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Visite du ministre iranien des Affaires étrangères en Syrie
14.11.2005 [commentaires]

Le ministre des Affaires étrangères iranien Manouchehr Mottaki est arrivé lundi à Damas pour une visite au cours de laquelle il doit discuter avec le président syrien Bachar al Assad des évènements au Proche-Orient.



Mottaki, dont c’est la première visite en Syrie depuis sa nomination cet été, doit rencontrer également le Premier ministre Mohammad Naji Otri et le ministre des Affaires étrangères Farouk al-Chareh.

Ses entretiens à Damas porteront sur « les relations bilatérales entre les deux pays amis et les événements dangereux qui interviennent au Proche-Orient », a indiqué l’agence officielle syrienne Sana. La Syrie est depuis plusieurs mois sous la pression des Occidentaux, Etats-Unis en tête, et se dit « visée » par la communauté internationale après l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en février à Beyrouth.


Les Américains ont sondé l’opposition syrienne et ils ont découvert que la force qui avait la plus grande chance de l ‘emporter en l’absence d’Assad serait les Frères Musulmans, partisans d’un état islamique. Ce résultat n’est pas sans conséquence sur les relations entre le régime des mollahs et la dictature militaire syrienne.

Les Américains envisagent d’encourager la Syrie à rompre avec le terrorisme et s’orienter vers des libertés démocratiques : il lui faut se débarrasser de la vieille garde baasiste, héritage de son père, le Colonel Hafez al Assad, et de rompre avec le régime des mollahs.

Les mollahs sont conscients également que la tentation pourrait être grande pour la Syrie de sortir de son isolement. C’est une situation inédite pour les mollahs qui avaient tout prévu sauf les dernières évolutions en rapport avec la Syrie mais aussi en rapport avec le nucléaire.

La Syrie peut échapper à leur contrôle et une faille s’ouvrira dans leur front terroriste au Liban. En même temps dans le domaine nucléaire, les Européens et les Russes leurs proposent un plan « raisonnable ». S’ils l’acceptent, ils prouveront leur relative bonne foi. En cas de refus, ils auraient épuisé toute la gamme des possibilités et des menaces et ils perdraient la relative bienveillance des Russes. Et tous leurs autres alliés ne pourraient plus les soutenir sans réserve.


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