[ Théorie de la Rupture du Dialogue ] ( mise à jour 24.11.05 ) 24.11.2005 « La rupture des négociations » est le thème central de la théorie proposée par IRAN-RESIST. depuis la création de ce groupe et de ce site.
Par un jeu de négociations sans fin, de promesses de dernière minute, de leurs interprétations biaisées, les mollahs ont gagné du temps et ont poursuivi sans interruption et discrètement leurs essais. Ainsi, à peine l’AIEA posait des scellés sur les centrales, que l’on découvrait alors d’autres « recherches » en cours sur des bases militaires. Et c’était reparti pour une nouvelle manche de négociations ! La maîtrise des négociations par les mollahs, l’enchaînement des réunions, les multiples volte-face des mollahs et la passivité des Européens se sont combiné et ont fait reculer la mise en application des sanctions à l’encontre de la République Islamique.
L’Europe pensait qu’elle allait célébrer sa victoire diplomatique en signant de nouveaux accords commerciaux avec les mollahs et ainsi elle pouvait démontrer la supériorité de sa politique de « Dialogue Constructif ». (Trivialement, nous dirons que l’Europe voulait avoir le beurre et l’argent du beurre …) L’Iran avait le choix entre cette carotte (plus de business avec l’UE) ou le bâton des sanctions qui restait d’actualité.
Dès lors, les Européens n'avaient plus les moyens d'imposer leurs volontés aux Mollahs !
Depuis les dernières élections présidentielles en Iran en 2005, les Européens ont appris que les candidats étaient présélectionnés pour répondre à des critères islamiques. Suite à la condamnation de Rafsandjani en 1997 par un tribunal berlinois pour complicité de Meurtre, il fallait redorer l’image de la république islamique et les stratèges du régime ont présélectionné Khatami, un mollah peu connu, souriant, porteur de promesses populaires et un deuxième candidat, Nateq-Nouri, parmi les plus réactionnaires, provoquant du même coup un 21 avril en faveur d’un discours inédit et optimiste. Dès lors, les mollahs ont saisi que les résultats comptaient autant que tout le reste. Khatami fut élu en 1997, l’année même de la condamnation de Rafsandjani ! (voir la biographie de Khatami) ...
Les barbus de Téhéran ont sorti de la « comédie des élections » un barbouze au passé tourmenté qui devait assumer l’échec des négociations ou la responsabilité de la « rupture » ! Le nouveau Président allait changer le Négociateur en chef afin de provoquer une rupture des pourparlers et mettre fin à la désormais encombrante épisode Européenne. Si les mollahs ont pu se permettre de tirer le nom d’Ahmadinejad des urnes, c’est qu’ils estimaient être sur le point d’entrer dans la phase finale et clandestine de la technologie de LA BOMBE. Mais quel peut être le but de ce véhément, contraignant et coûteux effort pour maîtriser la technologie de la bombe nucléaire ? La bombe donnera aux mollahs un atout supplémentaire et décisif. Au prestige de l’unique révolution islamique au monde qui les propulsa au pouvoir et à leur « glorieux » soutien aux mouvements (terroristes) islamiques de tous poil s’ajoutera la maîtrise de l’arme du jugement dernier : « l'arme du Mahdi ». Ils pourront alors revendiquer le Commandement Suprême de l’Islam Jihadiste hostile aux valeurs démocratiques. Affermir leur pouvoir et consolider leurs bases au Liban et en Irak. La maîtrise de la bombe forcera les autres pays musulmans à s’aligner et à se ranger dans leur camp par crainte du désaveu de leurs peuples sincèrement attachées à l’Islam et à la bombe renommée islamique. Le Moyen-Orient et le Maghreb risquent alors de s’embraser sous les effets conjugués de la maîtrise de cette arme prestigieuse, du terrorisme et d’un populisme islamique facile à exploiter.
L’UE n’a cessé d’assouplir les critères de respect des Droits de l’Homme pour l’Iran. Cette complaisance outrageante vis-à-vis des violations des droits de l’homme en Iran a donné carte blanche aux mollahs qui n’hésitent pas à réprimer sans limites ni retenue le nombre de plus en plus grand des contestataires : ouvriers, enseignants, étudiants, chômeurs, jeunes ... Désormais les Iraniens sont seuls. Ils désirent renverser le régime et mettre fin aux politiques aventureuses des mollahs. Si les Européens le décident, ils peuvent redresser le cap et envoyer un message fort à l’adresse du peuple iranien mais aussi aux Chinois et aux Russes car l’enjeu dépasse l’Iran et concerne la paix mondiale. Mais, l’UE semble tétanisée à l’idée d’admettre ses erreurs ...
Bonne lecture et à très bientôt. [1] Dès juillet 2005, nous avons tenté d’alerter les Français : Les élections présidentielles et la Reprise de l’Enrichissement d’Uranium ! |