Thèmes sensibles en occident | Encore une fausse manifestation organisée par le régime car le « Parlement » et le « Gouvernement » ne sont pas responsables des malheurs de ces ouvriers.

Le nouveauté 2007 est que le régime a organisé une grosse manifestation officielle (ci-dessous) et simultanément une très petite manifestation « dissidente » en marge de celle-ci. Mais cette petite manifestation (dissidente et minoritaire) ne débordait pas des limites fixées par le régime : il s’agissait de diaboliser le bouc émissaire Ahmadinejad sans évoquer le problème des salaires non payés, problème qui date des années Khatami.

En vérité le bouc émissaire Ahmadinejad n’est pour rien : L’ensemble des politiques appliquées par le « Gouvernement » est décidé par le Conseil du Discernement, crée sur mesure pour Rafsandjani par lui-même et dirigé depuis sa création par ce dernier.

thèmes formatés | Mais aucun des contestataires en Iran ne s’en prend aux vrais responsables. Il s’agit là encore d’un événement formaté pour être médiatisé en occident : les manifestants criaient « mort à ceux qui soutiennent les capitalistes » ou encore « mort à la tyrannie », des slogans génériques sans aucun lien à la situation économique iranienne.

Sujets tabous | En réalité, les clans qui se partagent le pouvoir en Iran agissent conformément à un schéma précis afin d’atteindre quelques objectifs complémentaires :
 Pousser les usines vers la faillite,
 Récupérer les terrains pour la spéculation immobilière,
 Importer des produits (plutôt que de les produire) afin de toucher des commissions sur les ventes,
 Inciter les ouvriers à partir d’eux-mêmes sans compensations : une coutume très en vogue en république islamique est la signature de lettres de démissions non datées au moment de l’embauche,
 Fragiliser l’emploi afin de diminuer la valeur du travail pour refouler les travailleurs vers le marché noir (où le régime engrange ses bénéfices).

Il n’existe aucune politique de l’emploi en Iran depuis 1979 et ceux qui ont un emploi sont souvent dans une situation précaire : 85% des Iraniens gagnent environ 100 $ par mois et avec l’inflation, leurs salaires sont dévalués ou plus exactement, le seuil du niveau de la pauvreté augmente. En 2005, il était à 300$ et fin 2005, à 350$ : Un couple sans enfant avec 100 $ par mois dispose de 1,5 $ par personne par jour pour survivre.

Les Pasdaran ont mollement réprimé ces faux ouvriers anti-capitalistes qui d’après les photos semblent bien nourris et bien gras pour des gens vivant dans une totale précarité.

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