dans le collimateur des observateurs avisés de la situation iranienne et ... il cherche seulement à se disculper.

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Au lieu de reconnaître sa part de responsabilité dans cette banqueroute, il multiplie les initiatives pour éviter la chute des mollahs. Ces derniers pourraient se montrer bavards dans un Tribunal Pénal International et rappeler combien il fut sensible à leurs OPA ou « offres personnelles d'amitié ».

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[1Réduire sa « coopération volontaire » : Iran-Nucléaire : Messe Noire à la Cathédrale de Natanz !-

[2El Baradei et le Protocole Additionnel : Victoire de l’AIEA ! -