L’Iran annule le contrat gazier de 21 milliards de $ avec l’Inde 28.09.2005 ( nos commentaires ) La République Islamique a informé le gouvernement indien de l’annulation du contrat gazier conclu en début d’été en vertu duquel Téhéran devait livrer à New Delhi cinq millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an à partir de 2009 et sur une durée de 25 ans. La délégation indienne à Vienne a été informée de la décision de Téhéran juste après le vote de samedi par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) d’une résolution demandant à l’Iran de coopérer davantage dans les négociations sur son programme atomique. Dès que l’Inde a voté en faveur de la résolution aux côtés de l’UE et les Etats-Unis, l’ambassadeur de New Delhi à Vienne a saisi le gouvernement pour lui faire part du fait que son homologue iranien l’a informé de l’annulation du contrat gazier signé en juin dernier. Le diplomate iranien a remis, en effet, et quelques heures seulement après le vote, un message du négociateur principal de son pays, Ali Larijani, faisant savoir que l’Iran avait décidé d’annuler le contrat de 21 milliards de dollars passé avec l’Inde. L’Iran avait également fait savoir, début septembre, qu’il était prêt à fournir les 2,5 millions de tonnes de GNL supplémentaire dont l’Inde avait besoin et que le projet de pipeline gazier reliant les deux pays via le Pakistan était prêt pour la mise en oeuvre. Aussi, l’annulation annoncée, malgré les différentes sorties du gouvernement indien visant à minimiser ce développement, pourrait être la première mesure de représailles iraniennes qui ne manqueront pas d’affecter sérieusement ses projets de sécurité en matière d’énergie. L’annulation du contrat qui remonte à samedi n’a pas été, tout de suite, ébruitée à New Delhi puisque le ministre du pétrole, Mani Shankar Aiyar, lui même affirmait jusqu’à mardi que les derniers développements n’allaient avoir aucun impact négatif sur les importations de gaz à partir de l’Iran. Le ministère iranien des affaires étrangères a exprimé mardi son étonnement quant au vote indien et fait savoir que Téhéran allait revoir ses relations économiques avec les pays qui ont voté en faveur de la résolution de l’AIEA.
Afin de s’attirer les faveurs des gouvernements étrangers les Mollahs ont l’habitude de distribuer les contrats commerciaux à certaines sociétés issues de ces états. Les relations entre l’UE et la république des mollahs sont à inscrire dans ce registre. Idem pour l’Inde qui était pressentie pour devenir un « partenaire » privilégié. Le régime ne tient d’aucune manière compte des intérêts de l’Iran ou du peuple iranien, seules comptent à ses yeux des alliances diplomatiques qui lui assurent une impunité relative au regard des ses activités terroristes et les violations des droits de l’homme. La décision de l’Inde de prendre ses distances avec la république des mollahs afin de rester en conformité avec les règles de non-prolifération a incité les mollahs à annuler le contrat gazier dont le montant et le volume étaient éloquents. Ils exprimaient clairement l’importance et la nécessité pour le régime des mollahs d’éviter le transfert du dossier nucléaire au Conseil de Sécurité. Là encore, les intérêts du peuple iranien ne sont le critère décisif et les mollahs ont annulé le contrat sans tenir compte du coût de cette annulation pour l’économie moribonde de l’Iran. C’est ainsi que les affaires iraniennes ont été traitées depuis 26 ans. Les richesses iraniennes n’étant qu’un moyen de pression ou de corruption. Nous attirons l’attention des entrepreneurs qui doivent se rendre au Séminaire organisé par UBI-France [1] et la Mission Eco du Quai d’Orsay que les investissements resteront hautement risqués en Iran si les mollahs et autres gardiens de la révolution restent aux affaires. |