Dans un entretien au quotidien Etemad, Abbassi a affirmé que l’Iran comptait 10 millions de chômeurs dans sa population active. Or, selon la Banque Centrale iranienne, la population active compte 23,5 millions d’individus. De fait, 10 millions de chômeurs correspondent à 42% de la population active, taux beaucoup plus proche de la réalité.

Deux jours après cette bourde du ministre (royalement ignorée par les médias iraniens et les journalistes à la botte du régime comme Delphine "Pizza" Minoui), c’est le site Iran Economist créé en 2003 qui a affirmé que le taux de chômage des jeunes était le double du taux de chômage général, ce qui le place à près de 85% comme nous l’avions affirmé récemment.

Cependant, il faut préciser que comme toutes les sources pro-régime, Iran Economist utilise comme base pour ses calculs non pas la population active (composée des hommes) mais toute la population (en incluant les femmes -exclues du monde du travail-) et tous âges confondus (en incluant les enfants et les retraités), ce qui lui permet d’établir le taux de chômage des jeunes à 18% au lieu de 85% dans la réalité des faits.

Ces manipulations de chiffres permettent également d’éviter toute référence à la paupérisation d’une très forte majorité d’iraniens qui vivent sous le seuil de pauvreté, puisque les chômeurs iraniens ne touchent aucune indemnité. En dissimulant ces chiffres, le régime et ses médias contribuent à entretenir le mythe d’une économie iranienne qui aurait les mêmes problèmes que n’importe quel pays occidental.

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