L’AIEA demande à l’Iran de pouvoir visiter deux sites militaires et de rencontrer des responsables militaires. Et voilà que cette approche est présentée aux média mondiales comme un véritable progrès dans la pure lignée des « activités diplomatiques » de l’AIEA. De quoi s’agit-il ?

L’AIEA est tout simplement en train de céder sur son droit de visite-surprise. C’est le protocole additionnel qui autorise l’AIEA à agir en véritable Scotland Yard du nucléaire comme le suggérait cette semaine le quotidien le Monde.

L’équipe restreinte de l’AIEA est en train de négocier les sites que cet organisme pourra visiter. Par ailleurs, personne n’est en mesure de dire combien de temps prendront « ces nouvelles négociations » pour trouver le compromis.

L’Iran des mollahs a signé le Protocole Additionnel avant de faire valoir une clause constitutionnelle propre au régime des mollahs pour le dénoncer. La décision est par ailleurs en sursis et dépend du bon vouloir de Rafsandjani. Et voilà qu’un état, qui se permet de remettre en cause ses engagements, arrive quand même à imposer « ses propres règles » pour des visites surprises.

En somme, « négocions » pour trouver un compromis sur 2 sites militaires Nul n’est en mesure d’affirmer que les mollahs ne feront pas le coup de Lavizan :déménager les usines et le sol sur une épaisseur de 8 mètres pour supprimer toute trace d’uranium enrichi !

Nul ne peut garantir la célérité de l’intervention des inspecteurs du Scotland Yard nucléaire. Et si en plus la police se met à informer les criminels quand et où elle débarque, c’est vraiment le bouquet. C’est le propre des munichois de présenter les reculs comme une victoire raisonnable.

 Et pendant ce temps, les activités à Ispahan continuent et semblent désormais comme acquises au régime des mollahs et admises par l’AIEA. Le Nobel qui aurait pu permettre à El Baradei de l’utiliser comme une étoile de Shérif, encourage le patron de l’AIEA dans son entreprise de « négociations » sans fin.