Hillary Clinton et les autres dirigeants américains tremblent à l’idée d’un voyage d’Ahmadinejad à New York car depuis 6 ans, il y va régulièrement pour semer la confusion lors de l’Assemblée Générale annuelle de l’ONU avec des discours stigmatisant Israël, abordant des thèmes tabous en Occident. Cette fois encore, les mollahs parleront sans doute d’Israël, au prétexte que Washington ne sanctionne nullement l’Etat hébreu pour son arsenal nucléaire alors qu’il les malmène pour une bombe qui n’existe pas encore. Mais quand Hillary Clinton a employé le mot « confusion », nous pouvons affirmer qu’elle n’évoquait pas les discours anti-israéliens de Téhéran, mais la remise en cause des principes fondateurs du TNP par les divers représentants du régime (en particulier Ahmadinejad).

En effet, Clinton se souvient qu’en mai 2007 à Vienne, lors d’une rencontre qui devait préparer la réunion de cette semaine, la délégation iranienne à l’AIEA avait bloqué pendant 10 jours tous les travaux préliminaires en refusant tout simplement l’ordre du jour en prétextant que la proposition japonaise visait trop explicitement leur programme nucléaire. De là, les agitateurs de Téhéran s’étaient lancés dans des débats polémiques sur le comportement discriminatoire des grandes puissances qui sont de manière discriminatoire autorisés par le TNP à posséder les armes nucléaires pour déclarer comme illégal le traité qui leur interdit leurs activités d’enrichissement. Téhéran espérait obtenir ainsi le soutien des Non Alignés qui dénoncent timidement les restrictions de ce traité. Il ne l’a pas obtenu, mais il a réussi à semer la confusion et faire la loi.

Depuis cette date, Téhéran a encore amélioré ce discours déstabilisateur sur la discrimination presque colonialiste des grands en y incluant des vives critiques sur la composition figée des membres permanents du Conseil de Sécurité. C’est ce nouveau discours que l’on risque d’entendre lundi à New York avec un nappage de sauce anti-israélienne pour stigmatiser la « discrimination des grands à l’égard des musulmans » la veille du premier anniversaire du discours du Caire ! C’est là la véritable confusion que craint l’administration Obama, celle qui stigmatisera les promesses non tenues de l’homme du changement à l’égard des musulmans.

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Les promesses non tenues d’Obama et les mollahs :
 Iran : Le pouvoir du NON !
 (28 avril 2010)