Selon Ahmadinejad, « le débat nucléaire est clos (depuis l’acceptation du principe d’un dialogue sans condition de suspension de l’enrichissement). Désormais, il faut oublier ce sujet périmé pour se concentrer sur des sujets actuels comme la réforme des institutions internationales ou encore celle du Conseil de Sécurité pour un monde plus équitable ! Si tel est le sujet, Téhéran sera prêt au dialogue !  »

Les mots n’ont pas été choisis au hasard. La réforme des institutions pourrait concerner le TNP, mais s’applique dans l’immédiat aux débats sur l’abandon du principe de l’universalité (laïque) des droits de l’homme, projet cher aux Etats musulmans qui sera au centre des débats pendant la conférence onusienne sur le racisme qui débutera ce lundi 20 avril à Genève.

La réforme du Conseil de Sécurité pour un monde plus équitable renvoie à la proposition des mollahs d’accorder en permanence un siège à un Etat idéologiquement islamique.

C’est un discours très offensif, très polémique. Mais il ne faut pas se tromper : les exigences formulées par les mollahs ne concernent pas l’Iran ou son programme nucléaire, mais les droits des Etats musulmans ! Ces propositions n’apportent rien. Ce sont simplement des slogans !

Ce discours en dit long sur la situation des mollahs : ils sont à court d’excuses pour refuser le processus de dialogue et d’apaisement, et ils cherchent désespérément à séduire la communauté des musulmans pour la ranger derrière leur régime.

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Pour en savoir + :
 Iran - les Six : Téhéran cherche uniquement un tremplin
 (14 AVRIL 2009)