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Iran, sous assistance respiratoire !
03.03.2020

Selon les mollahs, l’économie iranienne se porte bien, car l’indice boursier ne cesse de monter malgré le boycott des élections, le retour du régime sur la liste noire du FATF et la panique de coronavirus qui a provoqué un embargo commercial et une quasi-grève générale ! Les mollahs mentent, car ils ont tout simplement changé le mode de calcul de leur indice boursier pour cacher leur naufrage à leurs investisseurs étrangers qui sont leurs derniers espoirs.



Depuis hier, la bourse iranienne est régie par une nouvelle législation appelée loi de volume de référence qui se veut une loi anti-spéculation, pour empêcher des variations des valeurs et de l’indice du fait d’un petit nombre d’actionnaires par des transactions portant sur moins de 50% des actions de toute entité cotée en bourse.

Or, dans chaque entreprise iranienne cotée à la bourse de Téhéran, une grande partie des actions (souvent plus de 50% des actions) appartiennent aux dirigeants et sont gérées de manière collégiale via des organismes étatiques qu’ils contrôlent, ceux que le régime désigne comme des "actionnaires institutionnels". Ce système de copropriété (ou partage) des richesses du pays est une garantie pour que ses patrons mafieux restent solidaires.

Moins de 50% d’actions restantes sont vendues ou offertes (partagées) entre les enfants des dirigeants et les bons serviteurs du régime, ceux que le régime désigne hypocritement comme des "actionnaires réels". Ces gens-là qui sont dépourvus de pouvoir politique sont devenus depuis longtemps les maillons faibles du régime car à chaque crise, ils cherchent à liquider leurs avoirs pour s’enfuir. Mais du fait que leur minorité, il n’y aura jamais par leur faute 50% d’actions en circulation comme le craint la nouvelle loi adoptée par les mollahs !

En fait, la loi ne craint pas la spéculation, mais l’inverse : par la présente loi, le régime vient d’éliminer toute variation de l’indice, surtout la baisse de l’indice boursier, provoquée par des ventes intempestives de ces proches paniqués comme au cours des mois et des années passées lors des différentes crises qui ont ébranlé le régime.

Le régime se dispense aussi désormais de devoir injecter des fonds dans les poches de ces associés ingrats et instables et de leur donner les moyens d’acheter ses derniers dollars pour les empêcher de se retirer du jeu.

Cette loi est censée sauver le régime de l’effondrement politique et de la banqueroute économique, mais nous doutons de ses capacités. Cette loi n’est d’ailleurs pas la première mesure pour endiguer l’effondrement politique et financier du régime !

En 2004, avant l’adoption des sanctions par le Conseil de Sécurité, les mollahs avaient réduit le volume de référence annuelle des transactions à 15% pour chaque entreprise soit un volume autorisé de 0,06% des actions de chaque entreprise par jour pour empêcher les gens de liquider leur stock avant de fuir. Ils s’étaient ainsi donnés via ces 15%, 6 ans de délai pour trouver une solution aux sanctions à venir.

Par la suite, il a injecté des fonds massifs à la bourse puis il a lâché du lest en portant le volume des transactions annuel à 20% soit 0,08% par jour pour relancer son système et gérer la panique. Mais les gens ont continué à vouloir vendre toujours plus d’actions et ont souvent provoqué des krachs qui donnaient une très mauvaise image du régime.

Les mollahs ont alors adopté une loi dite d’anti-blanchiment de fonds interdisant à leurs nantis de clore leurs comptes et de transférer les fonds vers l’étranger (ou à leur domicile). Ils ont dit que les fonds qui se déroberaient à leur surveillance allaient certainement au financement du terrorisme contre leur régime ! Il s’agissait en fait de justifier la saisie de tous les avoirs et les biens des contrevenants et parfois leur condamnation à mort.

Mais ces menaces n’ont pas empêché la fuite des nantis du régime. Le régime a sans cesse été confronté à des krachs boursiers qui l’ont sans cesse discrédité auprès de ses investisseurs étrangers notamment français et italiens. Les mollahs ont alors arrêté et pendu des nantis très hauts placés sans parvenir à infléchir la panique et l’envie de fuite de leurs collaborateurs financiers.

Le résultat est cette loi soi-disant anti-spéculation qui au lieu de brider l’agitation de collaborateurs du régime, autorise toutes les transactions, mais se donne les moyens de cacher leurs effets pénalisants sur son indice boursier pour se donner une image forte et préserver la confiance de ses partenaires étrangers aussi cupides que crédules !


Désormais, pour connaître l’état économico-financier du régime, il faut suivre le nombre des ventes d’actions (ce qui n’est pas aisé) au lieu de regarder l’indice boursier du régime qui restera au beau fixe et au zénith jusqu’au jour de sa chute !

Mais cette illusion risque de s’effondrer bien avant l’effondrement du régime malgré les efforts de lobbyistes du régime, car ce système est un peu comme le principe de l’air conditionné en pire !

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© IRAN-RESIST.ORG

À l’instar du système d’air conditionné du bateau de croisière japonaise qui a été un incubateur de coronavirus et a massivement contaminé les touristes qui s’étaient confinés dans leur cabine pour y échapper, le système de rafraichissement économique des mollahs, censé endiguer la propagation des preuves de leur faillite et la perte de leurs dollars, va diffuser ces preuves, car leurs faux bons résultats vont augmenter les attentes (de bénéfices en dollars) de leurs partenaires étrangers sans qu’ils puissent les satisfaire.

L’économie des mollahs est désormais, grâce à leur désespoir et leur incompétence, sous une tente respiratoire remplie d’air vicié qui révélera vite leur faillite, tuera certains de leurs partenaires européens, fera fuir les autres et retournera l’UE contre leur régime aussi impopulaire et qu’exsangue.