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Georges Abou (RFI) analyse le discours d’Ahmadinejad et les réactions des Européens
18.09.2005

Selon Georges Abou, les réactions traduisent l’embarras de la communauté internationale face à un Etat indocile sur un dossier particulièrement sensible.



Car celle-ci ne dispose pas de « plan B », comme l’a suggéré dimanche sur la BBC le ministre britannique des Affaires étrangères en déclarant que la crise « ne sera pas réglée par des moyens militaires, soyons clairs sur ce point ». « Il faut régler cette question par tous les moyens à la disposition de la communauté internationale, c’est ce à quoi nous continuons de travailler », a rappelé Jack Straw.

Les occidentaux doutent de la bonne foi de l’Iran. Ils soupçonnent Téhéran de vouloir, sous couvert de maîtrise du combustible nucléaire à des fins civils (énergétiques), fabriquer la bombe atomique.

C’est la raison pour laquelle, reconnaissant finalement le droit de Téhéran à se doter de centrales électriques nucléaires et disposés à lui fournir l’uranium (peu) enrichi dont ses techniciens ont besoin, ils souhaitent obtenir des autorités iraniennes qu’elles abandonnent tout programme d’enrichissement de l’atome militairement proliférant.

Or Téhéran ne renonce pas, car les Iraniens veulent maîtriser la totalité du cycle de production, enrichissement compris, au risque de faire tourner leurs centrifugeuses jusqu’à l’obtention d’un uranium hautement enrichi, autrement dit explosif selon les capitales occidentales.


- A la tribune, samedi, M. Ahmadinejad a rappelé que, selon lui, « l’usage pacifique de l’énergie nucléaire sans possession du cycle nucléaire n’est qu’une proposition vide ».