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Moscou devient incontournable ? ( 2 )
29.10.2005 (commentaires)

Hier, les autorités iraniennes s’étaient contenté d’expliquer que le président n’avait fait que constater que le sionisme (et non pas l'Etat d'Israël, jamais mentionné) était « condamné à l'anéantissement », disait un communiqué de l’ambassade iranienne à Paris.



Et le Ministère iranien des Affaires Etrangères avait, lui, répondu par ses propres protestations à une vague d’indignation que le régime ne semblait pas avoir prévue.

Mais par l'intermédiaire de leur ambassade à Moscou, les mollahs s’emploient désormais à désamorcer la crise ouverte par les propos du barbouze Ahmadinejad, selon lequel Israël doit être rayé de la carte.

« M. Ahmadinejad n'avait pas l'intention de s'exprimer en des termes aussi vifs et d'entrer en conflit ».

« Il est absolument clair que dans ses propos, M. Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran, a souligné la position essentielle de l'Iran, axée sur la nécessité d'organiser des élections libres dans les territoires occupés », ajoute l'ambassade.

Ce qu'il s'est passé la veille :

Moscou avait déclaré qu’il espérait que Téhéran se rendait bien compte du danger d’une politique de confrontation et finirait par faire preuve de pragmatisme et de perspicacité politiques.

« Nous espérons que Téhéran se rend bien compte du danger d’une politique de confrontation et finira par faire preuve de pragmatisme et de perspicacité politiques », lisait-on en substance dans un communiqué du Département de l'Information et de la Presse du ministère des Affaires étrangères (MID) de la Fédération de Russie, document publié à l’occasion des propos tenus la veille par le Président de l’Iran.

Ce document dont le texte est parvenu jeudi même à RIA Novosti indiquait que ce point de vue avait été exposé à l’ambassadeur de l’Iran en Russie qui avait été convoqué jeudi au MID.

« La rhétorique propagandiste n’est pas du tout de mise dans une région aussi explosive que le Proche-Orient. Qui plus est, les commentaires faits au cours de cette même conférence ne contribuent aucunement à un travail normal dépolitisé en vue de désamorcer la situation déjà trop tendue autour du programme nucléaire iranien », estimait-on au ministère russe des Affaires étrangères.

« Moscou attend la réponse de Téhéran à ce message », avait-on indiqué au MID.