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Iran : Vers la fin du consensus avec les Européens
19.07.2009

Au moment où se tenait la prière du vendredi de Rafsandjani transformée en assise de l’opposition modérée, démocrate et fortement populaire en marche pour constituer une unité consensuelle, Ahmadinejad annonçait les noms de ses futurs principaux collaborateurs, hommes qui n’auront pas leur place dans cette une unité consensuelle.



Comme premier acte de sa nouvelle présidence contestée, Ahmadinejad a choisi comme futurs très proches collaborateurs des marginaux aux propos polémiques, propos et personnages conjointement rejetés par leur camp.

Le premier d’entre eux est Ali Akbar Salehi, le prochain directeur du programme nucléaire iranien, un modéré qui traite ses amis réformateurs d’incapables et de mous et prône une suspension de l’enrichissement contre l’avis unanime de toute la classe politique (surtout Moussavi et Rafsandjani).

Le second choix bizarre est Esfandiar Rahim-Machai, le propre beau-frère du président, qui avait fortement déplu aux mollahs proches d’Ahmadinejad en déclarant que la république islamique d’Iran était « l’amie du peuple israélien ! »

On pourrait croire qu’Ahmadinejad a perdu la raison. En fait, il n’en est rien : en tant que pion du régime, il participe à une opération qui explique sa propre impopularité qui, à défaut, alimentera la popularité du camp adverse pour provoquer cette unité consensuelle interne (sur le nucléaire ou sur Israël) qui rassemblera d’une manière démocratique tous les courants issus de la révolution islamique autour de Rafsandjani !

Le plus dur sera de faire avaler aux Occidentaux qu’il leur faut cautionner le rejet de ceux qui prônent la suspension de l’enrichissement ou le bon voisinage avec Israël.

Pendant des années, le régime a appliqué un schéma simple inspiré du Taazieh, ce théâtre de rue où s’affrontent le bien et le mal des légendes islamiques en costumes d’époque. Ce schéma simple, avec des promesses permanentes d’une prochaine victoire des bons, était politiquement correct et plaisait aux partenaires Européens qui y trouvaient leur compte.

Avec son projet de retour à la révolution islamique (projet jugé vital pour son avenir), Téhéran met à mal un concept gagnant.


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