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Les mollahs pourraient bien contredire les prévisions des « experts Européens » ...
06.10.2005 ( commentaires * * * )

L’Iran devrait attendre jusqu’à la prochaine réunion de l’AIEA en novembre avant d’éventuellement défier la communauté internationale en mettant à exécution sa menace de fabriquer de l’uranium enrichi, estiment diplomates et experts à Vienne.



« L’Iran va probablement être prudent. Il veut attendre le résultat du conseil des gouverneurs » de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui se réunira le 24 novembre dans la capitale autrichienne.

Lors de cette réunion, le conseil des gouverneurs doit décider s’il défère, ou non, l’Iran devant le Conseil de sécurité des Nations unies après la reprise par Téhéran de la conversion d’uranium, une étape préliminaire à l’enrichissement, comme l’y autorise une récente résolution prise par l’organe exécutif de l’agence de sûreté nucléaire de l’ONU.

Téhéran avait répliqué à cette résolution, déposée par l’Union européenne et adoptée par un vote le 24 septembre, en menaçant d’enrichir de l’uranium et de suspendre ses livraisons de pétrole sur un marché international déjà très tendu.

Ces menaces, qui auraient pu précipiter un renvoi devant le Conseil de sécurité, n’ont cependant pas été mises à exécution et ont peu de chances de l’être dans les prochaines semaines, considèrent les experts.

« Tant l'UE que l'Iran se sont mis dans un cul-de-sac dans ce dossier et tous deux cherchent une solution qui leur permettrait de sauver la face », relève pour sa part un diplomate occidental proche de l’AIEA. [AFP]



Le régime des mollahs a plusieurs priorités qui entrent en conflit avec les instances internationales : le soutien au Hezbollah, l’ingérence en Irak et son soutien aux groupes terroristes armés dans ce pays, son soutien indeffectible à la Syrie d’Assad et aussi ses recherches secrètes depuis deux décennies pour maîtriser le cycle de production de combustibles nucléaires.

La Résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU demandait à la Syrie de se retirer du Liban et que toutes les milices soient désarmées et dissoutes. Le récent voyage du président de l’Assemblée islamique des mollahs vient de confirmer que la République Islamique d’Iran, l’état protecteur des Syriens et des milices (Hezbollah, Hams, Jihad, FPLP et j’en passe), restera inflexible et droit dans ses « sandales » et n’abandonnera jamais l’occupation du Liban, occupation qui lui sert d’assurance-vie sur le plan international.

De son côté, la ligue Arbabe a mis en garde les mollahs contre leurs ingérences meurtrières en Irak.

C’est la combinaison de leurs ingérences au Liban et en Irak et leurs liens avec les grands attentats terroristes de ces dernières années (Lockerbie, le DC10, Khobar et les liens avec l’Al Qaïda) qui contraint les mollahs à raidir leur position et affirmer leur soutien toujours plus indéffectible aux Syriens et aux groupes terroristes. Ces derniers ont aussi leurs exigences.

Il est indéniable que l’UE cherche réellement à sortir du cul-de-sac diplomatique afin d’effacer l’échec de ses négociations avec les mollahs. Il lui faut restaurer son image en tant que puissance mondiale fiable, l’UE a besoin de trouver une sortie honorable qui ferait oublier sa responsabilité dans l’escalade actuelle.

L’Europe doit sauver la face mais pour les mollahs l’équation est différente. Sans leurs ingérences au Liban et en Irak, ils ne peuvent se maintenir au pouvoir, c’est pourquoi, loin de vouloir éviter les crises, ils doivent les provoquer, quitte à feindre la division interne pour reprendre des schémas « réformateur-conservateur » qui ont berné les naïfs occidentaux pendant plus de huit ans.

Provocations : c’est ce qu’ils font depuis 26 ans. Leur sortie honorable sera une provocation : l’annonce de la bombe iranienne et islamique ou le renforcement de leurs soutient à toutes les factions islamistes en Irak ou encore la rupture avec l’AIEA …

Loin de vouloir temporiser comme les Européens, ils ne peuvent que s’orienter vers plus de confrontation indirecte via leurs vassaux du Hamas, du Hezbollah, du Jihad et la myriade de groupes terroristes qu’ils financent : leur sortie honorable, c’est la guerre (l’affrontement) . S’ils reculent, ils perdront leur autorité sur les groupes terroristes et cette option est tout simplement exclue !

Les mollahs risquent fort de contredire les prévisions des experts européens…

Ils peuvent dans un premiers temps feindrent la réconciliation mais n’est-ce pas ce qu’ils ont fait durant les années Khatami, alors qu’ils renforcaient leurs liens avec les groupes terroristes tout en accélerant leurs recherches nucléaires ?

Il convient de se méfier des mollahs et ne pas appliquer des schémas préconçus « logiques d’un point de vue occidental » et il serait prudent ne pas faire des prévisions qui seront dépassées très rapidement. Le défaut majeur de la diplomatie européenne est encore et toujours l’absence d’un plan B, le refus de cesser les relations économiques avec les mollahs et sans cesse enter dans leur jeux.

Malgré le revers qu’ils ont subi avec la résolution du 24 septembre, les mollahs ont planché pendant deux semaines et ont repris l’avantage en reprenant cet incroyable valse de déclarations contradictoires qui sèment le doute dans les rangs de l’Europe qui ne cesse d’affirmer son envie de négocier afin d’éviter la saisine !

Les mollahs provoquent, l’Europe marchande ses faveurs et le temps passe.



Et pendant ce temps, les turbines tournent en Iran.