Le régime des mollahs a annoncé hier le transfert de 16 détenus de leurs cellules collectives de la prison de Rajaï-Shahr de la ville Karadj dans les quartiers d’isolement de la prison d’Evin où ils seront pendus. Il y a dans ce nouveau lot de pendaisons : Hani Khandar, Hamid Mohammadi et Aziz Mohseni qui ont tous été arrêtés dans la première vague d’arrestation des « fauteurs de troubles », il y a environ 2 ans. Ces détenus ont été condamnés non pour trouble à l’ordre public, délit puni par la mort sous le régime des mollahs, mais pour « corruption sur terre » et « guerre contre Dieu », délits dont les Iraniens ont pris connaissance au moment où le régime a commencé à exécuter les anciens dirigeants du pays.

Selon la mère de Hani, de jeunes enfants ont été battus à mort par les miliciens afin qu’ils avouent avoir été violés par son fils. Selon elle, Hani a également été torturé physiquement, mais aussi psychiquement car les gardes l’ont déjà emmené à la potence, pour lui bander les yeux et lui passer la corde au cou, mais uniquement pour s’amuser en lui jetant des pétards avant de le ramener à sa cellule.

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Ce genre de nouvelles n’est jamais diffusé par les médias officiels qui préfèrent diffuser via l’AFP le récit du remplacement d’une sentence de lapidation par la peine moins choquante de pendaison. La lapidation pose un double problème au régime des mollahs : elle nuit à la réputation de réformabilité du régime et aussi à celle de ses dissidents qui ne dénoncent jamais rien. En fait, ces personnes ne sont pas des vrais opposants mais des alibis qui simulent une activité civique soi-disant dissidente, activité qui serait la preuve d’une certaine démocratisation. Ces faux-opposants doivent absolument se garder de dénoncer des crimes comme la lapidation car sinon ils contribueraient à enlaidir l’image du régime, ce qui est à l’opposé de leur fonction. Ce mutisme nuit à leur image et le régime doit régulièrement évoquer une suspension des peines barbares pour calmer ses vrais militants de droits de l’homme et secourir ses faux dissidents mais vrais lobbyistes.

Au passage, notons également que le quotidien soi-disant réformateur Etemad Melli, a profité de l’occasion pour réduire le nombre des condamnés à mort par lapidation, de 14 à 5 femmes. Il affirme également que la condamnation n’était pas justifiée car il n’y avait pas d’adultère car le condamné et sa victime été liés par un contrat de mariage provisoire. On reconnaît là les méthodes de désinformation des quotidiens modérés du régime, le quotidien entend aussi justifier au passage cette institution qui selon la charia chiite a 4 éléments : une femme, un homme, une durée, un prix.
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Pour en savoir plus :
  Iran : Le régime reprend les pendaisons collectives
 ( 16 FÉVRIER 2009)