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Les Russes sont pressés de fidéliser le marché Iranien
09.12.2005

Des usines nucélaires supplémentaires, des armes, des gazoducs : les Russes s’empressent d’engager l’état iranien avec des contrats de vente de toutes sortes d’équipements souvent de « qualité soviétique ».



Une des raisons de cet empressement est l’approche des sanctions onusiennes qui restreindront pour longtemps la vente de tout équipement aux mollahs. L’enthousiasme des Russes est à la hauteur de leurs besoins économiques.

Cet empressement est un peu malsain et il prête à rire. Jugez-en vous même :

- A peine les mollahs ont-ils émis le souhait d'avoir une centrale nucléaire de plus que les Russes se disent prêts à la construire, ces derniers rappelant qu'à l’heure actuelle, les spécialistes Russes achèvent la construction du premier réacteur de la centrale nucléaire à Bushehr.

Venaient ensuite : la proposition de livraison du combustible nucléaire Russe, la proposition de gestion de l’enrichissement en Russie et pour finir, la livraison de missiles sol-air Tor. Ce dernier contrat s’inscrit d’ailleurs dans un vaste programme de relance de la coopération technico-militaire avec l’Iran.

L’industrie militaire Russe est en crise. Les recettes provenant des ventes d’armes ont diminué en 2005 de 600 millions de dollars par rapport à 2004 (5,7 milliards de dollars). La différence ne peut pas être compensée par la vente de pièces détachées pour le matériel déjà fourni car ce sont les produits finis qui constituent la base de l’exportation : les chars, les avions, les systèmes de missiles de DCA.

L'achat par les mollahs des systèmes anti-missiles pour une valeur de 1 milliard était donc une nécessité pour le sauvetage de l’industrie d’armement Russe.

Les Européens auront du mal à reprocher cette attitude mercantile à la Russie et faire pressions pour qu’elle cesse les livraisons d’armes à ce régime menacant parce que la France et l’Allemagne briguent aussi ces contrats militaires très lucratifs.

Les Russes rappellent que la France avait proposé ses systèmes de DCA Mistral et ses avions Mirage à l’Iran. L’Allemagne avait proposé à Téhéran d’acheter des blindés et des sous-marins. C’est pourquoi il n’y a pas eu de scandales ni de déclarations grandiloquentes en Europe. La Chine, la Corée du Sud et du Nord, même le Pakistan, se sont distingués dans l’exportation d’armements vers l’Iran.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Avec la fourniture à l’Iran de 30 systèmes de missiles antimissiles de cinquième génération Tor-M1 pour 1 milliard de dollars, Moscou, pris à la gorge, a agi pour la 2e fois ces derniers temps contre la volonté de Washington. Il n’y a pas longtemps, le Kremlin avait défendu son droit de vendre des systèmes de missiles de DCA Strelets à la Syrie.

L’Iran peut devenir le troisième acheteur d’armes russes. Les principaux clients de la Russie sont la Chine et l’Inde.

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Pour en savoir + :
- IRAN - RUSSIE : L’ENJEU PETROLIER
- (5 DÉCEMBRE 2005)

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Alliance IRAN-RUSSIE |

| Mots Clefs | Instituions : Politique Economique des mollahs |

| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (des mollahs) |