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Iran : La semaine en images n°59
05.04.2009

Le principal événement de la semaine a été la participation du représentant du régime des mollahs à la conférence internationale sur l’Afghanistan. Téhéran y cherchait une victoire sur les Etats-Unis. Pendant que les mollahs s’employaient à peaufiner leur plan ; au pays, les Iraniens vivaient les derniers jours des vacances de Nowrouz : des vacances peu agréables marquées par des inondations dévastatrices et une défaite de l’équipe nationale face à des Saoudiens très grossiers dans leurs attitudes.
(cliquez sur les images pour agrandir)



La Haye | Le premier jour avait lieu à La Haye la conférence internationale sur l’Afghanistan. Tout a été mis en œuvre par les mollahs pour humilier les Américains : l’un des éléments de ce plan était d’envoyer à La Haye non pas le ministre des affaires étrangères, mais un de ces adjoints. Pour expliquer l’absence du ministre, Téhéran a prétexté l’absolue nécessité de sa présence en Iran pour être présent pendant l’inauguration de la bibliothèque virtuelle du ministère par le président Ahmadinejad. Nous avons là les images de cette inauguration très virtuelle qui s’est résumée à une visite de courtoisie et une photo sur le perron.
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Foot | Sur ces images, on a vu le président du régime des mollahs rire à pleines dents. Il en a fait de même à son arrivée à la tribune présidentielle pour le match de qualification pour le mondial 2010, mais il a été accueilli par des huées.
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De plus, chacun a vu que les « Saoudiens » jouaient comme les représentants des Arabes contre les Perses. Il n’y avait pas une bonne ambiance et de surcroît l’Iran a perdu. Les spectateurs ont été heurtés par l’attitude des joueurs saoudiens après le match : des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les miliciens, évidemment, il n’y a pas de photo montrant ces évènements, mais cette image qui laisse à penser que les heurts ont commencé à l’intérieur du stade.

Les jeunes ont tout dévasté autour du stade. Mais ils n’étaient pas au bout de leurs peines car dès le lendemain, ils ont découvert via les médias les images des télés arabes où l’accent avait été mis sur la victoire des Arabes sur les Perses aux cris de Vive les Arabes ou Allah Akbar.
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ترجمه حرفهای گزارشگر شبکه الریاضیه بعد از گل دوم عربستان
ای بزرگ آسیا، بزرگ آسیا... الله اکــــــبر تکرار... الله علیک سعودی -ایولا به سعودی- ...
ای سعودی، ای سعودی سرت را بلند کن ای سعودی... الـــــلـــه،...
افتخار عـــرب، افتـــخار عــرب...
در سرزمین فارس ها اسب های عرب می درخشند .. در سرزمین فارس ها اسب های سعودی درخـــــشان تـــرند... الـــــلــه.... ای زندگی من ، ای سبز تیم عربستان ...

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Ces images ont gravement heurté les Iraniens et fait craindre au régime une plus forte explosion de violences urbaines lors d’un prochain match contre un pays arabe. Le régime a tout focalisé sur le côté sportif pour masquer le reste ce qui explique le limogeage musclé et surmédiatisé de l’entraîneur Ali Daï, bouc émissaire d’une journée d’émeute.

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Mer, Mer | Par chance pour le régime, Téhéran n’était pas au top de ses effectifs de jeunes ; le match a eu lieu pendant des congés de Nowrouz, une période apaisée de l’année pendant laquelle environ 15% des Iraniens soit 10 millions de personnes partent en vacances au bord de la mer. Mais ils ne font que déplacer leur misère comme on peut le voir sur ces photos de vacanciers de Bandar Anzali (ex-Bandar Pahlavi).

Ce petit port a été l’une des réussites de l’urbanisation de l’ère Pahlavi : Reza Chah en a fait une petite ville balnéaire sur le modèle européen avec des bâtiments très chics, des hôtels et un boulevard fleuri du bord de mer. L’ensemble de ces créations est aujourd’hui en état de ruine avancée dans le cadre d’une volonté délibérée à la cubaine de faire disparaître les signes de réussites des prédécesseurs.

Nous en avons choisi quelques-uns pour reconstituer l’ambiance qui faisait le succès de ces destinations avant la révolution. Voici donc une carte postale de ce port en 1950, l’un des hôtels mythiques de la ville, son palais de justice et aussi l’hôtel de ville de Rasht, chef-lieu de la province désormais très polluée de Guilan, images du passé, suivies de photos de vacances sous le régime des mollahs.
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Vacances !

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Eau et boue | Ces vacances ont été plus mouvementées que jamais par la faute d’une météo capricieuse : beaucoup de vent, de la neige de Téhéran à Hamedan, des pluies torrentielles (un peu partout) qui ont provoqué des inondations du nord au sud du pays. Dans le sud du pays, 300 hectares de terres cultivables sont perdues et l’on compte au moins 9 morts et à Qom, la rivière Qomroud asséchée depuis 30 ans, depuis la révolution, est entrée en mutinerie le 12ième jour de l’année, faisant d’innombrables dégâts. Les habitants affirment qu’ils avaient mis en garde la mairie, il y a deux ans lors d’une précédente crue, mais par l’appât du gain la municipalité n’avait donné suite et avait transformé le lit de la rivière en parking et menait des travaux pour y créer un parvis d’accueil pour les mosquées avoisinantes. Bilan de ce choix : 80 millions de dollars de dégât, au moins 4000 autos emportées par les flots, 300 maisons détruites, 4000 bovins noyés et un nombre non-communiqué de disparus que l’on peut considérer comme morts. Depuis, le maire se cache et les sinistrés sont accueillis par un répondeur automatique.
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13 | Certains diraient que la malchance du 13ième jour de l’année, que les Iraniens fêtent depuis 3000 ans, a rattrapé ceux de Qom. D’autres précisent qu’avant l’arrivée de l’Islam qui est issu de tradition judéo-chrétienne, il n’y avait pas cette notion du 13ième jour qu’il faut conjurer par une sortie.

Avant l’arrivée de l’Islam, le 13 était un chiffre béni : ce jour-là, on devait absolument sortir pour célébrer la nature et accueillir la pluie, signe d’une année fertile. Selon ces sources, c’est pour perpétuer des traditions interdites par les conquérants musulmans que les anciens ont introduit une dose de superstition arabe dans leurs moeurs, comme ils ont également pris l’habitude de mettre un Coran sur la table des 7 éléments sacrés de nowrouz.

Quoi qu’il en soit, cette année encore, mus par des traditions que personne pas même les mollahs et les Pasdaran n’ont réussi à déraciner, les Iraniens ont pris d’assaut (comme l’année dernière) les espaces verts pour ne pas rester à l’intérieur (synonyme de malheur). Mais signe des temps nouveaux, ils ont aussi planté compulsivement ça et là leurs tentes, accessoire indispensable pour se sentir en vacances.
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Nos chers compatriotes ont passé la journée à faire des grillades, à jouer, à faire des voeux en nouant deux herbes, à rire pour oublier qu’avant la révolution, à la place de ces moches tentes, l’accessoire pour se détendre il y avait la glacière. Mmm ! Remplie de glaces, de bouteilles de Pepsi, de Canada Dry et pour les garçons plus âgés des bières iraniennes Shams ou Majidieh ou encore des eaux de vie aujourd’hui disparues : Meykadeh Makhsous, la vodka Kish-mish et la fameuse Vodka 55 ! Vivement le retour de la glacière… faisons un voeu !