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Iran : l’Europe veut un dialogue, mais la Russie veut des sanctions !
28.02.2008

C’est le monde à l’envers, alors que les européens font leur possible pour éviter une résolution, et que cette dernière semble être déjà renvoyée à la semaine prochaine, la Russie, l’allié stratégique de l’Iran, se dit très favorable à l’adoption par l’ONU de « certaines nouvelles mesures contre Téhéran ». | Décodages |



Alliance IRAN-RUSSIE : définition | Dans la crise nucléaire iranienne, le rôle joué par Moscou n’a pas toujours été lisible. Ce manque de lisibilité vient de la complexité de la situation et d’une lecture politique des événements au détriment d’une analyse géopolitique impartiale.

D’un point de vue géopolitique impartial, Washington doit s’allier à Téhéran s’il veut briser la main mise russe sur le transit des hydrocarbures de l’Asie Centrale, de même les russes doivent nécessairement contraindre les mollahs à demeurer leurs alliés, s’ils veulent mettre en échec les américains.

Contrairement aux analyses politisées des experts proches des chancelleries européennes, Washington ne veut pas renverser les mollahs, mais les contraindre à entrer dans son jeu. Si on intègre ces deux données, le rôle joué par Moscou dans la crise nucléaire iranienne devient clair et limpide.

Une alliance avec les mollahs est l’enjeu commun aux russes et aux américains. Il leur faut un allié contrôlé en Iran (sans rôle régional positif ou négatif), juste un allié car celui qui contrôlera l’Iran, contrôlera le goulot du Golfe Persique et l’accès à l’Asie centrale, c’est-à-dire qu’il aura la mainmise sur la majeur partie du pétrole du monde.

Les russes et les américains sont à couteaux tirés et en guerre pour s’allier par tous les moyens à l’Iran et au régime très particulier qui le gouverne. Quand l’un bouge ses pions sur l’échiquier de cette crise l’autre doit riposter.

Ce n’est pas la première fois que les russes se disent favorables à des sanctions : ce comportement apparaît lorsque Téhéran est sur le point d’entamer des négociations directes avec les américains.

Ce sera le cas dans les prochains jours : une forte délégation iranienne se rendra à Bagdad. Les russes craignent la tenue de rencontre secrète avec les américains et cette délégation menée par Ahmadinejad lui-même.

Ainsi, les russes rappellent aux mollahs que leur siège au Conseil de Sécurité leur donne certains privilèges : celui de protéger leurs alliéss contre une résolution comportant des sanctions dures, mais aussi celui de proposer « certaines nouvelles mesures contre Téhéran ».

Cet avertissement délibérément flou doit être pris très au sérieux car à partir du début mars, c’est la Russie qui assumera pour une durée d’un mois la présidence tournante du Conseil de Sécurité.

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| Mots Clefs : Alliance IRAN-RUSSIE |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions (du Conseil de Sécurité) |

| Mots Clefs | Enjeux : Rétablir les relations avec les USA & Négociations directes |