Le point de départ de tout ceci est le discours de de Villepin [1] en 2003 à l’ONU contre l’intervention américaine en Irak. Celui, qui se félicitait d’avoir été à 16 ans le seul lycéen anti-gaulliste de son école à Caracas, voulait succéder au Général et lancer une OPA sur le parti de ses partisans en vue comme il se doit se briguer la présidence.

En fait, il cherchait tout simplement à préserver Saddam qui avait accordé un bon contrat pétrolier à Total (gisement de Al Majnoon). In fine, en refusant de lâcher Saddam qui n’était pas un allié de la France mais un pion agitateur de la CIA, la France a tout perdu en Irak ! Mais les Américains n’ont pu les récupérer car ces concessions ont été reprises par Shell, c’est-à-dire par leurs rivaux pétroliers britanniques. D’où la colère des Américains et déclin des relations privilégiées entre la France et les États-Unis au beau fixe sous le très atlantiste Mitterrand.

© IRAN-RESIST.ORG

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Pour résumer, on peut dire que le tandem Chirac-de Villepin a limité les ambitions américaines tout en détruisant leur propre capacité pétrolière et ambition politique (plus que géopolitique) de peser sur la scène internationale [2].

Après cette très grosse bêtise de de Villepin, en 2004, Chirac lui a retiré le ministère des Affaires étrangères et l’as mis à l’intérieur, puis il tenta aussi de corriger son action diplomatique néfaste. Chaque semaine, Maurice Gourdault-Montagne, son conseiller diplomatique (d’ailleurs ami de de Villepin) s’est rendu à Washington pour rencontrer Condoleeza Rice et revigorer les relations avec Bush.

Maurice Gourdault-Montagne a été l’artisan d’une réconciliation remarquable. Il a continué sa carrière au sein du Quai d’Orsay pour des missions de réconciliation : on le voit en 2019 avec le président de la chambre de commerce iranienne, un an après une grosse crise franco-mollahs après une tentative terroriste de ces derniers en France.

Revenons à 2004. Alors Maurice Gourdault-Montagne menait sa mission à Washington, un certain, David Ignatius, éditorialiste à Washington Post, membre de Council on Foreign Relations (dominé par Brzezinski [3], fondateur de la Trilatérale et concepteur de la révolution islamique), venait souvent à Paris, porteur de messages pour Jean-Louis Gergorin. Ce dernier a été chargé d’aider la consolidation des relations entre les deux pays en organisant des rencontres entre diplomates français et américains de haut niveau comme Brzezinski et son protégé Kissinger via le Center for Strategic and International Studies.

Villepin bien triste d’être exclu de ce procédé bénéfique pour ses ambitions a profité de son ministère pour s’attaquer à ses rivaux (comme Sarkozy) et a aussi profité de l’échec politique de Raffarin pour s’imposer à Chirac comme premier ministre.

Dans ce rôle, il a encouragé les mollahs à être intransigeants afin de saboter l’initiative de deal espéré par Chirac, et par le successeur de Bush, c’est-à-dire Obama (formé par Brzezinski).

Il n’a ainsi cessé d’affirmer qu’il fallait reconnaître le rôle régionale des mollahs en échange d’un moratoire sur leur programme d’enrichissement. En gros qu’il proposait alors d’accepter leur ingérence terroriste au Moyen-Orient comme un fait positif !

Pas très gaulliste, ni humaniste !

De Villepin,espérant succéder à Chirac, comme président, a continué son parcours enragé, passant ses intérêts avant ceux de son pays voir contre le camp chiraquien en amplifiant les accusations de corruption contre son collègue Sarkozy dans l’affaire Clearstream.

Mais il a échoué. Sarkozy a été élu. Mauvais joueur, il a démissionné avant la passation des pouvoirs entre Chirac et Sarkozy et s’est vite posé en contrepouvoir à Sarkozy en créant en avril 2008 la VILLEPIN INTERNATIONAL (V INTERNATIONAL) pour conseiller des chefs des États étrangers qui ont par définition des intérêts différents de son pays. Ni humaniste, ni gaulliste !

Cette société ne publie pas ses bilans depuis quelques années mais auparavant elle affichait un bénéfice annuel supérieur à 2 millions d’euros pour son seul employé !

En 2012, Dominique de Villepin a fait un come-back avec une candidature présidentielle sous l’étiquette gaullisme sociale et a tenté de gagner le jeu des sondages et des soutiens avec le projet d’allocation universelle (salaire universel d’esprit uberien), mais faute de parrainages, il a abandonné.

De Villepin a refait surface en 2016 pour se féliciter que Trump ait renoncé à une frappe contre les mollahs et qu’il ait ainsi préserver les intérêts des clients pétroliers des pays producteurs de pétrole dans le Golfe Persique !

Il a encore pris la parole plus récemment pour défendre la liberté de porter le voile ou dernièrement pour s’insurger contre le bombardement des mollahs !

A présent, il lance le parti La France gaulliste et humaniste alors que dans toute sa carrière, il a surtout privilégié sans aucun scrupule ses propres ambitions immédiates.

On n’a jamais été aussi loin de la France gaulliste, forte grâce à ses principes et grâce à des alliés sincères comme le Shah d’Iran qui jeune s’était battu pour la France durant la seconde guerre mondiale et à l’âge mûr avançait avec la France contre l’unilatéralisme à l’américaine.

Avec Dominique de Villepin, on aura une France molle, opportuniste, prête à tous les compromis et toutes alliances à la petite semaine pour un quart d’heure de gloire de son président.

Comment est-ce possible que des médias importants lui accordent un crédit sans évoquer ses casseroles qui lui seront fatales encore une fois ?

De toute évidence, il s’agit d’une candidature « officielle » pour combattre une candidature qui gêne. Le pouvoir protège ses intérêts et les mollahs sans scrupule avec qui il a des contrats pétroliers très importants. Macron fait du de Villepin avec de Villepin comme épouvantail !

Cet homme qui a toujours servi sa personne sert à présent de marche pied à d’autres qui ont les même valeurs (leur propre personne au lieu de l’intérêt général). Ça finira pareil !

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