Pour l’instant, seuls les Etats-Unis souhaitent des sanctions économiques contre les mollahs. Dans toutes les dépêches AFP, nous lisons que la Russie et la Chine sont opposées aux sanctions et il y a un beau flou artistique autour de la position Européenne. Ce flou est savamment entretenu car on apprend par demi-mots que les Européens sont favorables à la tenue de négociations bilatérales entre les Etats-Unis et l’Iran dans l’espoir que les deux parties s’entendent et que la crise soit résolue. Tous souhaitent une promesse de non-agression de la part des Etats-Unis : c’est-à-dire que les USA donnent aux mollahs la Garantie d’étouffer les opposants et de ne plus accorder aucune attention aux violations des droits les plus élémentaires en Iran. Telle est la demande des démocraties Européennes : que l’on laisse en paix un régime qui finance le terrorisme.

D’autres apôtres de cette solution nazie sont El Baradei, Prix Nobel de la Paix, Shirin Ebadi, Prix Nobel de la Paix ou Kofi Annan. Pour l’instant, les Etats-Unis sont convaincus que de telles négociations sont une mauvaise idée car le régime des mollahs n’est pas un état comme les autres : selon ses propres mots, la « république islamique d’Iran » est un état susceptible de faire usage de Kamikazes contre ceux qui ne sont pas du même avis que lui, donc un état terroriste. Les négociations bilatérales ne sont donc pas à l’ordre du jour.

Autre anomalie de la demande Européenne est que depuis le 11 Septembre 2001, l’ensemble des Européens se plaignait de l’unilatéralisme des USA et dans le cas de l’Iran, alors qu’ils jouissent d’une situation de multilatéralisme la plus complète avec un rôle principal pour l’ONU, ils demandent que l’on abandonne cette solution ! La réalité est qu’ils souhaitaient préserver le pouvoir de Saddam pour continuer le scandaleux business de Pétrole contre nourriture… Dans le cas de l’Iran, ils doivent à présent assumer la responsabilité d’une décision et essayent de démissionner par tous les moyens, soit en s’abritant derrière les prétextes Russes ou Chinois, ou bien en demandant la fin du Multilatéralisme !

Et si, à l’issue des négociations bilatérales, les mollahs essaient de gagner encore du temps, les Européens referont surface et demanderont de nouvelles négociations avec une nouvelle formule. Nous constatons que l’Europe se défile et ne veut pas assumer la responsabilité d’une décision contraignante pour l’Iran qui est un de ses meilleurs partenaires. Elle ne veut pas se compromettre avec cet état capable de tout et surtout d’une rupture des relations commerciales. C’est ce que nous vous disons depuis le début de la création de ce site. Nous avons même tenu la Chronologie de tous les faux bonds européens dans cette crise. Les mollahs ont leur part de responsabilité, mais l’escalade est due à l’incapacité de l’Europe à assumer un leadership diplomatique. L’Europe est une union commerciale, point.

Cette crise n’est qu’à son début et nous assisterons à d’autres démissions européennes, démissions qui entraîneront fatalement un affaiblissement de l’Europe : elle est en phase de devenir un partenaire sans aucun poids diplomatique. L’Europe prépare ou précipite sa propre défaite et elle le doit à elle-même : depuis le contentieux d’Eurodif [1] , l’Europe et plus particulièrement la France [2] ont choisi d’être les complices consentants de la militarisation nucléaire des terroristes islamistes qui ont un projet précis annoncé depuis 27 ans par Khomeiny.

Les sanctions proposées par l’UE sont éloquentes : de source diplomatique, on indique que des sanctions ciblées, comme la privation de visas pour les responsables du programme nucléaire, seront envisagées avant les sanctions commerciales. Alors que les mollahs donnent tous les signes de leur inquiétude, l’Europe retient la nuit pour donner des délais aux mollahs qui continuent inlassablement la recherche nucléaire et utilisent l’arme de la rumeur des menaces terroristes pour contrer les sanctions. Il y a une raison à cette offensive médiatique, les mollahs savent qu’ils n’ont aucune puissance militaire et que le peuple ne les soutient pas.

Il y a une formidable possibilité d’utiliser l’envie de changement de régime pour mettre fin à cette crise et diviser au moins par deux le financement du terrorisme islamique. Pour cela, il faut cesser de donner du poids à des ex-miliciens recyclés en dissidents ou à de faux gentils réformateurs : il faut respecter les Iraniens et donner des moyens à leurs personnes de confiance. Vous verrez alors comme la rue Iranienne chassera ce régime qui pour l’instant n’a jamais eu à affronter de grande foule populaire.

La démission de l’Europe ou plutôt son incapacité à assumer un leadership politique [3] laisse la voie libre aux Russes qui avalent chaque jour plus de responsabilités au Moyen-Orient. Et l’on continue de lire dans les dépêches AFP que seuls les Russes s’opposent aux sanctions ! L’AFP, est-elle devenue un bateau ivre ? Nous nous demandons à quoi peuvent servir aussi ces Think Tank français tels que la FRS, l’IRIS et l’IFRI qui complotent l’année durant contre les Américains pour finalement ouvrir une autoroute sans péage devant les Russes ? [4] [5] Ils ne font que faciliter la maîtrise du futur ordre mondial par les Russes ou les Chinois… Sont-ils suicidaires ?

Dans un précédent article, nous avons développé les risques d’une alliance pétrolière entre les Russes et le régime des mollahs. La Russie accédera au Golfe Persique et pèsera lourd sur cette région et le détroit d’Ormuz. Nous vous invitons vivement à relire cet article.

La crise iranienne est presque «la clef» du futur ordre mondial, il ne faut pas que les Russes ou les Chinois deviennent les maîtres de l’Iran, sinon il en sera fini de l’Europe. Le seul allié de l’Europe contre tous les prétendants à la mainmise sur l’Iran est le peuple iranien et un état patriote qui en assurera l’intégrité territoriale et la neutralité dans tous les domaines.

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