Il semblerait que la Banque commerciale Iran-Europe (Europäisch – Iranische Handelsbank ou IEHB) qui est basée à Hambourg jouerait un rôle central dans ce rapatriement accéléré qui aurait d’ailleurs déjà commencé via un ou plusieurs relais dans le Golfe Persique. Or, l’IEHB a depuis 2005 (date des premières sanctions bancaires américaines) une agence dans la zone franche de l’île de Kish, agence qui de facto bénéficie des mêmes avantages qu’une banque offshore.

Fin mai, les autorités allemandes auraient selon une source iranienne fait des perquisitions au siège de la banque Melli de Hambourg, qui a commencé à transférer ses capitaux vers d’autres banques. Sont également concernées les succursales des Banques Saderat et Mellat, toujours à Hambourg.

C’est dans cette situation tendue que Téhéran a ouvert à grand renfort de publicité une luxueuse agence de l’IEHB à Téhéran, sans doute pour rassurer ses partenaires allemands qui commercent avec l’Iran via cette banque. Mais par un jeu de nomination de nouveaux directeurs, l’IEHB a été placée sous la direction d’un membre du conseil d’administration de la Banque Saderat, la banque iranienne des exportations, qui pourrait détenir la majorité des fonds iraniens placés à l’étranger.

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