Les sanctions ne sont pas encore entrées en application ! Un diplomate britannique a confié au quotidien britannique en langue arabe Al Shargh al Awsat que l’acte serait notifiée aux autorités iraniennes dans 24 à 36 heures. Ce qui laisse encore des délais supplémentaires aux mollahs pour finir le transfert de leurs avoirs de la banque sanctionnée vers d’autres banques iraniennes présentes en Europe.

Sensible à cette critique, Londres a tenu à y répondre, mais il a répondu à côté en précisant que ce retard ne pouvait pas profiter aux mollahs car actuellement les banques européennes se refusent d’entretenir des relations avec le siège de cette banque en Iran. Or, comme nous l’avions fait remarquer hier, l’opération se fait entre banques iraniennes ou des pays tiers amis et Téhéran n’a nul besoin des banques européennes pour transférer ses avoirs avant l’entrée en vigueur de cette sanction.

En France, la situation est encore pire : Pascale Andréani, porte-parole chargée du point de presse du Quai d’Orsay, a noyé le poisson avec des digressions afin d’éviter d’apporter des précisions concrètes sur la date d’entrée en vigueur de la sanction ou encore les modalités de son application.

On ne peut pas imputer ce retard à de la bureaucratie : c’est de la complaisance envers les mollahs et ce afin de ne pas mettre en péril des entreprises françaises, allemandes ou britanniques qui commercent avec l’Iran. La preuve en est que l’Italie, qui n’était pas sur la liste des pays tenus à geler les avoirs iraniens sur son sol, l’a fait sans prévenir les mollahs !

3,5 milliards de bons dollars des mollahs sont gelés par les autorités italiennes qui avaient comme leurs homologues des trois pays cités assuré Téhéran de leur passivité.

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