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Iran : Depuis 18 ans dans le couloir de la mort !
23.11.2007

Ceci est l’histoire d’une iranienne de 31 ans. Son nom est Soghra (qui veut dire petite), elle aurait passé 18 années de sa vie, de ses 13 ans à aujourd’hui dans le couloir de la mort. | Récit d’une femme manipulée depuis sa naissance |



Soghra a été vendue par ses parents, paysans démunis et sans scrupule, à un couple moyennement aisé de la petite ville de Fouman, la plus grande cité proche de son village natal. Elle avait alors 9 ans et dès son arrivée chez le couple où elle devait faire la servante, l’homme l’a violée ou plus exactement sodomisé.

Ainsi de 9 à 13 ans, elle a eu des relations sexuelles quotidiennes et forcées avec son patron. À l’âge de 13 ans, le père est surpris par son fils de 8 ans pendant l’une de ces séances, il bouscule l’enfant qui tombe et meurt. Il jette le cadavre dans un puits et accuse Soghra et la manipule afin qu’elle s’accuse de ce meurtre. Soghra a alors été jugée et condamnée à mort à 17 ans.

Après avoir appris la sentence de mort, Soghra écrit une lettre à ces juges enturbannés pour expliquer sa situation, les viols, les humiliations, le crime et le fait qu’elle avait été forcée de s’accuser. La lettre brise le silence et lui sauve en quelque sorte la vie mais ce changement n’est pas dû à une décision de justice mais une des particularités de la charia : selon cette loi islamique barbare, la famille des victimes assiste aux pendaisons et peut renoncer à l’application de la peine. Soghra est sauvée par la mère de l’enfant tué qui craque et demande le report de l’exécution.

En revanche, pour les juges, la sentence demeure. Soghra est reconduite en prison afin que l’on vérifie ses déclarations. Elle subit alors à 17 ans un examen médical qui révèle de très graves lésions au niveau du rectum. La cour reconnaît que Soghra a effectivement eu des relations sexuelles, mais affirme que l’on ne peut prouver qu’il ait eu viol.

Les déclarations de Soghra n’ont donc pas été prises en compte et l’homme est innocenté de l’accusation du viol et du meurtre. Mais Soghra écope également d’une condamnation à 80 coups de fouet pour des relations sexuelles hors mariage. Elle a été fouettée et gardée en prison car son accusation de meurtre demeurait en vigueur malgré ses lésions et son état de santé. Durant ces années, elle est restée en prison, et son dossier est tombé dans les oubliettes.

Durant des années, aucune des pseudo-féministes iraniennes de l’écurie Khatami ne s’est intéressée à cette femme. Mais la situation évolue dans un enchaînement qui pourrait concourir pour le prix de mise en scène des Molières !

Actuellement, le régime des mollahs cherche à réhabiliter Khatami et ses partisans et explique le retour au pouvoir de ces derniers par leur engagement politique et social. Le régime met en scène la confrontation entre les modérés et les non modérés. Cette mise en scène aligne face à face les représentants de deux camps et le camp des réformateurs est représenté par des étudiants anti-Ahmadinejad, des féministes pro-Khatami ou encore des journalistes pro-Rafsandjani.

Soghra va se retrouver instrumentalisée dans cette mise en scène. Ce genre d’affaire permet à ces fausses opposantes féministes de faire parler d’elles-mêmes, nous l’avons vu dans le cas de Delara Darabi. C’est pourquoi, l’affaire Soghra revient dans l’actualité. Pour des raisons qui restent obscures, l’auteur de ses malheurs, son violeur est sorti de l’ombre pour allonger 60,000 dollars afin de la faire libérer. Le système judiciaire a dit : Non, nous voulons pendre Soghra ! Et par on ne sait quel miracle de communication, les fausses féministes avocates de leur métier (Nasrin Sotoudeh et Shadi Sadr) ont été alertées !

Elles chercheront à sauver Soghra ! De coup, on se demande si cette pauvre Soghra existe réellement ? On se demande si son récit n’a pas été théâtralisé pour pousser chacun à se mobiliser pour cette Causette au corps brisé, manipulée et perdue pour la vie…

Quoi qu’il en soit, il est presque certain que nos fausses féministes « sauveront » Soghra sans faire le procès d’un régime qui a dépénalisé le viol et la pédophilie maritale.

Ces fausses féministes sont les preuves vivantes d’une réformabilité de la « démocratie islamique » iranienne et non des vrais activistes qui dénoncent les défauts de la charia. C’est la spécificité de ces femmes Tefal : tout glisse sur elles et pendant qu’elles « sauveront » Soghra, des milliers d’autres fillettes subiront les mêmes outrages mais en tant qu’épouses légitimes d’hommes 3 à 10 fois plus âgés qu’elles.

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