« Peut-être que tout le monde se trompe et que nous devrions tous leur faire confiance, mais personne ne le fait », a remarqué Mme Rice dans un entretien publié mardi dans l’édition électronique du magazine Time.

En référence aux revendications iraniennes du « droit inaliénable » à maîtriser le cycle du combustible nucléaire, Mme Rice a ajouté : « leur problème, c’est qu’ils peuvent discuter tant qu’ils veulent de ce que sont leurs droits, le problème c’est qu’ils se sont mis dans une situation où personne ne croit qu’il soit sage qu’ils exercent ces droits ».

Alors que les pays occidentaux sont engagés dans un bras de fer avec l’Iran à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mme Rice a expliqué que les États-Unis souhaitaient un consensus aussi large que possible avant une saisine du conseil de sécurité de l’Onu.

« Nous avons les votes (nécessaires pour une telle saisine) maintenant, mais la question est d’avoir un consensus suffisant pour adresser le message qu’il faut », a-t-elle dit.

Les Européens ont proposé mardi à l’exécutif de l’AIEA, divisé, de saisir le Conseil de Sécurité de l’ONU en accusant Téhéran de « violer » ses obligations, alors que les Iraniens faisaient monter les enchères en brandissant plusieurs menaces.

L’Iran a été placé sous le contrôle de l’AIEA au début 2003 après la révélation de 18 ans d’activités clandestines.