Le régime des mollahs vient de rejeter officiellement cette information. Les relations diplomatiques entre Washington et Téhéran ont été rompues après la Révolution islamique de 1979 en Iran et Mme. Rice a rappelé à Londres qu’il n’y avait aucun contact direct entre les Etats-Unis et l’Iran.

Il faut savoir que « négocier directement avec les Etats-Unis » est le vœu le plus cher de Rafsandjani et de ses compères de la République Islamique. Une « négociation sans intermédiaire » serait pour les mollahs, la reconnaissance implicite de la légitimité de leur régime.

Le ministère des Affaires Etrangères des mollahs leur sert surtout de un « canal de désinformation » ou d’appareil à démentir. Les mollahs et leurs conseillers lancent des rumeurs afin de tester leurs interlocuteurs, et en cas d’échec, ils démentent.

Lundi à Londres, Condoleezza Rice glissait dans son intervention que les Etats-Unis n’avaient pas d’ambassade à Téhéran, où leurs intérêts sont représentés par la Suisse. Et Téhéran a un représentant permanent à l’Onu, à New York.

Condoleezza Rice déclarait : « Nous avons des canaux de communication ». Et elle soulignait : « Nous les utilisons rarement, de façon spécifique, pour faire passer des messages ». Il est clair que Washington est conscient des procédés des mollahs et ne se laisse pas faire.

Les mollahs de leur côté utilisent l’appétit des media pour faire circuler des rumeurs. Quand Condoleezza Rice a rappelé avec fermeté la position du Washington, l’homme qui était à l’origine de la polémique, c’est-à-dire l’ambassadeur des mollahs à Paris, Kharrazi, revenait sur ses propos en démentant la version d’USA TODAY.

Il déclarait que la politique menée par le gouvernement iranien ne prévoit aucune négociation directe et officielle avec l'administration américaine sur le programme nucléaire, c’est pourquoi, « l'Iran ne voyait pas d'urgence à tenir des pourparlers avec les Etats-Unis sur la base du respect mutuel ». Des propos incohérents pour alimenter la rumeur et la polémique sans se faire ridiculiser par un démenti formel de la Maison-Blanche.