Il y a peu à dire sur les deux condamnés : ils ont reconnu avoir violé pour l’un, une fillette de 12 ans lors du cambriolage de son domicile et pour l’autre, jeune de 19 ans, avoir violé une jeune femme de son âge qui était montée dans sa voiture.

Dans ce pays où les législateurs ont dépénalisé le viol et rendu très difficiles les conditions pour le prouver, il est surprenant de croiser régulièrement des cas de pendaisons pour ce chef d’accusation. Il s’agit le plus souvent de prisonniers politiques ou des manifestants pendus sous la fausse accusation de viol pour maquiller le vrai motif : l’exécution politique.

Quelle que soit la vérité, ces deux pendaisons nous confronte à une autre réalité : la hausse vertigineuse des exécutions en 2009 dans une totale indifférence de Shirin Ebadi. Une hausse dont ne parle pas le bureau iranien de l’AFP. Il y aurait pourtant de quoi dire puisqu’avec ces deux pendaisons à mi chemin de l’année, amenant à 248 le nombre des cas, on a dépassé le niveau établi par l’AFP pour l’année 2008.

Ces deux pendaisons portent aussi à 99 le nombre des personnes exécutées en Iran depuis l’élection présidentielle du 12 juin : une enveloppe peu reluisante pour ce nouveau mandat !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
| Recherche Par Mots Clefs | Fléaux : Pendaisons | [1]