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Pendant que les pendaisons continuent les arrestations s’accélèrent
19.09.2005

À l’aube du 17 septembre, un homme a été pendu en public dans la ville d’Ahwaz.



Il aurait été en guerre contre Dieu. Au début de la révolution, les mollahs, les Pasdarans et les Moudjahiddines du Peuple (leurs alliés à cette époque aujourd’hui amnésiques) les exécutaient pour délit de « guerre contre Dieu ».


D’avril à août, la ville pétrolière d’Ahwaz a été le foyer de manifestations hostiles au pouvoir. Par ailleurs le 3 septembre, un triple attentat s’est produit à Ahwaz infligeant d’importants dégâts aux trois principaux oléoducs iraniens partant de cette ville. Nul ne peut savoir pourquoi un homme a été pendu. Mais il l’a été publiquement et comme de coutume à une grue de chantier.

Selon un décompte effectué par IRAN-RESIST. à partir de témoignages et d’informations de presse, 61 personnes auraient été exécutées en Iran depuis le 21 mars 2005 (début du nouvel an iranien).

En Iran, 109 délits sont passibles de la peine de mort par pendaison, décapitation, lapidation ou précipitation du haut d’une falaise (peine réservée aux homosexuels).

Guerre contre Dieu, trahison, espionnage, meurtre, attaque à main armée, trafic de drogue, viol, sodomie répétée, adultère, prostitution, apostasie et dernièrement « troubles à l’ordre public » sont passibles de la peine de mort en Iran.

De nombreux opposants sont condamnés à la peine capitale et exécutés après avoir été inculpés pour toutes sortes de délits car la « République Islamique » ne reconnaît pas l’existence des prisonniers politiques.



NB. Les Fauteurs de Troubles . Depuis une quinzaine de jours, les miliciens et la police ont mis en œuvre une Campagne d’encouragement de la vertu. Les villes sont ratissées et les miliciens du régime arrêtent les jeunes pour « troubles à l’ordre public ». Les fauteurs de troubles pourraient être pendus sous peu. À Téhéran, 1280 « fauteurs de troubles » ont été arrêtés. Cette campagne devait durer 20 jours, mais sa durée vient d’être augmentée indéfiniment. Les « fauteurs de troubles » nuisent selon les autorités à la sécurité nationale et à l’image du pays.