Ces actions malfaisantes et la volonté hégémonique dont parle Rice ne sont pas uniquement du fait du gouvernement iranien (d’Ahmadinejad), mais du fait du régime dans sa totalité.

Mais on se souvient qu’en mai 2007, cette même Mme Rice proposait aux mollahs toutes sortes de négociations pour arriver à une entente. Ces accusations de terrorisme qui datent d’août 2006 étaient alors bel et bien oubliées, mais elles n’ont cessé de réapparaître et disparaître au gré des fluctuations de possibilité ou impossibilité d’une entente. Elles reviennent alors que les américains peinent à contenir l’ingérence terroriste des mollahs en Irak et que Téhéran bénéficie d’un appui à peine masqué de Moscou.

La diplomatie américaine est fluctuante. Ainsi la semaine dernière, Daniel Fried, le secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires Européennes, annonçait que les Etats-Unis pourraient renoncer à leur projet de bouclier anti-missiles si l’Iran renonçait à ses activités balistiques et nucléaires. Il était contredit le jour même par George Bush qui insistait sur le danger balistique Iranien et la nécessité du bouclier. L’auteur de la proposition était par la suite également désavoué par Tom Casey, le porte-parole du département d’Etat, avant que la proposition ne réapparaisse quelques jours plus tard dans la bouche de Robert Gates, le ministre de la défense ! Mais aussitôt Bush faisait de nouvelles déclarations sur la nécessité du bouclier.

En réalité, les propos de Bush visent Poutine et ceux des sous fifres s’adressent aux mollahs . Cependant ces propos cacophoniques prouvent que les américains n’ont pas de stratégie globale mais des actions au coup par coup pour pousser à bout leurs différents adversaires : la Russie ou les mollahs, qui sont par ailleurs alliés et plus homogènes dans leurs ripostes.

La nouvelle série de sanctions américaines va sans doute faire mal à l’économie malade du régime des mollahs, mais elle risque aussi de braquer la Russie, la Chine et certains pays Européens comme l’Italie qui s’opposent à toute sanction hors ONU et affirment comme Romano Prodi que « le dialogue est la seule solution acceptable au problème nucléaire iranien ».

Ces mesures risquent également de fournir des prétextes à Téhéran pour remettre en cause ces négociations en cours et aux Russes de bloquer les futures sanctions contre les mollahs.

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