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Le régime des mollahs menace les intérêts américains 
04.10.2005

Le dirigeant iranien chargé du dossier nucléaire, Ali Larijani, a affirmé que l’Iran utilisera « toutes ses capacités » pour mettre en danger les intérêts américains, si les Etats-Unis font davantage pression sur l’Iran à propos du dossier nucléaire.



Il a ajouté que, pour le moment, la « question de quitter le Traité de non-prolifération (TNP) ne se posait pas (...) » : « S’ils décident de faire pression sur nous et d’aller au-delà des pactes et règlements, indéniablement nous réexaminerons notre adhésion au TNP. »



Larijani se répète. Le 29 septembre dernier, il déclarait :
« L’Iran restera pour le moment au sein du Traité de non-prolifération (TNP) mais cela pourrait changer si le pays est pressé de renoncer à son programme de combustible nucléaire. »

« Mais s’ils veulent nous forcer à faire ce qu’ils veulent, alors nous penserons autrement. Si le TNP est appliqué comme il se doit, cela est bon, mais s’il est utilisé pour priver les autres de technologie nucléaire, nous ne l’accepterons jamais », avait-t-il ajouté.

« Le problème que les Etats-Unis ont avec nous n’est pas seulement la question du nucléaire. Il s’agit d’une guerre. Si nous cédons maintenant, ils déclencheront un conflit sur les droits de l'Homme, et après sur l’Hezbollah ou encore la démocratie et d’autres questions qu’ils utiliseront comme prétextes », avait alors déclaré Larijani.


Son biographie

Larijani (ou Laridjani) a été Commandant des Gardiens de la Révolution. À ce poste, il a été impliqué dans le soutien aux activités terroristes au Liban et ailleurs dans le monde musulman.

Dans le gouvernement de Rafsandjani dans les années 1990, Larijani est entré au comité secret mis en place par Khameneï pour « contrer l’offensive culturelle contre la république islamique » [1].

Larjani a brièvement été Ministre de l’Orientation Islamique de la culture avant de se retrouver pour de longues années à la tête du conglomérat de la radio et la télévision officielle. Larijani a introduit des programmes télévisés « islamisés conformes à la politique et aux directives du Guide Suprême ».

En 2003, Larijani a mis en place deux télévisions de langue arabe, Al-Alam et Sahar, et un réseau de radios 24h sur 24 à destination de l’étranger, pour diffuser les valeurs islamistes dans l’opinion publique du Moyen-Orient. Les autorités irakiennes ont condamné les radios pour leur incitation à la violence. La France a interdit Sahar à cause de son « idéologie intégriste » et sa propagande antisémite.

À son nouveau poste de chef des négociations nucléaires, on peut s’attendre à une rigidité idéologique qui caractérise Docteur Larijani.

[1Les autres membres de la bande étaient le vice-ministre des renseignements Saïd Emami et le vice-commandant des gardiens de la révolution Bagher Zolghadr. Le comité avait planifié et mené des meurtres en série de dissidents en Iran et plusieurs assassinats à l’étranger. Il avait aussi ordonné la production de plusieurs programmes télévisés produit par IRIB et le Vevak pour discréditer les opposants. Quand les meurtres et les autres activités du trio sont devenus un poids pour les dirigeants religieux, Saïd Emami est devenu un bouc-émissaire et a été arrêté comme « renégat ». Les médias ont ensuite rapporté qu’il s’était suicidé en prison en avalant un produit « épilatoire ».