Téhéran se trouve dans une situation impossible à gérer : il veut à la fois bénéficier de cette couverture militaire, mais aussi conclure une entente avec Washington, le pire adversaire des russes et des chinois. Puisqu’il ne peut pas renoncer à son flirt avec Washington, Téhéran a décidé de couvrir les russes de cadeaux !

En deux jours, deux importants contrats ont été signés avec Moscou, augmentant ainsi encore plus la dépendance de l’Iran à la Russie. Le constructeur russe de poids lourds Kamaz a obtenu un contrat pour la livraison en 2009 à l’Iran de 1.700 kits d’assemblage de camions. Ce même nombre de kits est prévu pour l’année en cours dont il ne reste que 6 mois. Visiblement, les russes ont obtenu un contrat annuel d’un volume fixe quelles que soient les capacités de production iranienne ou encore les besoins du marché iranien. Le service de presse de Kamaz a vendu la mèche : avec cette commande, Kamaz doublera ses exportations et pourra remonter plus haut dans le classement mondial des grands constructeurs de poids lourds.

Outre ce contrat incroyable dont les termes semblent avoir été dictés par les dirigeants russes, Moscou a également vendu à l’Iran 2 turbines à gaz destinées à son usine thermique d’Ispahan pour un montant de 1,8 millions d’euros. Après ces deux jolis contrats signés, Téhéran a encore renouvelé sa demande d’adhésion à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), une manière indirecte de demander un assouplissement dans la position de Moscou. Il en faudra plus pour amadouer les russes ; les mollahs devront sans doute livrer d’autres secteurs économiques iraniens à leurs insatiables alliés russes.

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