Fin août, il y a trois semaines, les Etats-Unis retiraient leur protection à l’OMPI pour aller dans le sens d’une demande permanente de Téhéran, dans l’espoir que ce geste l’inciterait à reprendre le dialogue en vue d’une entente qui permettrait à George Bush de finir son mandat sur un acte majeur.

Téhéran et Washington dialoguent directement lors des rencontres officiellement « tripartites » (Iran/Irak/Etats-Unis) au sujet de la sécurité en Irak. Téhéran avait répondu positivement au geste américain, en faisant déposer les armes à son pion Moqtada Sadr, mais il avait informé Washington via les médias irakiens qu’il n’irait pas plus loin sans une invitation officielle du gouvernement irakien pour un nouveau round des négociations tripartites.

En insistant en présence de Bush, qui ne l’a pas contredit, sur une amélioration de ses relations avec les mollahs, Talabani a ouvert la voie à cette invitation exigée par Téhéran. Talabani pourrait remettre son invitation personnellement à Ahmadinejad lors d’une visite officielle à Téhéran ou encore plus symboliquement dans les couloirs de l’ONU au hasard des rencontres pendant la 63e Assemblée générale annuelle qui débutera le 16 septembre 2008.

Pour le côté formel, le moment est également bien choisi pour parler des questions de sécurité en Irak : Américains et Irakiens négocient actuellement sur les modalités de la présence ou du désengagement de l’armée américaine et Téhéran affiche une préférence pour leur départ.

Bien que Téhéran ait de bonnes raisons pour justifier le dialogue avec les Américains, cette nouvelle manœuvre de rapprochement entre Téhéran et Washington va encore faire réagir très négativement Moscou qui ne peut se permettre la perte d’un allié stratégique.

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