Un site progouvernemental iranien du nom de Baztab qui appartient au Commandant mythique des Gardiens de la Révolution, Mohsen Rezayi, a relaté un fait divers « anodin » qui pourtant est une conséquence du brillant travail d’Ahmadinejad à la mairire de Téhéran.

Mi-juin, on a ressorti une voiture des marécages de goudron et autres hydrocarbures usagés qui bordent la route de Téhéran à Qom. A bord de cette voiture, le cadavre d’un jeune appelé militaire, disparu depuis 5 jours. Ce jeune appelé avait quitté sa base à la nuit, et sa voiture s’était vraisemblablement enlisée sur cette route mal éclairée et envahie par des déchetteries sauvages qui se développent librement aux abords de Téhéran. Le jeune soldat, infortuné piégé, se serait longtemps débattu avant de mourir noyé dans le goudron. Il semblerait que ces marécages ont échappé à la vigilance de notre valeureux maire.

Ces décharges sauvages ne font pas exeption, l’état de la ville n’est guerre plus brillant (images ci-dessous).

Faut-il rappeler que de nombreux journalistes français étaient présents à Téhéran, ces deux dernières semaines et pourtant aucun d’eux n’a cru nécessaire de creuser sous la surface et d’apporter une information digne de ce nom. Tous sans exception ont accouru aux soirées des quartiers chics, sur les pistes de ski, dans les ministères ou pour interviewer les bassidjis.

Si quelqu’un avait voulu connaître Ahmadinejad, il aurait pu visiter Téhéran et emporter des images dérangeantes. Il y a cependant un hic, il aurait fallu échapper à la vigilance des surveillants souriants du régime qui les encadraient fermement et agir en journaliste. Il n’y a pas d’excuse, car aucun de ces journalistes n’a cru bon de signaler que leur liberté a été entravée en Iran.

Il y a pire qu’Ahmadinejad. Il y a ceux qui le fabriquent.

Vues des quartiers périphériques de Téhéran, où les populations sont sensé avoir plébicité Ahmadinejad.