En effet, les mollahs font du foot une affaire d’Etat, et la présence des collaborateurs étrangers en Iran est à leurs yeux une preuve de la fréquentabilité du régime. Clemente n’a cessé de les défier dans ce domaine qui est primordial pour ce régime aux mœurs barbares qui est aussi en quête de certificat de bonne conduite.

Clemente a également cru bien faire en affirmant qu’il ne prendrait pas partie sur le plan idéologique ou politique comme le font certains artistes, journalistes ou personnalités européens en tenant des propos sur la qualité de la vie intellectuelle sous le régime des mollahs. Bref, il s’est mis hors-jeu et les mollahs ont préféré l’éliminer à la moindre nouvelle exigence. Le prétexte utilisé a été cette demande raisonnable de retourner deux fois par an chez lui.

A présent le poste de « collaborateur prêt à faire des déclarations sur la qualité de la vie en Iran » est vacant. Pour faire bonne figure, le président de la fédération du foot iranien, le milicien Kaffashian laisse entendre que si Clemente change d’avis, Téhéran serait preneur, mais que le régime n’attendra pas sa réponse car il dispose d’une longue liste composée de cinq à six candidats iraniens et deux à trois étrangers pour faire son choix qui sera annoncé d’ici 2 ou 3 jours.

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