La Russie dément l’aide à l’Iran pour fabriquer des missiles 18.10.2005 (commentaires) Le ministre russe de la Défense Sergueï Ivanov a démenti lundi à New Delhi la coopération russe avec l’Iran sur les technologies nécessaires à la fabrication de missiles. Selon le Sunday Telegraph, citant des hommes des services de renseignements occidentaux non identifiés, d'anciens militaires russes auraient secrètement apporté leur aide à l'Iran afin que ce pays obtienne auprès de la Corée du Nord la technologie nécessaire à la fabrication de missiles, capables d’atteindre des capitales européennes.
L’information « révélée » par Sunday Telegraph n’a rien de sensationnel ou d’inédit. Le 1er septembre 2005, le rapport 2005 du Département d’Etat américain allait plus loin et accusait l’état Russe d’enfreindre ses engagements internationaux dans le cadre de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques et toxiques et de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Selon ce rapport très détaillé, la Russie continuerait de livrer des matériels balistiques « sensibles » à la Chine, à l’Inde et à l’Iran (ceci va à l’encontre de ses engagements pris dans le cadre du Régime de Contrôle des Technologies Balistiques). Mais l’information est reprise et rediffusée par l’agence chinoise XINHUA. Il faut savoir que dès 2003, les services américains avaient détecté un transfert de technologie de la Corée du Nord vers l’Iran mais avec une intervention chinoise et non pas russe. Les services de renseignement américains et sud-coréens étaient alors certains d’avoir repéré, en mai 2003, une demi-douzaine de vols d’avions cargo IL-76 iraniens reliant la Corée du nord à l’Iran, via la Chine et l’Asie centrale. Ces appareils auraient transporté des containers contenant très probablement des missiles nord-coréens missiles nord-coréens NO DONG démontés, de 1 300 Km de portée, destiné à l’Iran. Au milieu de juin 2003, cinq personnes ont été arrêtées au Japon, dans le cadre d’une autre affaire d’exportation illégale d’équipements missiles vers l’Iran. |