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Iran : L’AIEA bouscule enfin le régime !
10.03.2020

La crise factice iranienne de coronavirus souhaitée par les mollahs a certes réussi à cloitrer les Iraniens et permettre au régime de respirer, mais elle n’a pas pu briser l’embargo financier du régime et entraîner un élan de solidarité pour faire oublier les pressions sur le chantage nucléaire des mollahs par des activités contraires à leurs engagements. Le premier discours du nouveau directeur de l’AIEA évoque ces activités et aussi 3 nouveaux sites soupçonnés d’héberger d’autres activités plus suspectes.



Le nouveau directeur de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a présenté hier son premier rapport sur le nucléaire des mollahs et on est loin de la recherche de consensus sous son prédécesseur japonais Amano. Ce dernier avait été choisi par les membres du Conseil de Sécurité pour contenir les mollahs en vue de piloter la signature d’un accord avec eux dans l’intérêt des 5 grands notamment les États-Unis, alors pleinement dans la diplomatie pro-islamique.

Mais Grossi est arrivé à la direction de l’AIEA sous Trump dont la présidence a signé la fin à la diplomatie pro-islamique des États-Unis (avec la bénédiction des Russes et des Chinois visées par cette diplomatie néfaste).

Grossi a sans doute aussi été sélectionné en raison de son hostilité aux mollahs en tant qu’Argentin, victime du terrorisme islamiste et anti-juif des mollahs dans son pays (affaire AMIA) comme moyen de pression afin d’obtenir du savoir-faire nucléaire militaire argentin sous la présidence de Carlos Menem.

Grossi a d’ailleurs rapidement confirmé cette tendance anti-mollahs en prenant en compte dès son investiture des documents israéliens, ignorés par Amano, sur l’existence d’une usine nucléaire secrète des mollahs avant de leur demander l’accès de ses inspecteurs à ce site. Ce qu’ils ont refusé.

Ce lundi 9 mars 2020, Grossi devait faire son premier discours devant les représentants des pays membres du conseil des gouverneurs de l’AIEA.

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© IRAN-RESIST.ORG

Concernant l’Iran, il a mis l’accent sur la hausse dangereuse du stock d’uranium des mollahs. Il a aussi précisé qu’il avait renouvellé sa demande d’accès de ses inspecteurs au site suspect (signalé par les Israéliens), mais aussi l’accès à deux autres sites non déclarés des mollahs, les accusant d’avoir triplé leurs enrichissement non autorisé. Il s’est dit très préoccupé par de nombreuses questions sur des activités non déclarées et suspectes des mollahs avant de les appeler à coopérer immédiatement et pleinement avec l’AIEA notamment en accordant l’accès aux sites quelle réclame.

Grossi a aussi insisté sur la ratification et l’application du protocole additionnel qui permet l’accès des inspecteurs de l’AIEA sans préavis à tous les sites qu’ils jugeraient suspects notamment les bases militaires du régime !

C’est certes plus tonique que sous Amano, mais l’Europe et notamment France n’ont pas amplifié ce message. Cependant, ils n’ont également pas vite proposé le dialogue aux mollahs. De fait, on peut dire que les mollahs ont été bien bousculés par les 5 grands et parmi eux, la France qui leur était les plus favorable, les sommes implicitement de faire le premier pas vers l’apaisement.

Mais, les mollahs n’ont rien dit. Ils n’ont pas remis en cause le dernier refus datant d’il y une semaine (4 mars 2020). Leur représentant à l’AIEA a même qualifié de chantage la demande de Grossi !

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© IRAN-RESIST.ORG

Les mollahs agissent ainsi car l’apaisement suppose aussi la fin de leur terrorisme qui est leur vraie arme de dissuasion et aussi car l’apaisement suppose d’accepter de se constituer prisonniers pour des actes terroristes, connus ou oubliés, commis ou commandés à d’autres groupes terroristes (comme le Hezbollah dans le cas de l’attentat contre le centre Amia à Buenos Aires).

En l’absence (quasi certaine) d’une nouvelle réponse positive à Grossi, les mollahs risquent de se voir infliger de nouvelles sanctions, mais cela prendra quelques semaines voire quelques mois.

Cependant, ce risque de nouvelles sanctions est en soi un frein au maintien des investissements des entreprises étrangères et notamment européennes et française déjà présentes en Iran. Les mollahs seront de facto privés des devises indispensables à leur survie (alimentaire et énergétique) et leur stabilité (pour calmer leurs collaborateurs paniqués).

De fait, ce matin, Grossi a sans le savoir mis en route une nouvelle crise interne en Iran et a donné le déclic pour la reprise de nouvelles manifestations contre les mollahs.