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Iran : La France, alliée « malgré-elle » des mollahs ?
14.02.2006

La partie iranienne avait annoncé lundi le report de la visite, prévue initialement le 16 février, en faisant état de « nouveaux éléments », notamment le fait que « la république islamique insiste sérieusement sur l'enrichissement d'uranium à but pacifique à l'intérieur du pays ». Une délégation iranienne se rendra à Moscou le 20 février...



Quand en janvier dernier, l’AIEA devait statuer sur le nucléaire iranien, les mollahs avaient promis qu’ils désiraient arriver à un accord sur la Proposition Russe et ils déclaraient que l’accord serait signé en « février ».

La prochaine réunion de l’AIEA est prévue pour le 6 mars et maintenant les mollahs déclarent qu’ils pensent arriver à un accord en mars. Il ne s’agit que de manœuvres dilatoires dont les mollahs nous ont donné une large palette d’exemples depuis 2003.

Avant chaque échéance, le régime des mollahs trouve matière à pinailler pour revenir sur un accord ou une parole donnée. Même si elle accepte la Proposition Russe, la république islamique continuera de remettre sans cesse en cause l’accord ou ses modalités. La veille de l’annonce de la dernière décision de l’AIEA, la république islamique avait remis en cause la Proposition Russe afin de briser l’unité entre la Russie et les USA. Ils avaient alors émis des doutes sur la fiabilité de l’approvisionnement. Les prétextes utilisés doivent avoir une apparence pertinente et avoir une certaine logique, mais le but est de diviser les membres permanents du conseil de Sécurité.

La présente attitude des mollahs donne un avant-goût précis des réclamations qu’ils formuleront pour saboter la Proposition Russe une fois cet accord signé. La proposition Russe sera source de futurs conflits entre l’Iran et la communauté internationale. Surtout si cette dernière affolée par l’ampleur de la crise accepte les pré-conditions consensuelles qui sont de rigueur dans ce contexte.

Le calme des Russes
après l’annonce de l’annulation de la réunion du 16 février démontre que la plus juste attitude est de rester indifférent aux provocations des mollahs et de les laisser venir car ce sont eux qui sont en danger et ce sont eux qui ont besoin de signer cet accord afin d’échapper aux sanctions qui pourront être fatales à ce régime.

Au contraire, l’attitude française est déconseillée, mais les interventions intempestives de Premier Ministre français laissent penser que soit Villepin est mal conseillé ou soit que la France à intérêt à aider les mollahs à entretenir un état de crise.

État de crise qui appelle à privilégier « le dialogue » et préserve encore pour quelques temps les intérêts français en Iran.

Pour en savoir +
- Analyse : Paris aurait mieux fait de se taire et d'attendre !


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