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En Azerbaïdjan, un exercice contre une Théocratie « Fictive »…
17.10.2005 [toute ressemblance avec un pays existant serait pure coïncidence - carte]

En Azerbaïdjan, un exercice international contre une théocratie « fictive »…



Des pays riverains de la mer Noire et de la mer Caspienne – sans l’Iran, ni la Russie – ont participé cette semaine en Azerbaïdjan, sous l’œil des Américains, à un exercice : contrer la république pourpre, théocratie fictive accusée de développer en secret l’arme nucléaire et de soutenir le terrorisme.

La « Conférence de non-prolifération dans les mers Noire et Caspienne »–, organisée par les États-Unis, rassemblait de mardi à jeudi des officiers de marine d’Azerbaïdjan, de Bulgarie, de Géorgie, du Kazakhstan (membre de l'OSC) , de Moldavie, de Roumanie, de Turquie, du Turkménistan, et d’Ukraine.

Dans le scénario retenu, la république pourpre est soupçonnée de soutenir des groupes terroristes et d’utiliser ses revenus pétroliers pour obtenir des armes atomiques par le biais d’un programme nucléaire prétendument pacifique et qui est du même coup sanctionné par Washington. Impression de déjà-vu ?


Les délégués à la « Conférence de non-prolifération dans les mers Noire et Caspienne »– affirment que toute ressemblance avec un pays existant serait pure coïncidence.

Mais les « manuels du joueur » distribués aux participants montrent plus de similitudes avec la réalité que les organisateurs ne veulent bien l’avouer. Les officiers présents à la conférence étaient donc conviés à explorer « de nouvelles façons de coopérer » de façon à « prévenir la prolifération des armes de destruction massive et d’autres sortes de trafics illicites par mer », explique le manuel. « Il est évident qu’il s’agit de l’Iran », affirme Azad Issazade, un expert militaire indépendant basé à Bakou.

La région de la mer Caspienne représente un intérêt stratégique pour les États-Unis en raison de ses réserves de pétrole, mais aussi pour des questions de sécurité. Mais Washington ne se limite pas à conduire des exercices théoriques dans la région riche en pétrole.

Les États-Unis ont débuté la construction de deux stations radar près des frontières iranienne et russe et encouragent l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan à renforcer leurs marines de façon à faire face aux « menaces transnationales » dans la région.

Ils ont également investi près de 30 millions de dollars pour moderniser la garde côtière azerbaïdjanaise, lui fournissant un nouveau système de radars, entraînant son personnel et réparant ses navires. Washington a indiqué récemment vouloir investir 135 millions de dollars pour améliorer les flottes de l’Azerbaïdjan et du Kazakhstan.