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IRAN-RUSSIE : La Guerre des Oléoducs
09.12.2005 [commentaires+carte]

La Russie est prête à exporter davantage d’hydrocarbures en Inde : l’offre Russe relaie au second rang le projet de construction du gazoduc Iran-Pakistan-Inde qui prévoit la pose d’un pipeline long de plus de 2.500 Km permettant de transporter du gaz iranien vers l’Inde via le Pakistan.



« La Russie étudie également la possibilité de construire de nouveaux pipelines », a déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine à l’issue des entretiens avec le Premier ministre indien Manmohan Singh, en visite à Moscou.

La Russie et l’Inde sont intéressées à promouvoir leur coopération dans l’extraction et la livraison d’hydrocarbures. En octobre, les deux pays ont commencé l’exploitation industrielle conjointe du gisement du pétrole et du gaz Sakhaline-1.

« Il s'agit, avant tout, d'investissements importants dont le montant dépasse 10 milliards de dollars Aujourd'hui, nos amis indiens ont souhaité poursuivre la mise en œuvre de ce projet et d'autres projets du genre », a indiqué le président russe.

ONGC Videsh Limited (OVL) [1] avait acheté 20% du projet Sakhaline-1 pour 1,7 milliard de dollars en 2001. Ces investissements avaient été les plus importants investissements indiens à l’étranger. En pleine explosion économique (croissance de 6,9% l’année dernière), l’Inde a des besoins énergétiques de plus en plus importants.

Les Indiens cherchent à faire des offres sur d’autres unités d’exploration de Sakhaline-2 et Sakhaline-3 et également à devenir partenaires en fonds propres des grandes compagnies pétrolières et gazières Russes.

Les systèmes d’oléoducs impliquent une baisse de coût de plusieurs dollars par rapport aux autres types de transport des hydrocarbures (routes, rails, mer). La Russie encourage ses clients à investir dans les projets Russes d’oléoducs ou gazoducs.

- Le futur oléoduc Sibérie-Pacifique (fournira l'Asie-Pacifique & le Japon qui finance la moitié du coût de construction, estimé à 16 milliards de dollars)

- Le Futur Gazoduc Nord Européen entre Vyborg (près de Saint Petersbourg) et Greifswald en Allemagne. Le groupe Russe Gazprom financera 51% du coût de construction, estimé à 6 milliards de dollars et le reste sera financé par BASF, EON et éventuellement GDF.

L’économie Russe repose sur ses exportations de pétrole brut et de gaz naturel. Actuellement, la Russie dépend à 80 % du marché européen pour ses ventes de pétrole ou de gaz.

Elle a besoin de diversifier sa clientèle : la Chine et le Japon, qui dépendent de l’or noir du Golfe Persique, sont intéressés par les gisements de Sakhaline (2 & 3) qui leur sont géographiquement proches. La Chine et le Japon éviteront ainsi le détroit d’Ormuz considéré comme une zone de conflits potentiels.

L’offre Russe relaie au second rang le projet de construction du gazoduc Iran-Pakistan-Inde qui prévoit la pose d’un pipeline long de plus de 2.500 Km permettant de transporter du gaz iranien vers l’Inde via le Pakistan.


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[1la branche à l’étranger de la compagnie publique indienne Oil and Natural Gas Corporation - OGNC