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Iran - Haleh Esfandiari : Arrestation d’une lobbyiste du régime à Téhéran
11.05.2007

Actuellement, le régime des mollahs se donne beaucoup de peine pour rendre crédible des mises en scène de la répression des femmes, mises en scène censées prouver qu’il existe des mouvements, associations ou dissidents qui utiliseraient les angles morts du régime pour le combattre de l’intérieur. Nous avons consacré un article à ces angles morts qui n’existent pas et à ceux qui utilisent cet argument infondé.



Dans notre article, nous avons évoqué comment le régime ménage la crédibilité de ces fausses opposantes : en les faisant arrêter puis libérer (sinon, elles ne serviraient à rien). L’actualité nous a rattrapés en mettant sur le devant de la scène deux autres membres de ce groupe des fausses féministes crédibles : l’une à Téhéran et une autre, encore à Paris.

Des deux, le personnage le plus important est une universitaire irano-américaine, Haleh Esfandiari qui n’a jamais rien craint des mollahs pour la bonne raison qu’elle se rend depuis des années deux fois par an en Iran où à chaque fois elle est reçue en grande pompe et logée au frais des mollahs. Haleh Esfandiari et son époux Shaul Bakhash figurent parmi les plus actifs lobbyistes universitaires des mollahs aux Etats-Unis.

Haleh Esfandiari agit aux Etats-Unis en tant que directrice du programme du Moyen-Orient au Woodrow Wilson International Center for Scholars (WWICS) et son mari, Shaul Bakhash (d’origine iranienne) est professeur d’histoire du Moyen-Orient à l’université George Mason de Fairfax : les deux interviennent régulièrement en tant que spécialistes de l’Iran.

En tant qu’universitaire, Haleh Esfandiari participe à des conférences pour convaincre les milieux universitaires américains de la réformabilité du régime des mollahs ou pour plaider en faveur de l’absolue nécessité d’un dialogue entre l’Iran et les Etats-Unis. Elle a ainsi participé à des conférences organisées par la Rand Corporation ou le Hoover Institute parfois avec Abbas Milani, le chef du réseau des lobbyistes universitaires iraniens aux Etats-Unis.

Haleh Esfandiari et son époux Shaul Bakhash se sont faits remarquer dernièrement quand Khatami a été expédié aux Etats-Unis pour proposer un deal à l’administration Bush. Comme Khatami, les Esfandiari – Bakhash font partie de l’écurie Rafsandjani. À ce titre, ils occupent une place de choix dans le système de lobbying du régime au point que Haleh Esfandiari, 67 ans, se présentait volontiers comme l’amie personnelle de Faezeh Rafsandjani, 45 ans, fille du patron du Régime des Mollahs et messagère privée pour son père pour des missions à très haut degré de confidentialité.

À l’époque du Shah, Haleh Esfandiari et son époux Shaul Bakhash [1] étaient très actifs pour se faire apprécier par le pouvoir, ils côtoyaient le Premier Ministre Hoveyda. Trois ans avant la révolution, elle a même réussi à devenir la responsable du secrétariat de l’Impératrice Farah. Haleh Esfandiari et son époux Shaul Bakhash ont retourné leurs vestes car pour ces deux-là comme pour tant d’autres (comme Akbar Etemad), peu importe le programme de celui qui est au pouvoir, l’important est de faire partie du système.

Cette arrestation est sans doute l’un des coups médiatiques les plus réussis du régime car elle suscitera des réactions de solidarité des collègues américains du couple Haleh Esfandiari - Shaul Bakhash.

En France, Le Monde a consacré un article à Haleh Esfandiari et c’est un autre membre du groupe des fausses féministes crédibles qui a commenté l’arrestation en expliquant les raisons de l’arrestation de cette femme qui n’a jamais cherché à combattre les mollahs, bien au contraire.

Ce relais parisien du groupe des fausses féministes crédibles est l’inévitable Azadeh Kian Thiébaut, spécialiste de l’Iran et maître de conférence (sic) à l’université Paris-VIII Saint-Denis. Celle-là même qui défendait sur le plateau de Ripostes la crédibilité du programme nucléaire des mollahs.

Avec les faux opposants, tout est une question de crédibilité : ils n’en avaient pas, maintenant ils en ont, et à revendre pour expliquer que le système des mollahs doit être perfectionné de l’intérieur, sans ingérence humanitaire, sans aide étrangère, lentement, sans référence à la laïcité, et surtout sans parler du terrorisme du régime.

Mais Azadeh Kian Thiébaut a rappelé avec sa candeur habituelle un détail que nous ne cessons de dénoncer : « Ce n’est pas un hasard, si Mme Esfandiari, auteur, entre autres, de plusieurs travaux sur les femmes iraniennes, a été arrêtée à un moment où plusieurs militantes féministes font l’objet de poursuites judiciaires après avoir été arrêtées puis libérées sous caution. Elles sont accusées, entre autres, d’être financées par les Etats-Unis pour lancer une révolution de velours.

Elles sont arrêtées et libérés sous caution : Azadeh Kian Thiébaut souligne sans le savoir le processus de base qui donne de la crédibilité à ces féministes qui ont un bilan nul.

Quant à la révolution de velours, il est vrai que les Américains aimeraient en déclencher une en Iran, mais celle-ci sera ratée car les éléments sur lesquels ils comptent sont des inconnus sans charisme qui font double jeu : mi-amerloque-mi mollahs.

C’est d’ailleurs le problème avec la politique chiite des Américains : ils confondent les mollahs avec les Talibans. Les mollahs ne sont pas des intégristes musulmans mais des mafieux affairistes qui utilisent la panoplie islamiste. Il y a erreur sur la marchandise. Idem pour les faux dissidents (arrêtés et libérés sous caution), ce sont des agents du Lobby du régime et si un jour, ils dépassaient les lignes, ils finiraient découpés en petits morceaux dans leurs jolis appartements des quartiers chics de Paris : c’est déjà-vu.

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| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |

| Mots Clefs | Resistance : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs ! |

| Mots Clefs | Resistance : Le Lobby Rafsandjani en France |

En attendant, les Américains ne lâchent pas l’affaire et le porte-parole du département d’État, Sean McCormack s’est indigné de l’arrestation de cette universitaire et d’une autre arrêtée pour les mêmes raisons.

Cette autre s’appelle Parnaz Azima, journaliste pour Radio Farda (ex-Radio Liberty – Radio mise en place par Bush pour accélérer la normalisation des relations Iran-USA) : Azima avait été pendant des années une employée des mollahs à l’UNESCO !

De nombreux employés du régime à l’UNESCO sont recyclés en journalistes mi-figue mi-raisin : ça aussi, c’est du déjà-vu !

[1Affaire Esfandiari Bis | Shaul Bakhash, l’époux de Haleh Esfandiari, est d’origine juive (nous ne savons pas si elle s’est convertie ou pas au judaïsme)... Cependant, à cause de ce détail, cette affaire risque d’aller dans un sens contraire aux attentes des mollahs ! Articles liés au mot-clé « Juifs Iraniens » |