Ahmadinejad est aussi décrié en Iran que sur le plan international. En ce jour de commémoration du soulèvement de la jeunesse iranienne, le 8 Juillet 1999, une agence de presse de la République Islamique (Fârse) a révélé que 2,2 milliards de dollars des revenus pétroliers ont disparu des réserves de la Banque Centrale Iranienne. Selon Fârse, la République Islamique a vendu pour 28,7 Milliards de dollars de pétrole en 2004-2005. 16,1 Milliards ont été placés sur les comptes de la Banque Centrale Iranienne et 10,3 sur des comptes garantissant la monnaie.

Le scoop est rédigé de manière à suggérer que le détournement pourait mettre en péril la monnaie nationale ! Il est important de rappeler quelques chiffres. Avant la révolution, 70 Rials Iraniens équivalaient à 1 dollar mais aujourd’hui 10,000 Rials valent 1 dollar sur le marché noir. La monnaie iranienne ne vaut rien. Le prix du baril du brut était environ 6,5 dollars en moyenne durant la décennie 70. Ce qui à production égale aurait dû enrichir l’Iran au-delà des espérances du Shah si la monnaie iranienne avait été préservée. Or la politique pétrolière des mollahs est radicalement différente et se base sur le buy-back. Autre fait accablant, pour la consommation intérieure, la République Islamique est obligée d’importer des produits pétroliers tels que l’essence.

Les révélations de l’agence Fârse tiennent réellement d’une farce. Les Iraniens qui suivent les informations par des chaînes politiques de l’opposition iranienne ne sont pas dupes face à cette opération de marketing politique. Le but serait de prouver la volonté du nouveau président à dénoncer les enrichissements personnels ! .

Détournements de fonds et vent de changement ? Les Iraniens savent qu’il s’agit vraisemblablement plus de détournement de l’opinion que de révélations qui puissent porter préjudice aux clans maffieux des Mollahs et des Gardiens de Révolution.

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