Mais conformément à la ligne politique défendue par l’administration Bush, l’armée américaine continue d’accuser le régime des mollahs sans apporter des preuves accablantes : le but est de contraindre les mollahs à céder aux Etats-Unis en acceptant le consensus régional et global proposé par ce pays.

C’est pourquoi le commandant de la force multinationale en Irak a ajouté n’avoir pas de preuves concrètes qui indiqueraient que les Iraniens étaient directement impliqués dans le raid : il a évoqué très fermement des irakiens (du réseau Al Qazali) qui ont de l’argent, de l’entraînement, des armes, des munitions et dans une certaine mesure des conseils et de l’aide de la part des agents des Pasdaran déployés en Irak .

Lors du raid du 20 janvier, des hommes armés habillés comme des soldats américains ont tué un soldat américain et en ont enlevé quatre autres qu’ils ont ensuite abattus. Le caractère élaboré de l’attaque avait immédiatement soulevé des interrogations chez les Américains sur l’implication des Pasdaran. Petraeus s’est montré catégorique sur l’origine de l’aide car sans ces affirmations très détaillées, il n’y aurait aucune accusation.

Selon le commandant de la force multinationale en Irak, l’implication de la Brigade Qods est apparue lors d’interrogatoires de responsables du réseau irakien capturés il y a environ un mois. Au moment de leur capture, l’armée américaine a découvert un rapport de 22 pages dans un ordinateur qui détaillait la planification, le processus d’approbation et le déroulement de l’opération qui a entraîné la mort des cinq soldats à Kerbala. « Notre sentiment est que ce rapport était gardé pour être donné à ceux qui fournissaient le financement », a précisé le commandant de la force multinationale en Irak.

La méthode d’intimidation choisie par les Américains restera inefficace tant que ces accusations seront faites pour forcer les mollahs à accepter un consensus et non pour les accuser et chercher à combattre leurs ingérences meurtrières en Irak. Cette méthode idiote est utilisée depuis longtemps par les américains et ainsi de nombreuses accusations précédentes faites par l’armée américaine (comme l’aide fournie par Téhéran pour la fabrication des charges explosives anti blindages ou la fourniture de missiles anti-Hélicos ou encore de fusils spéciaux) restent en suspension.

Ces déclarations du commandant de la force multinationale en Irak sont aussi destinées à calmer le mécontentement des soldats américains qui constatent l’implication des Pasdaran sur le terrain.

Quand Petraeus déclare que l’armée américaine n’a pas trouvé de « lien direct d’une implication iranienne dans cette opération », quand il martèle que pour le moment qu’il n’y a pas de preuves d’une implication iranienne dans les attentats à la voiture piégée et les attaques suicide, il fait de la politique, non la guerre... et sur ce terrain, il n’arrive pas à la cheville des mollahs terroristes.

L’Amérique n’a pas envie de gagner cette guerre car elle veut arriver à une entente avec le régime des mollahs.

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