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Jannati, le mollah sénile, le mythe du Bassidj invincible et la rumeur
03.12.2005

Le chef du Conseil des Gardiens (de la Constitution islamique), mollah Jannati a salué vendredi la « résistance » de la milice islamiste des bassidjis qui a permis aux Occidentaux de se rétracter sur le programme nucléaire de la République islamique.



« L’une des caractéristiques des bassidjis est la résistance aux pressions et cela a empêché le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de rédiger une résolution dure contre l’Iran  », a-t-il déclaré devant les apparatchiks du régime. Jannati est un des orateurs permanents de la prière du vendredi de la ville de Téhéran.

« Grâce aux bassidjis, l’énergie nucléaire est devenue un élément de fierté pour notre peuple, notre pays et notre système  », a ajouté Jannati.

Ses déclarations et ses prises de positions sont souvent interprétées comme étant celles d’un autre fossile, Ali Khamenei. Non seulement les mollahs n’entendent pas faire machine arrière, mais ils se disent déterminés à mener à bien l’enrichissement à proprement parler.

Le régime des mollahs prétend que les Bassidjis seraient 9 millions de miliciens. Le régime ne rate pas une occasion pour rappeler que ces miliciens détestés par la population et craints par tous ont pour mission de « défendre le régime » contre les « menaces intérieures » et extérieures et qu’ils possèderaient des bases dans toutes les mosquées, institutions, ministères et universités.

Bien évidemment, le terrorisme des mollahs ne se résume pas à des actes de tortures ou d’enlèvement, pour une grande part, il s’agit d’intimidation par diffusion d’une omnipuissance des Bassidjis. En vérité, la réalité est un peu moins terrible et les chiffres bien moins élevés.

L’entrée dans la milice ouvre les portes aux jeunes recrues. Les miliciens reçoivent bourses d’études, aides pour ouvrir une échoppe et autres avantages en monnaies sonnantes et trébuchantes dans ce pays riche où 85 % de la population vit en dessous du Seuil de Pauvreté. Mais en réalité le nombre de bassidjis ne dépasse pas les 2 millions. Ce qui est beaucoup mais sans commune mesure avec l’effrayant nombre de 9 millions.

Il y a en Iran, exactement 9,3 millions d’hommes âgés de 18 à 30 ans. N’est-il un peu exagéré de dire 9 millions d’entre eux sont formés et armés pour contenir la menace que représentent les 300,000 restants ?

- Comptons différemment : 15 % des Iraniens sont toxicomanes. Retranchons cette quantité de nos 9,3 millions : on serait dans un cas absurde, il y aurait plus de miliciens que d’éventuels opposants !

- Comptons encore différemment : Le taux du chômage des jeunes dépasse les 40 % selon l’opposition et les 25 % selon les mollahs. S’ils sont au chômage, ils ne peuvent être parmi les Bassidjis. Le ridicule ne tue pas.

- Autre calcul plus favorable aux mollahs : Le Bassidj existe depuis 1980 et les recrues avaient entre 12 et 15 ans. Les autres étaient enrôlés directement dans les Pasdarans parce que l’âge de la majorité est de 15 ans depuis la révolution islamique.

26 ans plus tard, les anciens ont entre 38 et 41 ans. Il y a en Iran exactement, 13 millions d’hommes âgés de 18 à 41 ans. Bon nombre des Bassidjis de la première heure, chair à canon du vieux mollah Khomeiny, sont morts au front, mutilés sur les mines de Saddam ou invalides…

- Grosso modo, il y a en Iran 12,5 millions d’hommes de la tranche d’âge correspondant à celle des effectifs supposés du Bassidj. 12,5 millions dont 25 % sont sans emploi. À nouveau nous ne retrouvons avec ce maudit chiffre de 9,3 millions ….

Il y a officiellement 2 millions de Bassidjis dont un nombre restreint se trouve sur le pavé : 90,000 en temps plein et 300,000 réservistes. Le reste profitant du système, planqués dans les services administratifs ou logistiques.

300,000 féroces bassidjis chargés de « défendre le régime » contre les « menaces intérieures » et en face d’eux, 10 millions d’hommes et autant de femmes qui n’en peuvent plus et n’ont plus rien à perdre.

Pour finir, une rumeur qui circule ces jours-ci à Téhéran et qui doit aussi venir aux oreilles juvéniles des Bassidjis : Les capitaux qui fuient l’Iran sont ceux du Bazaris, riches commerçants et piliers du régime depuis les premiers jours, mais aussi ceux mollahs.

Selon cette rumeur persistante, Ahmadinejad est là juste pour faire le paravent et cacher le retrait des mollahs qui préparent leur fuite et se déplacent souvent dans le Golfe, en Arabie Saoudite ou en Dubaï, pour s’acheter des demeures bien barricadées.

Et quand viendra l’heure de l’affrontement, les Bassidjis seront seuls face à la foule et Jannati sera dans une villa à Dubaï entouré des membres de sa famille.

Pour l’instant, l’essentiel est que le régime puisse rester debout et que la fuite des commerçants ne puisse en réaction motiver la désertion en masse des vaillants bassidjis.

- Le prêche du sénile mollah Jannati, comme toute les prêches de ces derniers temps, ne s’adresse guère aux opposants mais aux fidèles piliers du régime.

On rassure les Bazaris. « Ne partez pas, les Bassidjis veillent sur vous ! » « Ne craignez rien, nous sommes nombreux, nous sommes forts ! Nous tiendrons ! » On rassure les Bassidjis… Un Cheval, mon Royaume pour un cheval !

Ceci nous rappelle les derniers discours enflammés des maîtres du IIIe Reich.


Depuis plus de trois ans, des hommes masqués circulant à moto attaquent le personnel de la république des mollahs. Les bassidjis sont devenus les cibles préférées de ces attaques meurtrières : les bassidjis ont l’ordre de ne jamais circuler seuls après le coucher du soleil. Ils doivent de préférence se déplacer à 3.

On dénombre de nombreuses éliminations de Bassidjis ...