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Iran : La semaine en images n°275
L’avènement d’un nouvel ordre interne !

31.05.2013


Origines de la crise | En 1979, Washington a entrepris de renverser le Shah (créateur de l’OPEP) pour mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux. Ces islamistes made in USA professaient de l’hostilité à l’OPEP ainsi qu’à tous les projets émancipateurs en Iran. Ils étaient également partisans d’exportation de la révolution islamique dans toute la région et devaient aider Washington à renverser les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer en Asie Centrale soviétique et chinoise. Les Britanniques présents en Iran depuis 1850 grâce à la noblesse Qajar, les ex-féodaux, le clergé, ont participé à ce projet pour renverser le Shah dont le patriotisme les gênait, mais aussi pour écarter les pions de Washington. Ils y sont parvenus grâce à Rafsandjani (jeune demi-frère de Khomeiny), notamment sa prise de l’ambassade américaine qui a donné une identité anti-américaine à la révolution islamique orchestrée par Washington. Le coup a été parachevé par l’adoption de la Tutelle du clergé sur le système politique, empêchant toute possible de retour au pouvoir des islamistes non cléricaux de Washington.

Washington a alors commencé une guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à capituler et transférer les pouvoirs vers ses pions via des élections libres.

Rafsandjani, agent actif des Britanniques, devenu patron du régime et des services secrets, s’est lancé dans une politique de crises régionales graves pour amener Washington à capituler par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier. Le régime a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre et le terrorisme. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime et ont pris contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Washington a interdit à Reza Pahlavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste, mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Son insuccès pouvait lui coûter le pouvoir. Il a trafiqué le testament de Khomeiny et a nommé son ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre et cousin de Khamenei) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs au Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime (CDIR), un organe qu’il avait créé auparavant. Il est alors devenu officiellement la patron du régime. Il a changé d’approche en tentant une fausse modération combinée au terrorisme. Washington l’a placé sous mandat d’arrêt international. Menacé d’extradition par des rivaux, Rafsandjani leur a offert des sièges du CDIR, avant de retenter la même ruse de modération avec le mollah Khatami, l’un de ses employés des services secrets. Washington a durci ses sanctions en ciblant lep rogramme nucléaire du régime.

Rafsandjani est alors revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Il a également dû offrir la direction des négociations avec Washington à son rival de toujours Ali Larijani. Ce retour à une politique a été encore une erreur car elle a permis à Washington d’évoquer des frappes préventives, de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et ainsi légitimer ses sanctions à venir. Le régime qui menait le pays vers le néant a amplifié les ruptures internes notamment des Pasdaran de base car il ne voulaient pas être sacrifiés pour un régime inhumain et impopulaire. Les Bazaris et les mollahs de base ruinés par les sanctions ont aussi rompu avec le régime.

A l’adoption des premières sanctions financières lourdes, les ruptures internes se sont encore multipliées : il est devenu évident à tous les dirigeants qu’ils devaient négocier leur fuite avec Washington avant que le régime rongé à la base ne s’effondre.

Les dirigeants ont adopté un plan économique de libération des prix pour limiter le pouvoir d’achat et ainsi limiter leurs dépenses d’approvisionnement sans risquer de se retrouver avec pénuries susceptibles de déclencher un soulèvement fatal. Mais cela ne permettait que de retarder la chute. Rafsandjani a alors écarté Ali Larijani afin qu’il ne puisse le devancer dans les marchandages avec Washington.

Ali Larijani a tenté de revenir en révélant les détails de la corruption des membres influents du CDIR. Un certain Tavakkoli, agent régulateur de Londres au sein du régime, a neutralisé Ali Larijani en discréditant et éliminant son premier lieutenant Kordan.

Londres a eu peur que ses pions lui échappent et le régime lui permettant de contenir l’Etat américain ne s’effondre. Il a d’abord éliminé la menace posée par Ali Larijani en discréditant et éliminant son premier lieutenant Kordan. Puis il a tenté de sauver le régime en organisant grâce à la BBC, une fausse révolution de couleur dirigée par le fidèle Moussavi afin de régénérer le régime divisé et lui donner une valeur démocratique pour forcer Washington à geler ses sanctions.

Mais le projet de la Révolution Verte a échoué car le peuple, autorisé à manifester, a crié Mort à la république islamique et les centaines de milliers de Pasdaran de Base n’ont pas bougé, apportant de facto leur soutien à un changement de régime.

Rafsandjani mis en danger a dû composer avec Ali Larijani en cédant le pouvoir judiciaire à son frère Sadegh. Puis avec l’aide de Londres, il a tenté de parvenir à un gouvernement hybride composé de ses pions et des pions américains, mais le peuple et les dissidents internes n’ont pas suivi. Mais ils ont confirmé leur envie de changement par la célébration de l’anniversaire de Reza shah, le fondateur de l’Iran laïque et moderne. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont joué la carte de l’intimidation pour ces compagnons paniqués et le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais par manque de troupes, l’intimidation s’est réduit à des annonces de pendaison.

C’était un choix suicidaire. Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains.. Londres a sans cesse évoqué la gravité de la menace nucléaire iranienne pour saboter le dialogue entamé par Rafsandjani. Par ailleurs, les Chefs Pasdaran (que Rafsandjani allait sacrifier) se sont ralliés à Ali Larijani. Ils ont joué la carte de l’intimidation contre Rafsandjani et sa famille, ainsi que contre les candidats à la fuite, mais ils n’ont jamais pu aller très loin par manque de troupes et par peur de déclencher une panique plus forte. Ils ont aussi tenté de dialoguer avec Washington, mais Washington n’a pas pris au sérieux ses outsiders.


Mais en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il s’est mis à parler de Réconciliation nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Il lâchait le régime exsangue et isolée pour se rallier au peuple pour obtenir son pardon ! Une forte participation des médias britanniques en persan à ce « mouvement de déviation » laissait supposer que les Britanniques étaient impliqués et à nouveau allié de la tribu Rafsandjani. Dans le cas de Londres, il ne s’agissait pas d’obtenir le pardon des Iraniens, mais de saborder le régime islamique divisé et agonisant afin qu’il ne retombe pas entre les mains des pions Washington (présents en Iran et au sein de l’opposition en exil). Les nantis du régime ont apprécié ce projet, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés aux répressions.

Rafsandjani a tenté de déclencher une crise grâce à l’adoption de mesures économiques impopulaires par son pion Ahmadinejad afin de pouvoir entrer en scène au côté du peuple. Les Larijani ont arrêté Mehdi Rafsandjani pour corruption. Jannati, le président du Conseil constitutionnel et complice de cette corruption, a lâché Rafsandjani. Les Britanniques ont tenté d’accélérer le « mouvement de déviation » par le boycott de l’anniversaire de la révolution islamique par le clergé. Ils ont également changé le processus de déviation : l’intégriste Ahmadinejad a été mué en quasi-opposant au système islamique pour permettre une passation de pouvoir plus rapide..

Mais fin février, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Puis, le peuple, les Pasdaran de base, mais aussi les mollahs de base ont aussi rejeté la déviation opportuniste de Rafsandjani et ses lieutenants. La solution de déviation étant rejeté, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections avec l’arrière pensée qu’il peut dans ce rôle, négocier directement avec Washington ou dévier d’une manière opportuniste  !

Peu avant le début des dépôts de candidatures, les Larijani ont commencé le procès de Mehdi, le fils de Rafsandjani. La panique a atteint un niveau monstre au point que les Larijani ont dû arrêter le procès ! Rafsandjani a eu la voie libre pour confirmer sa candidature déviante. Washington qui veut préserver ce système islamique et le confier à ses pions, a évoqué de nouvelles sanctions pour rappeler à l’ordre Rafsandjani et amplifier la crise interne afin de l’amener à capituler


La semaine dernière, Rafsandjani et tous les autres candidats devaient entrer dans l’arène. Aucun n’a bénéficié d’un soutien populaire ! Le régime a été confronté à un boycott absolu. Il a même perdu les 250 hommes de main qui lui restaient fidèles et remplissaient ses manifestations officielles. Washington a décidé de secouer les dirigeants isolés en annonçant un possible embargo pétrolier à 100% ! La situation pouvait échapper aux dirigeants. Chacun pouvait devenir un déviant en puissance. Londres a tenté de sauver la situation en redémarrant les négociations nucléaires pour geler de facto les menaces déstabilisantes de Washington. Après deux réunion où Jalili, le négociateur nucléaire et pion de Rafsandjani, jouait la carte des négociations sans fin, l’Etat américain a compris que ce dernier et Londres entendaient gagner du temps.

En fin de la semaine dernière, Washington s’est fâché en décrétant via la presse que le seul obstacle à un deal était Rafsandjani car il restait viscéralement hostile à tout changement aussi bien sur le nucléaire que sur la Syrie ! Washington a aussi annoncé qu’il allait sous peu interdire toute exportation d’or vers le pays, même l’expédition de pièces de la part des ex-pats à leur famille en Iran, pour cibler les paniqués et ainsi amplifier l’agitation interne.

Cette sanction visant les derniers compagnons financiers du régime a mis tous les dirigeants déjà très isolés face à une énorme crise. Ils n’avaient plus aucun intérêt à cautionner d’aucune manière la solution (de Rafsandjani et de Londres) basée sur l’amplification de la crise. Les dirigeants ont été mis face à la nécessité d’éliminer cette option... pour freiner leur chute et gagner du délai pour avoir le temps de parvenir à un deal avec Washington.


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Cette semaine, les responsables autres que Rafsandjani, se sont ligués pour l’éliminer du jeu, rompant aussi avec Londres après 150 ans de servitude docile !

Cette semaine, nous avons vécu une vraie révolution interne. Londres a tenté de s’y opposer en soutenant Rafsandjani, mais il n’est pas parvenu à le sauver et on a vu l’émergence d’un nouvel ordre interne. Le système forgé par Rafsandjani avait vécu, ses acteurs, soit 90% des cadres du régime, ont paniqué. Au même moment, le système devait célébrer des événements officiels importants. Manquant de troupes et prise dans les convulsions de sa métamorphose, il a manqué d’énergie pour simuler une mobilisation en sa faveur... Voici le récit en images d’une semaine charnière pour le régime et pour son avenir (donc pour nous).



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La semaine dernière a été marquée par le boycott du show inutile des élections par les derniers responsables fidèles. On a aussi remarqué la rupture des 250 gros bras fidèles au régime dans la région de Téhéran...

Les assises du régime ont été encore plus fragilisées et les options de survie ont chuté au point mort. La panique a gagné les nantis du régime et La guerre interne (d’accès au négociations avec Washington) s’est amplifiée. Washington devait parvenir à un deal pour introduire ses pions islamistes dans le jeu avant que le régime ne provoque sa propre perte. Il a annoncé la sanction très déstabilisante d’une rapide interdiction d’accès des nantis paniqués à l’or nécessaire pour leur fuite.

Il y a quelque mois, une baisse de fourniture d’or et de dollar avait provoqué le soulèvement des nantis contre le régime. Ils avaient attaqué la Banque Centrale Iranienne. Le Bazar hostile au régime depuis plusieurs années avait aussi entamé une grève. Les Bassidjis en rupture avec le régime étaient encore une fois restés passifs...

De fait, en fin de la semaine dernière, le vendredi 17 Mai 2013 (27 Ordi-Behesht 1392), avec sa sanction sur l’or, Washington a ainsi mis les dirigeants isolés face à une grosse panique à venir et susceptible d’entraîner leur chute en quelques heures. Les dirigeants du régime du régime devaient éliminer tout risque d’agitation et se donner le temps pour parvenir à un deal satisfaisant avec Washington, maître absolu de leur destin.

La première chose à faire était d’exclure Rafsandjani et son plan risqué et sans garantie consistant à plébisciter la contestation pour se caser du côté du peuple. On a alors assisté à un tsunami de critiques hostiles à Rafsandjani de tout part (y compris de son clan car sa solution a été rejetée par le peuple) demandant l’invalidation de sa candidature par le Conseil des Gardiens de la Constitution (initialement fondé par les plus importants chefs spirituels du clergé et actuellement dirigé par des religieux moins puissants et proches du clan Rafsandjani). Beaucoup de dirigeants mais aussi de sous-fifres donnaient la priorité à leurs propres intérêts et non aux intérêts des Britanniques. Les amis de Rafsanjani au sein du Conseil des Gardiens étaient sous pression. Mais ils étaient aussi dans le bateau et risquaient aussi de perdre la vie en cas d’une contestation fatale au régime.

Les grands noms du clergé (créé avec des fonds britanniques dans les années 1850) étaient aussi dans le même cas : dans le bateau, risquant aussi de perdre la vie en cas d’une contestation fatale au régime, contraint de faire le choix réaliste d’une coupure avec la tradition britannique pour bénéficier d’un passe droit de Washington pour fuir en toute sécurité vers les pays voisins qui sont tous ses alliés. C’est pourquoi ces messieurs du clergé ne condamnèrent pas non plus le mouvement corporatiste hostile aux intérêts de leur maître britannique.

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Samedi 18 Mai 2013 (28 Ordi-Behesht 1392), l’offensive contre Rafsandjani a dépassé le stade de critiques et des demandes de retraite anticipée, l’offensive est devenue plus forte avec la fermeture du site AFTAB (Soleil), un des principaux site d’info de son clan et ce alors que la gestion de l’espace virtuel a été confiée à un jeune du clan nommé Mehdi-Akhavan Bahâ-bâdi pour soustraire ce média de la main-mise de Larijani (qui a jadis dirigés tous les médias du régime). Il y avait plusieurs options : soit ce Bahâ-bâdi avait retourné sa veste ou alors il avait reculé face aux éléments du réseau de Larijani. On n’en a rien su car personne à aucun niveau n’a contesté ou critiqué la fermeture d’AFTAB et l’attaque ouverte contre Rafsandjani. Le soleil de patron officiel du régime était en train de se coucher.

Dans la foulée, Hossein Shariat-Madari , le patron du principal journal iranien Keyhan et vieux compagnon de Rafsandjani, mais en froid avec lui depuis ses dernières manipulations, a écrit un éditorial demandant l’invalidation de sa qualification : une formule remettant en cause aussi bien sa candidature aux présidentielle que son aptitude morale à avoir un poste de direction en occurrence la direction du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime (en fait le vrai gouvernement permanent du régime). Encore une fois, personne n’a défendu Rafsandjani, ni parmi ses proches, ni parmi le clergé. On n’a également vu le peuple défiler sans la rue comme cela avait été dit par ses publicitaires et par les médias occidentaux ! On avait une nouvelle preuve de son impopularité et du rejet de ses projets opportunistes.

Au même moment, un certain Dehghan , membre de la direction du Parlement, a remarqué que Rafsandjani était trop vieux pour diriger le pays et à son âge, il aurait plutôt besoin d’engager quelqu’un pour veiller sur lui !

Dans le même temps, le commandant des Pasdaran Jazayeri , responsable de la propagande des Pasdaran, a annoncé que l’on devait étouffer dans l’oeuf le trio des comploteurs. Il faisait implicitement référence à Moussavi, Karroubi et Rafsandjani et au Mouvement Vert qui devaient sauver le régime, mais ont failli le renverser le régime et de fait, ils sont qualifiés de comploteurs.

Enfin, l’Association islamique des Etudiants , un des organismes jadis promus par Rafsandjani, a rejoint le camps de ses ennemis en rappelant qu’il n’avait jamais manqué de frapper avec brutalité ses ennemis, appelant en quelque sorte à ce que l’on lui rende le pareil !

Rafsandjani était abasourdi par cette avalanche d’attaques inattendues et aussi par l’absence de soutien interne à son propre clan . Il était aussi humilié par l’absence de manifestation populaire à sa faveur. Les Britanniques étaient aussi embêté par l’isolement grandissant de leur pion de toujours : ils ont tenté de l’aider en s’abstenant de répercuter les infos sur leur site persanophone iranienne Digarbân en espérant trouver un soutien interne à leur pion de toujours. Mais les gens du clan Rafsandjani sont restés prudemment en retrait. Ahmadinejad, le principal pion politique actuel de Rafsandjani a aussi annulé des voyages officiels pour ne pas se retrouver à promouvoir un clan clan attaqué par tout le monde.

Rafsandjani a eu peur : son fidèle ami, le soi-disant universitaire Ziba-Kalam a alors pris la parole pour affirmer être certain que Rafsandjani aimerait être invalidé par le Conseil des Gardiens, qu’il aurait même fait un vœu religieux (un nazr) demandant à Dieu l’invalidation de sa candidature ! Mais il a vite regretté car cette capitulation pouvait entraîner la rupture de ses pions. Il a tenté d’inverser le mouvement en montrant son envie de continuer par la publication de déclaration de probité faites en sa faveur par Fidel Castro et Nelson Mandela [1]. Il a aussi tenté de suggérer l’existence d’un grand nombre de partisans dans les rues par une critique de l’un de ses alliés lui reprochant d’avoir mobilisé dans un esprit de compétition indigne de la république islamique 5000 personnes dans rues pour influencer le Conseil des Gardiens ! Mais étant donné que personne n’avait vu ces 5000 personnes et qu’ils n’étaient pas dans les rues pour le défendre, Rafsandjani s’accrochait péniblement et l’on devait s’attendre à des grandes rupture dans son camp !

La voie était ouverte à d’autres candidats , des gens issus de son clan et des adversaires qui n’avaient jamais eu leur chance à l’heure de son gloire et l’appui absolu de Londres. La question du moment était qui sera président ? Les ex-de Rafsandjani comme Velayati, Rowhani, Rezaï , Ghalibaf, son pion à la négociation nucléaire Jalili ou encore Abou-Torabi (du clan Larijani)... Est-ce que le système en rupture avec sa tradition et son patron versatile allait choisir un ex-terroriste comme Velayati qui est prêt à négocier avec Washington, un soi-disant modéré ou un autre avec une autre voire une nouvelle qualification ?

Ghalibaf, ex-pion de Rafsandjani et actuel maire de Téhéran , en campagne depuis quelques semaines avec le slogan d’un retour à une diplomatie dure, a saisi l’occasion pour attaquer Rafsandjani afin de se faire valider comme l’élu du régime, son représentant légal sur la scène international. Mais ce fut un double échec car d’une part, il n’a eu aucun soutien haut placé et comme au cours des semaines passées et comme les autres concurrents, il n’a guère mobilisé les derniers compagnons du régime dans son voyage à Ghazwin.

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Par son échec de mobilisation, Ghalibaf a saboté son avenir , mais il a également réduit la liste des présidentiables. Mais le mystère est devenu plus épais car le système qui avait souhaité revenir à une politique de fermeté venait de rejeter un personnage de cet acabit.

Washington devait sonder le terrain et tenter de proposer un deal . Généralement dans ce genre de cas un représentant d’un pays allié arrive en Iran et négocie avec les gens du régime sans que Washington ne se pose des questions critiques à ce pays allié : nous disons alors que Washington a envoyé un émissaire ami en Iran pour sonder le terrain et l’ouverture des dirigeants à un deal. Le choix d’émissaire est difficile, il faudrait qu’il ait une fonction lui permettant de rencontrer des personnes officielles du régime. Pour rencontrer ceux du clan Rafsandjani, il y a l’embarras du choix car le clan détient le gouvernement. Pour rencontrer le clan Larijani, le choix se limite au président du Parlement et le Chef du pouvoir judiciaire. Dans ce cas précis, l’émissaire discret de Washington a été le chef du pouvoir judiciaire d’Afghanistan en visite à Téhéran au prétexte de discussion sur le sort des Afghans détenus en Iran. Par ce choix, Washington a trouvé le moyen protocolaire de rencontrer d’abord quelqu’un du clan Larijani (son frère Sadegh, chef du pouvoir judiciaire) puis en seconde position, le ministre des affaires étrangères Salehi du clan Rafsandjani.

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La rencontre de l’émissaire de Washington avec Salehi (du clan Rafsandjani) a été plus longue (car ce clan détient le pouvoir et il est en difficulté donc doublement à même de plier). Mais tout cela n’a rien donné car il n’y a eu aucune conférence de presse à l’issue des rencontres. Il n’avait pas pu trouver un partenaire pour un deal. Il allait sans doute, selon son habitude, infligé une petite punition au régime qui était bien mal en point.

Dans la soirée, l’offensive interne contre Rafsandjani a gagné en virulence car un de ses conseiller, Timour-Ali Asgari, a été copieusement tabassé par des jeunes mollahs lors d’une réunion religieuse ! La cote de Rafsandjani devait être bien basse pour que l’on traite ainsi ses proches !

Washington a eu peur que cette dégringolade du patron historique du régime ne provoque une déstabilisation susceptible de rendre possible un soulèvement populaire pour un changement de régime. Il a par avance attribué toute agitation à venir à un soutien à Rafsandjani afin de saboter les chances d’une contre-révolution incompatible avec ses intérêts régionaux.

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Dimanche 19 Mai 2013 (29 Ordi-Behesht 1392), l’offensive contre Rafsandjani a repris avec un débarquement d’une vingtaine de gros bras dans les bureaux de Mehdi-Akhavan Bahâ-bâdi, son pion à la tête de l’organisme de gestion de l’Internet pour le débarquer. L’intéressé n’était pas là, mais ses collaborateurs ont été battus et chassés. Quelques minutes plus tard, le site de campagne de Rafsandjani -le QG général des jeunes réformateurs- était fermé et disparaissait ! Encore une fois, personne n’a protesté. Rafsandjani lui-même n’a rien dit : il ne pouvait pas parler ! On s’acheminer vers une exclusion de facto de Rafsandjani. Ce dernier a tenté de sauver la face par des rumeurs de manifestations en sa faveur en cas d’invalidation de sa candidature, mais cela semblait bien improbable.

Les attaques contre Rafsandjani et sa propagande passive ne pouvaient rassurer les derniers compagnons du régime -tous de facto au service de Rafsandjani depuis 34 ans. Ils devaient songer à une épuration en masse, le risque d’un arrêt de la vie économique, l’arrêt de l’approvisionnement du pays et une pénurie globale. Ils pouvaient commencer à stocker des produits de la grande consommation et en premier sans doute de l’essence car le Parlement qui en l’absence de facto de Rafsandjani avait pris l’initiative de prendre en main la gestion économique du régime a immédiatement annoncé que l’augmentation prévue la semaine dernière pour le prix de l’essence passait de 38% à 43%.

Au même moment, la direction des Pasdaran a annoncé qu’elle considérait toute absence de plus 3 mois comme un cas de désertion et la punirait avec sévérité, confirmant l’existence d’un grand mouvement de désertion depuis 3 mois parmi les soldats et les appelés et l’incapacité du régime à se faire respecter ! Le taux de cette désertion a dû atteindre un seuil critique pour que les dirigeants en parlent.

On avait là un début de panique et une nouvelle baisse du nombre des défenseurs officiels du régime. Encore une fois, Ghalibaf, qui ne voyait aucun candidat profiter du vide de pouvoir, a organisé un enterrement pour un pompier mort dans l’exercice de ses fonctions, espérant que la foule encourage la formation d’un rassemblement de curieux autour de lui. Mais cette nouvelle initiative du maire de Téhéran a été un échec car ce rassemblement n’a pas eu lieu et de plus les membres de la famille de la victime ne lui ont montré aucun soutien, puisqu’ils avaient amené avec eu une banderole évoquant leur soulagement que leur cher proche ait pu quitter "ce pays en ruine" !

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Les autres candidats n’ont guère manifesté l’envie de se mettre en avant. Par ailleurs, le seul pion de Larijani, Abou-Torabi, a retiré sa candidature. Ce qui n’était pas normal et laissa supposer des pourparlers secrets entre les clans qui venaient de rompre avec Londres pour la désignation d’un candidat de consensus incarnant cette nouvelle direction du régime.

De son côté, Washington a tenté de relancer Rafsandjani comme un élément utile aux marchandages à venir (inévitablement) en révélant indirectement que Kerry lui avait adressé une lettre de soutien le 3 mai (autrement dit après les manifestations populaires du 1er mai qui avaient déstabilisé le régime et provoqué une nouvelle panique parmi ses nantis). Cette annonce aidait Rafsandjani d’un point de vue politique pour jouer un rôle de négociateur médiateur. Il n’a pas nié l’existence de la lettre.

Pour neutraliser cette option et empêcher le retour de Rafsandjani, Naghdi, le commandant virtuel des Bassidjis, a affirmé la nécessité de ne jamais dialoguer avec Washington . Par ailleurs, dans la nuit, Aref, Pezeshkian et surtout Rowhani, 3 des candidats issus de son clan, mais muets depuis l’offensive à son encontre (donc de facto en rupture et rallié au partisan d’un nouvel ordre interne), se sont rendus à son domicile, pour lui demander de retirer sa candidature. Mais il a refusé en croyant pouvoir rebondir et incarner un négociateur de choix grâce à ce soutien indirecte des Américains et à sa relation privilégiée avec les Britanniques.

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Lundi 20 Mai 2013 (30 Ordi-Behesht 1392), la crise de panique interne a continué à enflammer l’envie de stockage des produits utiles. Les observateurs internes ont signalé que les médicaments avaient enregistré une hausse de 500% au cours du mois en cours ! Etant donné que selon le rapport mensuel des douanes, dans le même délai l’importation a seulement chuté de 55%, la hausse ne devait dépasser que 110%. La hausse vertigineuse de 500% signifiait donc que la demande avait augmenté de 450% et que le régime allait vers une pénurie certaine et à coup sûr déstabilisante. Le même jour, les médias ont révélé le suicide collectif d’une famille de la classe moyenne à Sabzevar, rappelant la situation désastreuse de la classe moyenne, incapable de se loger ou de payer ses factures, résidant en marge et contrainte à faire les poubelles.

Avec la panique des nantis et l’état désespéré de la classe moyenne, le régime était doublement en danger. Rafsandjani pouvait à tout moment prendre la tangente ou pactiser avec Washington pour son propre salut. Ses adversaires qui l’avaient isolé ne pouvaient lui faire confiance : sa participation est redevenue nuisible et risquée.

Tavakkoli, un cousin de Larijani et l’agent régulateur de Londres, a annoncé sur son site qu’il avait été informé d’une rumeur d’invalidation de la candidature de Rafsandjani par le Conseil des Gardiens. On peut dire que les mollahs du Conseil des Gardiens normalement proche de Londres venaient par intermédiaire de Tavakkoli informer semi ouvertement Londres de leur décision de privilégier leurs propres intérêts, c’est-à-dire la possibilité de fuir au moindre signe de soulèvement vers les pays voisins (qui sont tous contrôlés par les Américains). Par ce choix d’information indirecte, grâce à Tavvakoli, ils préparaient doucement leurs propres compagnons à une changement fort. Londres a alors continué à promouvoir Rafsandjani et attaquer ses adversaires. Nous avons eu l’impression que l’Etat anglais espérait sauver son pion. Tavakkoli n’a pas pris part à cet effort, il est de fait apparu comme au service des nouveaux maîtres du régime, partisans d’un dialogue ferme avec Washington pour parvenir à un deal solide et infaillible ! La vie est plus chère que l’argent !

Rafsandjani ne disait rien, interloqué par les ruptures tant avec lui-même qu’avec Londres ! Il pouvait être lâché par tous ses pions et perdre aussi sa fortune en Iran. Son fils Mehdi a parlé d’une fausse rumeur pour démoraliser les partisans de son père.

Mais cette annonce indirecte était en soi le signe d’une déstabilisation morale du chef historique du régime. Mohsen Rezaï, complice terroriste de Rafsandjani, comme lui sous mandat d’arrêt international et de ce fait un candidat sans intérêt, a décidé de couler Rafsandjani par un trait d’humour afin de consolider ses minces chances d’être sélectionné. Dans un rassemblement à Ispahan (ville ruinée à 90% par ce régime), il a déclaré Rafsandjani économiquement inapte à diriger le pays car il n’arrivait même pas à le faire quand le régime n’était pas sanctionné ! Mais ce discours n’a pas fait de vague car il n’y a eu aucun signe de ralliement à haut niveau en sa candidature boiteuse et par ailleurs boycottée par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime.

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Rezaï doublement désavoué s’est en fait éliminé du jeu, réduisant encontre la liste des présidentiables à Velayati, Rowhani et Jalili. Washington a alors annoncé le blocage des comptes bancaires des nantis du régime à Koweit pour agiter ses derniers, déstabiliser un peu plus le régime et encourager ses nouveaux maîtres à plier en choisissant un modéré ou un des trois avec un label de modéré.

Rafsandjani a tenté de se relancer par une déclaration officielle faisant état d’un programme destiné à transformer les ennemis en amis ! Mais ses adversaires qui l’avaient exclu du jeu par l’invalidation de sa candidature n’ont guère donné de suite à sa demande implicite de révision de leur invalidation.

Ironie du sort, au même moment, un de ses amis et garde du corps politique, le Juge Mortazavi, accusé de meurtre par le pouvoir judiciaire des Larijani, a rejoint ce clan ennemi en échange un acquittement surprise suite à un inexplicable abandon des charges ! Rafsandjani s’est retrouvé face à un risque de procès pour fraude et corruption avec les dossiers communiqués par Mortazavi. Rafsandjani devait faire profil bas pour ne pas énerver son ennemi Ali Larijani. Il a cessé de s’agiter. Par ailleurs son pion, Ahmadinejad, a aussi annulé un voyage régional destiné à inaugurer un équipement dans la région de Mazandarân.

Rafsandjani continuait donc sa chute, mais on ne voyait aucune relève, aucune ligne directrice du côté de ses adversaires qui l’avaient exclu. La crise interne pouvait s’amplifier encore plus. Une nouvelle ligne devait être précisée pour éviter une catastrophe !

Le régime a tout d’abord misé sur quelques annonces indirectes de pendaisons collectives. Il révéla ainsi le souhait de rester dans une approche d’intimidation par des annonces fortes pour intimider ses compagnons remuants. Le régime affaibli a aussi annoncé la création d’une nouvelle DCA très performante à l’occasion de l’anniversaire, ce vendredi, de la libération du port de Khorram-Shahr de la domination irakienne pendant la guerre Iran-Irak. Par cet autre le régime laissait entrevoir une nouvelle ligne comprenant aussi un recours à la menace balistique comme lors du 1er mandat d’Ahmadinejad. Par ailleurs, il célébrait officiellement cet anniversaire pour dissimuler une rupture massive et pénalisante de ses militaires.

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Mardi 21 Mai 2013 (31 Ordi-Behesht 1392), le régime devait dégager une ligne, mais selon les sources officielles, les nouveaux maîtres du régime ont d’abord privilégié un plus grand isolement de Rafsandjani en faisant arrêter à leur domicile des dizaines de collaborateurs placés autour de son actuel principal pion politique Ahmadinejad. Les noms de ces collaborateurs n’ont pas été précisés. Le pouvoir judiciaire des Larijani a aussi rappelé en prison, le faux opposant Tabarzadi, ex-garde du corps de Rafsandjani, qui devait jouer un rôle important dans le revirement opportuniste vers le peuple. Rétroactivement, l’action a dû être déclenchée en réponse à une possible riposte déviante du clan Rafsandjani pour reprendre le dessus. Mais politiquement affaibli par cette offensive, Rafsandjani a décidé d’accepter sa défaite pour arrêter le massacre de son clan. Mais par souci de rester dans le jeu, il n’a rien dit, en revanche, son pion Ziba-Kalam (dont le nom signifie jolie diction) a affirmé qu’il était certain de l’invalidation de sa candidature présidentielle en raison de son âge (c’est-à-dire pour sénilité, un prétexte ouvrant la voie à une éjection de tous les postes clefs).

Le Conseil des Gardiens qui devait aussi privilégier une candidature en particulier pour indiquer la nouvelle direction du régime n’a pas confirmé, mais sans démentir et il a dit que les résultats pour tous les candidats dont une quarantaine d’assez valable allaient être publié dans un délai maximum de 24 heures. Il était donc certain de l’éviction de Rafsandjani, mais s’approchait d’un consensus sur le candidat à privilégier.

Les médias proches de Rafsandjani avaient sans cesse annoncé que le peuple descendrait dans la rue embrasant tout sur son passage si Rafsandjani était éliminé, mais il n’y a rien eu alors que l’on accusait le soi-disant héros de sénile ! Rafsandjani était éliminé par ses pairs et par le peuple comme un déchet définitivement non recyclable ! L’humiliation était sans appel.

Les proches de Rafsandjani aussi sont restés à l’écart et ne se sont pas portés volontaires pour défendre le chef déchu et appelé à perdre ses privilèges ! Rafsandjani a tenté de limiter la casse en justifiant l’absence de manifestation par la rumeur du site Kalamé du Mouvement Vert évoquant une forte présence policière à Téhéran. Mais Kalamé n’a pas pu confirmer sa rumeur par au moins 1 photo prise par un portable et il n’y a également eu aucun témoignage populaire via Skype (qui reste une source fiable en raison de la difficulté de détection du contenu des messages).

Rafsandjani est resté muet car il ne pouvait commander aucune manifestation en sa faveur et avait peur d’aggraver son cas. Il était foudroyé. Son pion et complice de toujours, le Guide qui doit s’adresser au Conseil des Gardiens est aussi resté sans voix. Il ne pouvait pas contredire la décision car sa fonction se limite à s’opposer à la non conformité d’une décision avec l’Islam et là, le prétexte (de sénilité) n’avait rien à voir avec la religion. Il aurait pu intervenir si l’on avait critiqué la foi de Rafsandjani ! Le choix de la sénilité était donc là pour éliminer l’arbitrage du Guide en faveur de son ami afin de parfaire son isolement et son éviction absolue.

Rafsandjani ne s’est pas avoué vaincu. Il a demandé à l’une de ses petites nièces, Naimeh Eshraghi, petite fille de Khomeiny d’intervenir en sa faveur comme une croyante révoltée dénonçant l’illégalité du prétexte car il n’y avait aucune limite d’âge prévue par la constitution afin de demandant l’arbitrage morale du Guide suprême de l’Islam, protecteur de la justice, contre un cas évident d’injustice ! Le candidat alternatif de Rafsandjani, Rahim-Mashaï, qui venait d’apprendre par une autre rumeur son invalidation s’en est également remis au Guide, protecteur des justes.

Rafsandjani entendait certes inverser la décision de son invalidation pour sénilité, mais au passage discréditer moralement ses adversaires et ainsi neutraliser le coup d’Etat interne qui le visait. Il demandait à son ami Khamenei de s’opposer à des milliers d’adversaires dont des grands-ayatollahs (implicitement impliqués) qui ne l’ont jamais considéré comme l’un des des leurs mais comme un usurpateur de bas rang imposé par Rafsandjani. La demande de Rafsandjani était excessive et dangereuse pour Khamenei, il pouvait être remis en cause et perdre son poste sur un avis de ses grands adversaires. C’est pourquoi Khamenei est resté muet et n’a pas répondu à ses appels de ses complices en chute libre... entérinant par ce geste la fin de l’ère Rafsandjani. Le Conseil des Gardiens qui n’avait pas encore officialisé sa décision a annoncé que cette décision (désormais connue de tous) était irrévocable, entérinant par un circulaire la fin du patron absolu du régime depuis 1980 !

Le régime était sans tête, les échos économiques ont signalé des hausses pour tous les produits de base notamment le poulet dont la pénurie avait fait basculer le pays dans le chaos. Il y avait comme on pouvait s’en douter des achats compulsifs dans la crainte d’une pénurie, épuisant les réserves du régime : la crainte de pénurie était encore en train de provoquer la pénurie !

Les candidats Ghalibaf et Velayati qui n’avaient pas eu de soutien interne de leur pairs et collègues ont profité de ce vide pour rappeler leur disposition à jouer les leaders. Pour se mettre en valeur, Ghalibaf a invité Ali Larijani à l’accompagner pour l’inauguration d’une grande bretelle autoroutière urbaine en présence des ouvriers du site. Les ouvriers sont venus, mais par Ali Larijani confirmant le fait que Ghalibaf n’était pas le choix des nouveaux maîtres du régime.

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Velayati, dont le passé terroriste, pénaliserait le régime dans des négociations avec Washington, a eu encore moins de succès dans la région de Golestan...

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Au même moment, Jalili, issu du clan Rafsandjani, actuel négociateur nucléaire du régime, ex-plume des discours enflammés d’Ahmadinejad, invalide de guerre, a été accueilli à Qom par les 3 plus importants Grands Ayatollahs du clergé et a reçu leur bénédiction alors qu’ils sont tenus à un devoir de réserve, devenant de facto leur candidat et celui du régime sans avoir besoin de se justifier par une mobilisation par ailleurs impossible au vue du boycott subi par le régime.

Les grands du clergé ont par la même occasion mis leurs intérêts au-dessus des intérêts de Londres. Deux pages ont été tournées : celle de Rafsandjani et de Londres. Un nouvel ordre politique est apparu (bien que le régime reste fondamentalement identique et par ailleurs en difficulté par son manque de moyens et de troupes).

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Le choix du personnage incarnant ce nouvel ordre politique, sa fermeté dans les négociations nucléaires du régime & sa paternité des discours teigneux d’Ahmadinejad, a confirmé la volonté d’un retour à l’attitude menaçante du régime lors du 1er mandat d’Ahmadinejad : de la fermeté et des bluffs violents dans l’espoir de faire reculer Washington, non pour le faire capituler car cela est impossible voire suicidaire, mais pour obtenir le plus grand nombre de garanties de sécurité pour les très nombreux hauts dirigeants du régime agonisant.

Ali Larijani qui a toujours haï Jalili car il l’a remplacé
au poste de négociateur nucléaire a aussi été dans le processus car Grand-Ayatollah Nouri-Hamedani, le beau-père de son frère l’ayatollah Sadegh Larijani, a accordé sa bénédiction à Jalili. Ali Larijani a aussi collé son pion le mollah Rassayi (ci-dessous) aux basques de Jalili avec un excès de amitié pour surveiller ce nouveau venu. Mais les plus importants Grands-ayatollahs ont tenu à discuter en privé avec leur élu (sans doute pour l’encourager à privilégier leur demande de garantie de sécurité).

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Dans la foulée de cette légitimation de Jalili et du retour à la politique de l’amplification délibérée de la crise, Larijani, membre apparemment de la nouvelle coalition au pouvoir, a consolidé sa position dans ce groupe en annonçant via sa branche judiciaire la pendaison de deux espions de Washington, se plaçant comme un des meneurs du jeu de pressions contre Washington afin d’améliorer le rendement de ses propres demandes de garanties de sécurité). On avait donc une nouvelle coalition, mais toujours autant de division que par le passé, le régime demeurait une république de pirates.

Autre point : à postériori, en regardant ces opérations, on peut affirmer qu’au matin de ce jour quand le Conseil des Gardiens avait arrêté les pions actifs de Rafsandjani puis annoncé 24 heures de délai pour officialiser sa position, il avait déjà décidé l’éviction de Rafsandjani et préparait déjà un lancement fort pour la candidature de Jalili afin de limiter le choc de l’élimination de Rafsandjani. Mais l’agitation indirecte de Rafsandjani pour impliquer son ami Khamenei a provoqué cette crise de panique que le Conseil des Gardiens devait éviter : il a été forcé d’accélérer son plan en confirmant l’éviction de Rafsandjani, puis en légitimant rapidement et sans l’apparat nécessaire,Jalili par la bénédiction des 3 plus grands noms du clergé. Ce qui ne permis pas à Jalili de briller tout de suite.

Mais Washington qui suit les tribulations du régime a compris qu’il allait vers des négociations difficiles. Il a immédiatement associé le nouveau venu au Guide, responsable de la doctrine de Tutelle du clergé, qui est le principale obstacle au rétablissement d’une république islamique selon ses normes alors que l’actuel Guide est tribalement parlant dans le camp opposé au nouvel ordre en place et à son élu Jalili. Les médias d’opposition liées à Washington ont servilement repris cette version erronée tout comme les médias des pays alliés aux Etats-Unis. La France qui par atlantisme est devenu le vassal de Washington a aussi oublié son réalisme qui l’avait poussé à accepter la défaite de Rafsandjani pour adopter la position américaine regrettant cette défaite !

Washington, pour sa part, Après avoir associé le nouveau trouble jeu à sa bête noire -le Guide-, a aussi opté pour plus de bluffs afin de contrer ceux des nouveaux venus. Les Sénateurs démocrates ont affirmé être prêts à adopter de nouvelles sanctions et les sénateurs républicains ont dit soutenir moralement toute éventuelle frappe israélienne sur l’Iran. Les nouveaux maîtres du régime n’ont pas bougé car Washington était dans des déclaration d’intention et par ailleurs, le Sénat américain n’est pas une instance décisive, mais la première étape dans la promulgation d’une loi. Celle-ci doit passer par la chambre puis par le Congrès qui réunit le Sénat et la Chambre avant d’être adoptée et d’arriver sur la table du président, mais elle n’est pas nécessairement appliquée car le président peut la refuser au nom des intérêts du pays. On était visiblement dans un poker de longue haleine pour éviter des sanctions trop dures pour se régime ruiné.

Mais parallèlement à cette partie d’intimidation qui pouvait durer encore longtemps en parallèle à la guerre économique en cours, Washington a aussi attribué par avance toute contestation populaire à venir à un soutien à Rafsandjani afin de nier l’envie populaire d’une contre-révolution laïque et aussi pour promouvoir le retour de Rafsandjani qui en étant plus faible deviendrait un adversaire plus facile à manier.

De son côté, Londres qui veut la chute des mollahs rebelles a aussi chargé le tableau du nouveau venu (bien qu’il fut un des collaborateurs de son chouchou Rafsandjani). il a ainsi aidé Washington à fragiliser les rebelles pour les dissuader d’aller plus loin et les encourager à rétablir Rafsandjani... La France qui par intérêt pétrolier marche aussi avec Londres a révisé sa position défendant Rafsandjani par l’intermédiaire de ses soi-disant experts d’affaire iranienne ! Rafsandjani qui était au point mort pouvait espérer un retour, il a commencé à diffuser des rumeurs évoquant une révision de la décision le concernant ! Mais le Conseil des Gardiens a vite mis fin à ses rêves en rappelant à nouveau que sa décision était constitutionnellement irrévocable.

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Mercredi 22 Mai 2013 (1er Khordad 1392), Khamenei qui avait été sollicité pour invalider la décision du Conseil des Gardiens ne pouvait plus esquiver, il devait s’exprimer. Il a affirmé que l’invalidation des candidatures concernants plusieurs bons serviteurs de l’Etat n’était en aucun cas la preuve de leur manque del eur compétence au sein des fonctions qu’ils occupaient. Il parlait de Rafsandjani à la tête du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement qui était désormais une coquille vide. Par ailleurs, il n’osait même pas nommer son ami et complice Rafsandjani ni remettre en cause la décision constitutionnellement illégale de prétexter son âge pour l’exclure du jeu au motif d’une sénilité admise par tous.

Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait rien de son allié de toujours, Khamenei. Il a vite adopté un profil bas pour calmer ses adversaires en faisant rapporter par son nouveau porte-parole Ziba-Kalam qu’il était ravi par son invalidation. Il en avait fait un vœu religieux et il était occupé à réaliser le devoir religieux et humanitaire qu’il s’était fixé d’accomplir en cas de succès de son souhait ! Toujours par l’intermédiaire de Ziba-Kalam, il a précisé qu’il considérait que la lutte serait entre Velayati et Jalili, mais qu’il ne soutiendrait aucun des deux. C’est-à-dire qu’il restait sagement passif et n’embêterait pas les nouveaux patrons du régime.

Le candidat Ghalibaf n’a pas aimé l’avis de son ex-protecteur sur le choix du challenger malheureux C’est un rôle de faire valoir qui permet d’être dans le processus et espérer des garanties de sécurité pour partir aussi en toute sécurité du pays. Il a donc annoncé l’université gratuite pour tous les pauvres (tous le pays ?) dans l’espoir de promouvoir sa candidature pour le second rôle. Il n’a pas parlé au hasard car c’est une promesse facile à critiquer au point de vue économique quand le pays va très mal, il pouvait aussi se placer dans un rôle sympathique vis-à-vis des plus démunis, les futurs enragés contre-révolutionnaires au cas où la situation se dégraderait par leur soulèvement inattendu.

Mais cette intrusion en double jeu de Ghalibaf n’a pas plu à la nouvelle direction, elle a annoncé la suppression des débats télévisés entre les candidats éliminant toute interférence susceptible de contrer l’émergence de Jalili comme la seule réponse de tout un peuple. Toujours pour limiter interférences contre son élu, la nouvelle direction a aussi fermé le site du candidat réformateur Aref, qui dans le show politique est dans l’opposition officielle et devait de fait critiquer Jalili.

Nous en avons conclu que l’enjeu actuel des dirigeants étant obtenir un maximum de garanties se sécurité, ils avaient opté pour une politique très carrée de surenchère, officiellement acceptée par tous, qui les obligeait à cesser leur show habituel de démocratie interne ! Cela nous évidemment enchanté car plus ils surenchériront, plus ils accentueront les risques pour le pays et plus ils donneront à leurs dissidents n’envie d’en finir avec eux et leur régime désespéré prêt à tous les excès sans aucun égard pour les conséquences de ses actes pour le pays et ses habitants.

Le choix d’une politique forcenée a contraint Washington à songer à des punitions plus lourdes que celles suggérées par ses sénateurs... La chambre (l’avant-dernière étape) à la promulgation d’une loi a exprimé le souhait d’adopter de nouvelles sanctions contre la menace nucléaire iranienne !

On était virtuellement encore dans la première étape sénatoriale, mais avec un peu plus de menace, mais sans rien de sérieux car Washington sait pertinemment que le programme nucléaire des mollahs est en fait bien loin de ce qu’il dit car ces derniers n’arrivent même pas faire marcher seuls et sans l’aide de la Russie la centrale atomique de Bouchehr construite par cette dernière. Les mollahs n’ont également aucune technologie nucléaire et informatique pour copier le modèle russe qui est à Bouchehr. Ils ne représentent en faite aucune menace ! C’est d’ailleurs pourquoi Washington ne passe jamais à une position radicale à leur égard.

Cependant, l’information mondiale étant sous la domination américaine, personne ne remet en cause les accusations ultra-exagérées de Washington contre le régime. Il convient de préciser que le régime lui-même participe à son malheur en amplifiant aussi les accusations afin de revendiquer une puissance régionale et renforcer ses bluffs destinés à impressionner le peuple américain et l’entraîner à plébisciter une entente voire une capitulation. L’issue de cette escalade étant susceptible de renverser le régime islamique cher à Washington, ce dernier a souvent été obligé de revoir en baisse ses accusations ou les quantités d’uranium enrichi qu’il avait attribuées aux mollahs !

Ces dernier temps, Washington avait même cessé de pointer le programme nucléaire pour éviter des sanctions trop dures. Il avait alors visé d’autres problèmes posés par le régime dont une éventuelle aide aux islamistes de la péninsule arabique. Mais là, face à une volonté de résistance forcenée des mollahs, il devait donner plus de poids à ses annonces de sanctions : il a décidé de revenir à la supposée menace nucléaire des mollahs. Amano, son pion à la tête de l’AIEA, a publié un nouveau rapport sur le programme nucléaire iranienne signalant l’installation de 700 nouveaux centrifugeuses à Natanz et des indices laissant supposer un projet d’une centrale à l’Eau lourde susceptible de fournir dans X temps au régime l’uranium enrichi nécessaire pour la fabrication de quelques bombe nucléaire ! Le régime, bien que techniquement incapable de fabriquer cette centrale ou une bombe nucléaire, a compris que Washington lui signalait la possibilité d’instaurer des sanctions préventives lourdes. Il devait plier ou accélérer sa fuite en avant.

Londres a aussi décoché un rapport d’Amnesty contre les mollahs rebelles où il encensait le Mouvement Vert pour dominer aussi les mollahs qui lui avaient tourné le dos, pourrir la possibilité d’une fuite à l’issue d’un deal avec Washington afin qu’ils y renoncent...

Le nouveau ordre au pouvoir s’est retrouvé entre deux feux. Il devait se montrer fort, il a simulé le soutien des militaires en annonçant avec deux jours d’avance le début des festivités de célébration de l’anniversaire de la libération du port de Khorrram-shahr (ex-mohammarra, rebaptisée sous le shah de son non actuel signifiant Ville Fleurie).

Mais là, contrairement à l’usage pour cette anniversaire chargée de propagande, nous n’avons vu aucun rassemblement d’officiers, aucun défilé sur ses bases militaires ou à l’école de guerre fondée par Reza Shah, devenue après la révolution islamique, une école coranique de guerre car la première matière n’est pas la stratégie ou la tactique, mais la lecture aisée du Coran !

Pour meubler le vide, on n’a également pas vu beaucoup d’images de cette ville car le régime n’y a fait aucune réparation depuis sa libération et les gens y vivent comme des bêtes. Les images de Khorram-shar sont tabous. C’est d’ailleurs pourquoi l’agence Mehr proche des Larijani a opté pour un Noir et Blanc artistique pour pour l’indispensable reportage annuel qui doit accompagner cette anniversaire.

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Mais la suite était plus difficile à gérer qu’un choix de couleur. A la place des défilés de jeunes recrues et des officiers aguerris, la première initiative de la nouvelle direction du régime boycotté a été la présentation du livre "Atlas des martyrs" par le général Poudastan, le chef des armées, à l’ex-école de guerre, non pas devant les 12,000 élèves qu’elle est censée former, mais devant une petite centaine d’appelés ! L’initiative a seulement prouvé que le régime n’avait clairement plus grand monde à ses côtés.

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Le régime a alors annoncé une grande escalade des hauteurs de Téhéran par son personnel de l’armée de Terre en mémoire de la prise d’une colline à Khorram-Shahr. Il entendait suggérer des troupes actives par un rassemblement loin de la ville. Il n’a pas réussi à trouver plus d’une vingtaine de volontaires, qui par ailleurs semblent avoir accepté la mission pour une journée à ne rien faire et à chahuter. Le régime était ridiculisé.

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Le régime était ridiculisé. par son incapacité à mobiliser. Quelques heures plus tard, il a annoncé un grand rassemblement de jeunes officiers à la tour Milad pour le Festival du Jeune Soldat primant des éléments les plus fidèles sous le caint patronage d’Ali, la grande figure guerrière et vertueuse du chiisme. On a vu une grande salle blindée d’uniformes, mais les photos ne concordaient pas : sur l’une la travée centrale était entièrement blanche, remplies d’officiers de la marine et sur une autre cela n’était pas le cas. Par ailleurs, on voyait aussi de vieux officiers ! Enfin, il n’y avait aucune vue latérale montrant cette salle aux couleurs variables et la scène avec le décor dédié à ce Festival de Jeune Soldat.

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De plus, le Festival du Jeune soldat n’a jamais eu lieu pendant les festivités pour Khorram-Shahr mais pendant la semaine de la défense sacrée de la révolution islamique qui célèbre l’entrée ne guerre du régime contre Saddam. Le festival ne figurait d’ailleurs pas sur la calendrier officiel (ci-dessous). Par ailleurs, ce festival n’a pas pas eu lieu depuis plusieurs années faute de participants. On avait là un événement factice avec une salle et une scène sorties de divers vielles archives du régime.

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En regardant de plus près les images de la scène, nous avons vu dans les mains des lauréats et sur les affiches, qu’il s’agissait de du Festival Ali Akbar, créé en 2007 pour primer les jeunes miliciens fidèles, ou plus exactement pour retenir les Bassidjis déçus et sur le point de rompre avec le régime. Cet événement étant dédié aux jeunes miliciens, la salle devait être remplis de jeunes miliciens et non d’officiers de la marine ! Il était certain que l’on avait là un événement factice avec une salle et une scène sorties de divers vielles archives du régime. Sur les affiches derrière les quelques miliciens primés, nous avons vu qu’il s’agissait du 5e édition de ce festival donc de l’année dernière. La scène datait de 2012 et la salle d’une année inconnue. Il n’y avait probablement eu personne ce jour au côté du régime et de ses nouveaux maîtres, livrés à eux mêmes.

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Le régime avait été ridiculisé. Il était aussi seul que possible alors qu’il était sous deux feux hostiles dont celui de Londres en faveur de Rafsandjani. Il a misé sur des annonces intimidantes de pendaison, révélant sa détresse. Rafsandjani a décidé de bouger tant que son adversaire nouvellement au pouvoir était déboussolé. Il a publié ses avis sous la forme d’une interview énonçant une économie en ruine, des réserves en devises disparues en Chine par la faute d’un échange idiot contre des Yuan, s’invitant dans le débat interdit à la télévision et engageant le camp adverse à éviter sa politique de forcenée. Il se posait en candidat virtuel pour contrarier ses adversaire.

Par ailleurs, au cours de cette soi-disant interview, il a aussi rendu hommage « aux progrès indéniables de l’Iran avant la révolution », faisant ainsi un clin d’oeil au Shah qui depuis la révolution a non seulement été réhabilité, mais aussi élevé au rang justifié des plus grands patriotes de ce pays. Rafsandjani cherchait à séduire aussi bien l’opposition monarchiste (qui comprend désormais aussi les ex-communistes) que le peuple qui apprécie la figure patriote du Shah.

Reboosté par le soutien indirect de Londres, Rafsandjani jouait donc sur deux tableaux : le candidat virtuel challenger de la ligne officielle et un possible saboteur du régime (rôle qu’il aurait dû jouer dans la campagne présidentielle à venir.) Ce double jeu relançant son rêve insensé de déviation opportuniste ne lui a pas réussit car le peuple et l’opposition se sont moqués de lui sur les diverses télévisions d’opposition basées en exil.

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Jeudi 23 Mai 2013 (2 Khordad 1392), le régime n’avait pas de soldat et Rafsandjani n’avait également eu aucun signe de soutien de la part des déçus du régime et du peuple. L’Iran tout entier boycottait le régime et tous ses représentants. Le régime a tenté diffusé des messages de pendaisons et il a aussi tenté d’insinuer l’existence d’une belle effervescence en interdisant l’émission de SMS sur les candidats aux présidentiels ! Paris s’est porté volontaire pour aider le régime en chute libre : le Monde et RSF ont vivement déploré l’éviction de nombreux candidats et le risque que la belle démocratie des mollahs soit détruite par quelques moutons noirs ! C’est à la fois rageant et puérile de penser que l’on peut ainsi empêcher la chute du régime, mais c’est business as usual : la désinformation pour préserver les bons partenaires pétroliers et au contraire la diffamation pour éliminer ceux qui servent leur partie.

Le régime était mal en point. Tous les candidats secondaires se sont mis à s’agiter pour recevoir l’honneur de jouer le faire valoir de Jalili afin d’être dans le jeu, recevoir en échange une place dans les navettes de fuite ou gagner le cœur des Iraniens par des promesses plaisantes améliorant leur image de saligaud. Aref dont le site avait été bloqué s’est approché de Velayati qui selon Rafsandjani serait prévu pour jouer le rôle de faire valoir de Jalili. Les deux hommes n’ont guère pu mobiliser parmi les derniers collaborateurs du régime, révélant par leur échec la démoralisation des gens coincés du côté du régime. La faible mobilisation e faveur de Ghalibaf à Bouchehr et très faible mobilisation en faveur de Mohsen Rezaï à la région de Sistan & Baloutchistan a confirmé le ras-le bol interne au plan national !

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Les nouveaux maîtres du régime ont tenté de rehausser le morale des troupes par l’annonce d’un rassemblement d’officiers de la marine au sud du pays en l’honneur de la libération de Khorram-shahr. Le rassemblement a réuni moins de 10 officiers (8 devant et 2 derrière) !

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Le lendemain, le régime devait célébrer l’anniversaire de cette libération, mais ne savait ou trouver des volontaires pour son programme officiel lourd stipulant des rassemblements militaires dans toutes les bases du pays ainsi que des rassemblements de volontaires nettoyant les tombeaux de ses héros officiels de sa guerre sainte Iran-Irak. Il ne savait non plus où trouver des jeunes pour les exercices de défense passive prévus au programme. Pour son malheur, il devait aussi remplir les moquées et les salles de prières des universités pour les 3 jours de retraite spirituelle appelée Etekaf, qu’il organise chaque année par devoir et pour insinuer une forte coupe de croyants fidèles à son service. Le régime allait vers un désenchantement. Il n’a guère communiqué sur le programme de la libération de la ville martyr de Khorram-Shar et n’a également pas diffusé ses longues listes habituelles des lieux dédiés à Etekaf.

Ainsi face au danger et au risque d’humiliation : le nouveau pouvoir a fait comme le précédent : il a commencé par faire le mort. En suivant l’exemple précédent, on pouvait s’attendre à ce qu’il surprenne l’opinion et ses compagnons atterrés par des annonces de rassemblements aussi grandioses qu’imaginaires.

Washington ne pouvait pas alourdir ses sanctions nucléaires. Exit donc la supposée menace nucléaire des mollahs. Washington a dénoncé la "puissance cybernétique du régime" pour des sanctions moins lourdes alors que ce régime n’a été fichu d’arrêter aucune cyber attaque et n’a pas par ailleurs des puissants ordinateurs nécessaires pour attaquer les programmes américains.

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Vendredi 24 Mai 2013 (3 Khordad 1392), le régime a dû souffler, mais il lui faudrait le gel de tous les sanctions pour sortir de l’affaire. Il devait resté concentré sur ses difficultés et le risque par la combinaison de la contestation populaire avec l’envie de rupture de ses derniers fidèles. Il devait intimider et rassurer.

Pour rassurer et intimider, le régime a commencé sa journée à risque par des bonnes nouvelles chargées de sens et de sous-entendus. Il a d’abord annoncé un succès militaire face à des Moudjahiddines du peuple, ex alliés de Saddam et ex pions de Washington qui déplaisent à tous les Iraniens. Le régime entendait montrer sa force et aussi insinuer cette présence hostile en Iran, prête à profiter d’un soulèvement, afin de dissuader le peuple de profiter de la situation pour se se soulever. Par ailleurs, la nouvelle direction du régime a également fait état d’une réserve de 340 tonnes d’or dans les mines iraniennes pour neutraliser l’effet d’une possible nouvelle annonce américaine à propos d’un embargo sur l’or. Il faut préciser que l’Iran a toujours eu de l’or, mais la caste dirigée par Rafsandjani avait octroyé le monopole de son exploitation aux Britanniques. Par le rappel de ses réserves, la nouvelle caste faisait mine de reprendre ce droit ou de le faire si les Britanniques persistent à la contrarier.

On avait là une apparoche tactique dissuasive pour contenir les sources de problèmes (les amis paniqués du régime, le peuple ou encore les Britanniques), mais le régime devait aussi trouver des moyens publicitaires pour simuler des rassemblements tant militaires que religieux pour les deux événements officiels de la journée : la libération de Khorram-Shahr et la communion collective et interminable d’Etekaf.

Pour Khorram-Shar, le régime a remplacé les rassemblements dans toutes les bases par l’annonce d’une grande manœuvre militaire sous la direction personnel du Général Pourdastan, commandant de l’armée de terre, et de ses officiers dans le centre du pays à proximité de la cité contestataire d’Ispahan. En parallèle, le régime a également annoncé un rassemblement d’officiers fidèles sur le tombeau de Khomeiny pour rappeler leur vœu de défendre son régime (une action forte ne nécessitant aucune foule).

Les deux annonces suggéraient l’existence d’une bonne base de soldats fidèles au régime et d’une certaine capacité de quadrillage du pays. Mais les images ont vite déçu les espoirs des derniers compagnons du régime car atour du tombeau du fondateur du régime, ils n’ont vu aucun militaire, mais chefs miliciens qui ne commandent plus rien accompagnés de policiers chargés de la circulation !

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Par ailleurs, la grande manœuvre d’Ispahan dirigée par les plus grands officiers du régime n’était qu’un navrant spectacle animé par le Général en chef de l’armée de terre du régime, 3 sous officiers, 1 hélico, 5 chars, 8 Quads et 20 soldats !

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Le régime n’avait aucun soutien du côté de ses soldats. Mais il a également prouvé qu’il n’avait plus de croyants à ses côtés car il devait aussi remplir les 1800 mosquées de Téhéran, les 70,000 du pays ainsi que tous les lieux de prières des universités : la mobilisation a même été si inexistante qu’il n’a diffusé aucune image pour Téhéran. A Qom, le siège du clergé, la mobilisation a également été nulle : les grands ayatollahs sont restés cachés et le régime a dû se rabattre sur les étudiants islamistes étrangers, remplissant péniblement grâce à leur apport un petit espace bien minuscule.

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La mobilisation a également été inexistante à Mashad et à Ispahan ainsi que sur le gigantesque mausolée de l’Imam caché à Jamkaran (2 photos). La mobilisation n’a jamais dépassé la trentaine de personnes. Le régime a aussi rassemblé une quarantaine de personnes dans une mosquée de la petite ville de Bojnourd dernière image). Totalisant ainsi près de 200 personnes dans l’ensemble du pays.

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Cette première journée a été un fiasco pour la nouvelle caste. Les petits candidats se sont encore agités pour promouvoir leur candidature pour le second rôle de l’élection afin de rester dans le jeu et avoir des tribunes pour améliorer leur image auprès du peuple qui est devenu un facteur actif grâce à son boycott déconstruisant les défenses du régime. Mais les petits candidats ne sont pas arrivés à séduire. Ils n’ont également bénéficier d’aucun soutien de leurs collègues et de l’un des grandes figures du nouvel ordre politique du régime.

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La nouvelle caste avait les yeux rivés sur osn candidat, Jalili. Il est arrivé sur scène avec le grand slogan du régime pendant le 1er mandat d’Ahmadinejad : Nous tiendrons debout jusqu’au bout.. La nouvel ordre politique était irrévocablement dans une approche forcenée.

Le régime a mis en scène son champion face à une mini stade de volley pleine à craquer. par habitude nous avons agrandi la principale image et constaté du trucage car la foule avaient des densités très disparates comme on peut le voir sur cette image d’explication (à agrandir d’1 ou 2 clics).

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Sur cette image, on voit de la foule partout au sol (jusqu’au bas des gradins le long d’une palissade jaune), mais des gradins bondés. Mais nous n’avons pas vu la même densité sur une vue rapprochées des gradins. De plus nous avons constaté qu’il y avait peu de niveaux dans ces gradins. Par ailleurs, nous avons constaté qu’il n’avait personne le long de la palissade jaune en bas des gradins. Le sol était donc bien différent de la première image, ce qui évoquait une foule bien moins importante que celle image artificielle conçue par le providentiel logiciel Photoshop ! Le regard terne et vide de Jalili lors de son discours confirme ce manque de participation. L’absence de bain de foule peut aussi confirmer le manque de participants.

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En nous basant sur le vide de la partie arrière et quart bas du terrain central occupé par une vingtaine de personnes, nous avons tablé sur une cinquantaine devant le candidat du régime et peut-être un peu plus dans les gradins.

Autre fait marquant de cette sortie avortée a été l’absence de grandes figures politiques à côté de Jalili, en particulier celle d’Ali Larijani. Ce dernier a préféré aller inaugurer la bretelle déjà inaugurée par Ghalibaf. Malgré lui, Ali Larijani a montré qu’il n’avait aucune envie d’aider son ex-ennemi devenu son représentant face à Washington. Larijani a ainsi prouvé que la guerre interne n’était pas finie, loin de là !

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Cela n’a pas échappé à Rafsandjani ! Ce mollah rusé comme un paysan a eu la confirmation que le régime était fondamentalement aussi divisé que sous son règne. Il n’avait pas à se fatiguer à se battre avec acharnement, il n’avait qu’à attendre le clash entre ses adversaires unifiés autour de leur envie d’obtenir des garanties de sécurité. Il a fait profil bas en reconnaissant sa défaite, puis il a salué l’unité de ses fans ultras et modérés venus de tout horizon, se posant en fédérateur. Il a aussi demandé à ses fans imaginaires de la patience, pour rappeler la sienne. Il leur aussi a conseillés de rester de marbre. Il entendait supprimer médiatiquement le soutien qu’il ne peut espérer. Mais le même, il n’a pas oublié la nécessité d’attaquer car il a envoyé son fidèle chien de chasse Ahmadinejad à l’encontre des médias annonçant des révélations encombrantes pour la nouvelle caste. Il abandonnait ainsi son folle envie de rallier l’opposition et se recentrait sur les mécontents officiels internes (qui sont dans le même bateau que lui). Il a ainsi implicitement confirmé qu’il restait dans le jeu avec son jeu double, prêt à tous les contorsions et tous les coups bas.

On avait là une guerre interne encore vivace voire plus excessifs que précédemment. Avec l’émancipation de la gestion stabilisatrice britannique, les dirigeants étaient libres de tout tenter. On était donc à l’orée d’une guerre bien utile pour achever le régime !

Dans la soirée, la nouvelle caste, a organisé un tirage au sort pour déterminer l’ordre de passage des candidats devant les caméras. Le connaissant, il a sans doute triché pour privilégié son candidat. Mais il peut prendre toutes les précautions, il ne pourrait pas contrôler les Américains, leurs sanctions, la panique de ses nantis, la haine du peuple et la propension de ses chefs à s’entredéchirer pour avoir la priorité dans la distribution des garanties de sécurité. Il y a des boules invisibles et insaisissables dans sa loterie ! Le régime a fait un bien mauvais choix en établissant un nouvel ordre incertain en pleine crise interne. Mais il n’avait pas le choix et il tirera sans doute d’autres mauvaises boules de la machine infernale et incertaine de son Nouvel Ordre Politique !

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[1Eloge de Mandela à propos de Rafsandjani dans sa visite en Iran. Les médias iraniens en exil (généralement liés à Washington) ont répercuté les points de vues de Castro mais se sont autocensurés à propos de Mandela, proche de Washington. Pour l’info on peut préciser que Mandela a longtemps été financé par les mollahs et Kadhafi, deux alliés de Londres, pour désunir l’opposition noire sud-africaine avec le projet ramollissant de la lutte passive. Washington qui entendait exploser ce fief africain des Britanniques pour mettre la main sur ses richesse a utilisé des sanctions et fait de cette figure un héros. Le régime sud-africain a été renversé non pas Mandela, mais pour échapper à aux sanctions. Mandela, pion de Londres, a sauvé le coup en préservant à 70% suprématie industrielle et financière blanche et il a effectué son premier voyage en Iran chez les mollahs ennemis de Washington où il a rendu un hommage vibrant surtout à Khomeiny et peut-être à Rafsandjani. Inscrivant son pouvoir dans la résistance aux Etats-Unis. Depuis Washington continue à l’encenser pour rester en bon termes avec le nouveau régime. Les bobos encensent aussi ce personnage par leur superficialité et leur amour du rêve américain !