« Nous appelons l’Iran à reconsidérer de manière constructive la version actualisée des mesures incitatives », peut-on lire dans une déclaration commune des responsables occidentaux réunis au Japon.

Cette insistance du G8 sur l’acceptation par l’Iran de ces mesures incitatives n’est pas anodine. Ces mesures sont des offres de coopération technique dans les domaines-clefs de l’économie iranienne. Il s’agit en fait d’une prise en main de tous les secteurs de production en Iran : l’industrie, le pétrole, les communications ou encore l’agriculture. Les occidentaux qui disposent d’une meilleure technicité espèrent enlever aux dépens des sino-russes tous les marchés d’une économie iranienne totalement privatisée dans les domaines précités. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces pays qui convoitent la pétrole pour l’instant nationalisé de l’Iran insistent sur l’adhésion à l’OMC.

Si les mollahs acceptent ce deal, ils seront maintenus au pouvoir pour accorder les marchés et dénationaliser progressivement tous les secteurs de production. En échange de leur coopération, ils seront à l’abri des accusations de violation des droits de l’homme ou de soutien au terrorisme.

Cependant, cette exhortation permanente à accepter les mesures incitatives n’a pas incité les mollahs à revoir leur politique nucléaire. Il y a plusieurs raisons politiques à ce refus, mais aussi une raison d’ordre financier : Téhéran refuse car ces offres enfreignent la règle d’or du régime qui est l’opacité de ses institutions et de ses centres de décisions politiques ou financières.

En revanche l’attachement des occidentaux à ces mesures incitatives a incité les mollahs à proposer une privatisation des secteurs recherchés sans passer par la case OMC. C’est ce qui explique les propositions faites par Mottaki, le ministre iranien des affaires étrangères dans les pages du Figaro. Nous vous donnons tout avec notre système opaque, et vous n’avez qu’à oublier cette mascarade des sanctions pour obtenir les marchés…

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