Ce pain désormais élevé au rang de produit de luxe pour les plus démunis est le Sangak, littéralement petite pierre. Il est cuit sur un lit de petits cailloux surchauffés. Sa recette remonterait à plusieurs milliers d’années. Il est délicieux aussi. Pour les familles pauvres qui depuis 1997 ne consomment de la viande qu’une fois par mois, le pain est le plat de résistance et il faut une pièce et demie par personne et par jour (quand on a rien d’autre). Pour une famille de 4 personnes, le budget du pain est donc de 3 dollars par jour, soit 90 dollars par mois.

Le salaire d’un ouvrier est de 120 à 150 dollars, celui d’un travailleur non-salarié est de 80 dollars par mois, moins que son budget pour ne manger que du pain. La situation est gravissime : les boulangers affichent désormais à leur vitrine : « Pas de pain au crédit ». En fait, les pauvres envoient leurs mômes mendier du pain aux commerçants.

Le maire milicien de Téhéran qui veut devenir président de la république des mollahs a versé quelques larmes de crocodile dans une conférence de presse en évoquant avoir découvert ces écriteaux. Mais que fera-t-il ? rien.

Pourquoi cette flambée des prix ? ceci résulte de la situation économique. Les sanctions ont privé le régime d’investissements étrangers. Tant que les mollahs pouvaient relancer l’investissement, ils vivaient à crédit. A présent, ils font payer les Iraniens. Il est loin cet Iran où l’air était pur, les écoles et les universités gratuites, le pain à 20 centimes de Franc et les salaires des ouvriers à 1200 Frs (80% du Smic français de l’époque) : ça fait mal au ventre.

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