Très emblématique, c’est la Banque Centrale Iranienne qui a annoncé la bonne nouvelle selon laquelle sur l’année iranienne (terminée le 21 mars 2008), les exportations de pétrole et gaz ont rapporté 81,764 milliards de dollars, contre 62 milliards l’année précédente. La BCI attribue cette hausse à deux facteurs : la hausse des cours du brut sur les marchés mondiaux (env. 95 $ pendant la période) et la hausse de l’exportation iranienne qui serait passée de 2,486 millions de barils par jour à 2,523 M bpj sur l’année écoulée (soit +1,5%).

C’est tout de même étonnant puisque fin 2006, quand le baril était à environ 55 dollars et la production iranienne moins importante, Téhéran avait annoncé 120 milliards de dollars de revenus pétroliers. Les annonces faites par le régime des mollahs relèvent du domaine de la propagande et n’ont aucune fiabilité. De plus, les barils que Téhéran prétend avoir vendus sont certes produits en Iran, mais ils appartiennent aux compagnies pétrolières étrangères qui les extraient. En réalité, Téhéran reçoit une infime partie des profits dégagés par ses puits dont il a vendu les droits d’exploitation par des contrats Buy-back.

Les annonces de hauts revenus pétroliers sont fausses et les réserves en devises restent dans le rouge. On remarque en revanche une hausse des interventions de la BCI dans le rôle de diffuseur de fausses données.

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